24 octobre 2012

Temps de lecture : 2 min

Hugs not free anymore !

On a connu les Hugs gratuits et désintéressés. Puis les Hugs gratuits au profit de causes de santé publique. Demain connaîtra-t-on les Hugs payants à but commercial ? Dans la crise, le câlin et l’affection deviennent des biens de consommation. Un marché émerge. Et avec lui beaucoup de questions…

Les câlins seront-ils bientôt des biens de première nécessité qu’on pourra acheter au supermarché ?

C’est ce que laissent penser certains signaux récents. Car qui dit crise, dit angoisse de l’avenir, et donc besoin de douceur, de cocon, de sécurité et de lien social. Si on ajoute à cela une volonté de retour à l’IRL (In Real Life, la vraie vie, par opposition à l’URL) dans un monde immatériel, l’équation donne pour résultat : le câlin, l’affection du toucher. « Besoin de tendresse dans un monde de brutes »…

ELU MEILLEUR CALIN DE L’ANNEE

Le besoin est identifié. A tel point que certains en font un (chaste mais lucratif) commerce. Au Japon, après les bars à chats, des « bars à câlins » ont vu le jour dans le quartier d’Akihabara à Tokyo. A la place d’une sélection de thés, le client se voit proposer une multitude de formules aux prix variables : recevoir une caresse dans le dos ou poser sa tête sur les genoux d’une hôtesse font partie des prestations…

Même business aux Etats-Unis où la jeune New-Yorkaise Jacqueline Samuel offre ses affectueux (et là aussi très chastes) services de 45 minutes pour 50 $. Elle a carrément monté une boite : The Snuggery.

Cette commercialisation du câlin s’inscrit jusque dans les mythes les plus romantiques. L’artiste ukrainien Taras Polataiko a ainsi proposé à 5 jeunes femmes de s’allonger dans des draps de soie pour être exposées au Musée National d’Ukraine. Les belles inconnues se sont engagées à épouser le prince qui viendrait les réveiller : avant de se pencher sur leurs lèvres, celui-ci signe en effet un contrat qui, en cas de réussite, le lie avec la belle pour le meilleur et pour le pire. Une version pragmatique et intéressée de la Belle au bois dormant.

LE CALIN, UNE AFFAIRE DE TECHNOLOGIE ?

Pour supplanter le manque physique de tendresse et de lien social, on se tourne alors vers la technologie. L’outil pour remplacer une carence sociale, un mythe ancestral qui a donné naissance à la veste Like-a-Hug.

Développée par Mélissa Chow et quelques étudiants du MIT, cette veste d’un genre particulier se gonfle d’air comme un air-bag chaque fois que son propriétaire reçoit un like sur Facebook.  Like-A-Hug est branchée sur son profil et matérialise concrètement toutes les petites marques d’affection virtuelles qu’il reçoit de ses amis, dès qu’ils « aiment » l’une de ses photos, une vidéo ou un post de son mur. Une façon de passer du virtuel au monde réel, à déconseiller néanmoins aux claustrophobes. Mais on ne sait jamais : en cas de noyade, un like pourrait sauver des vies…

Demain, devra-t-on acheter du câlin au kilo pour trouver un peu d’affection ou porter une veste à câlins ? Et la tendresse bordel ?

Alexis Botaya
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