19 juillet 2021

Temps de lecture : 2 min

L’Ile de France mesure l’impact de la pandémie sur son activité culturelle

Afin de traduire les conséquences de la pandémie sur le secteur culturel francilien, l’INSEE publiait une étude début juillet qui n’a vraiment pas de quoi nous faire rire.

Alors qu’elle ne représente que 2,2% du territoire national, la région d’Île-de-France concentre une part essentielle des scènes nationales, des écoles de musique et de danse, des compagnies dramatiques ou encore des cabinets d’architectures du pays. Preuve une fois de plus de la centralisation à la française autour de sa capitale. Ce dynamisme du secteur culturel est rendu possible par la présence d’un grand nombre d’équipements placés sous la tutelle du ministère chargé de la Culture, à savoir 11% des musées de France, 10% des monuments inscrits et classés en France, 4 des 5 théâtres nationaux, 13 établissements d’enseignement supérieur, ou encore la BNFBibliothèque Nationale de France –. En tout, ce sont près de quatre emplois sur dix à l’échelle nationale, 420.000 en tout, qui résident dans la région de Valérie Pécresse. Quand on sait les déboires qu’a rencontré le domaine culturel depuis maintenant 16 mois, quoi de plus logique de constater les dégâts subis par la région particulièrement affectée par la pandémie.

Début Juillet, l’Insee publiait une étude en partenariat avec l’Apur – Atelier Parisien d’Urbanisme – et l’Institut Paris Région pour analyser en profondeur les conséquences de cette crise sur le secteur culturel. Selon ses auteurs : « de nombreux domaines de la culture ont connu une forte perte d’activité pendant le confinement strict du printemps 2020 », ainsi que les mois suivants. Pour autant, aucun raccourci n’est autorisé de par la complexité du secteur. Traduisez, les conséquences varient d’un domaine artistique à l’autre. Les plus touchés ont été notamment le spectacle vivant et la musique, une situation qui perdure depuis début 2021.

SOS ma culture est en danger

Comme le résume Cécile Le Fillâtre, co-auteur de l’étude pour l’Insee : « C’est assez logique, ce sont aussi des secteurs où la précarité est la plus présente, les CDI représentent 38 % des emplois dans le spectacle vivant contre 57 % pour l’ensemble de la culture ». Pour autant, certains domaines artistiques ont réussi à rebondir, à l’image des industries du livre et du cinéma, qui ont vu une reprise de leurs activités progressives depuis la fin du dernier confinement. Toujours selon l’étude, le 7ème art a même réussi l’exploit de stabiliser son activité qui était à hauteur de 14 milliards d’euros en 2019.

Mais globalement, Paris a été extrêmement touché, avec une perte d’activité de l’ordre de 12% en 2020 de par la concentration des musées sur son territoire, alors qu’elle a plongé de 18% en Seine-Saint-Denis. La reprise rapide de l’audiovisuel et de la publicité a permis aux Hauts-de-Seine d’être au final moins touchés que prévu. Cependant, « l’est de Paris, Montreuil et Vincennes, qui concentrent un grand nombre d’emplois dans les arts visuels ou l’architecture, ont été impactés durablement », nous présentait Jean-Philippe Martin, co-auteur de l’étude.

Concrètement, l’impact de la crise est pour le moment difficile à quantifier, mais reste globalement dramatique. Pour les entreprises dont le CA s’élevait à près de 52 milliards d’euros l’année précédente, celui-ci a reculé de près de 12% en 2020. Quant au volume d’heures rémunérées, celui-ci a connu une baisse de 11%. Le Festival de Cannes ne pourra pas tous nous sauver.

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