7 octobre 2025

Temps de lecture : 5 min

GP Explorer 3 : on vous raconte les coulisses de ce show hors normes, comme si vous étiez

Le GP Explorer 3 condense sport, spectacle et culture internet. On est allés voir sur place cet évènement incroyable, arrivé à son terme. Plongée au cœur de ce que vous n’avez pas vu... ni sur France TV, ni sur Twitch.

Après un samedi passé devant la chaîne Twitch de Squeezie – le patron incontesté du Twitch game français- pour suivre la course sprint… et les premiers « spins » (coucou Anyme) du GP Explorer 3, me voilà sur le pont dès le lendemain, à 5h30 du matin (oui, ça pique).

L’objectif ? Assister à la grande finale du GP Explorer, celle qui vient clore la trilogie.

Pour la première fois au circuit Bugatti du Mans, l’événement s’étalait sur trois jours au lieu d’un seul, avec présentation des pilotes le vendredi, essais libres, qualifications et course sprint le samedi, puis la grande finale le dimanche.

Le tout digne d’un week-end de Grand Prix (près de 200 000 spectateurs cumulés sur place sur les trois jours !).

Gen Z en masse, vestes Ferrari ou McLaren … Bienvenue au BDE

Dès le dimanche matin, on est mis dans l’ambiance : le parvis de la gare Montparnasse ressemble davantage à une réunion de BDE qu’à un hall de gare à 7h du matin : Gen Z en masse, vestes Ferrari ou McLaren et maillots Alpine sur les épaules.

L’esthétique du sport auto a clairement la cote… La direction artistique de Puma (avec A$AP Rocky aux commandes) n’y est peut-être pas étrangère… tout comme le GP Explorer lui-même avec les maillots proposés pour chaque équipe de la course.

Dans les oreilles des plus réveillés, surement l’évidence afin d’occuper les 45 minutes de train jusqu’au Mans : la bande-son officielle du GP Explorer 3, orchestrée par le rappeur SCH (lui-même pilote de la course) et diffusée quelques jours avant l’événement.

Stands de nourriture, zones de jeux… un mini-festival

Une fois sur le circuit, on comprend l’enthousiasme des jeunes fans : rien n’a été laissé au hasard.

Le « village » GP Explorer s’étale autour du circuit comme un mini-festival. Stands de nourriture pris d’assaut, zones de jeux et sponsors à gogo… chaque marque partenaire a sorti le grand jeu pour attirer le public entre deux tours de piste.

Même pour Squeezie et son Kombucha les affaires tournent bien.

En parlant du patron.

LEGO mise sur des ateliers de construction de mini-voitures et circuits en briques, Nintendo organise des courses sur Mario Kart.

Samsung et Alpine eux, proposent des simulateurs de course dernier cri pour plonger les visiteurs dans l’adrénaline du sport automobile.

Netflix fait vibrer son stand avec des quiz sur ses séries et des projections… et un pot de popcorn gratuit. On trouve même un musée dédié aux éditions précédentes.

Partout, les files d’attente s’allongent – plus longues que le circuit Bugatti lui-même, pour des marques ravies d’en mettre plein les yeux à cette jeune audience captive.

« Les gens sont incroyablement respectueux entre eux, envers les organisateurs, les commissaires de piste, nous les bénévoles »

Preuve en est, notre rencontre matinale avec Patrick, un Manceau bénévole depuis 40 ans sur le circuit. Comme il le dit lui même, le bonhomme a tout vu passer : « autos, motos, poids lourds, vélo… cite-moi un véhicule, je l’ai vu tourner ».

Un passionné du tracé, donc, qui ne retient pas ses larmes au moment d’aborder cette formule née sur Twitch :

« Même en étant passionné, c’est parfois difficile de voir à quel point le public peut être irrespectueux dans ce genre d’événement. Et là… tout est parfait. Les gens sont respectueux entre eux, envers les organisateurs, les commissaires de piste, nous les bénévoles… Au camping et aux concerts tout se passe à merveille depuis 3 jours… Ça contredit l’image que renvoient parfois les médias de la jeunesse et ça me fait chaud au cœur pour le sport auto et pour le pays en général ».

On ne pouvait pas mieux résumer la success story générationnelle qui se joue ici.

Beaucoup plus surprenant, on croise… Dan Clancy, CEO de Twitch, en mission « micro-trottoir », portable en main, pour les 300 viewers connectés à sa chaine. N’est pas Squeezie qui veut.

Le grand patron de la plateforme, tout sourire, nous glisse être là « avant tout pour s’amuser ». Mais difficile d’ignorer le message derrière ce déplacement express de 10 000 kilomètres : Twitch mise gros sur ce GP né sur sa plateforme, et entend bien défendre son écosystème à chaque projet d’envergure.

Heureux hasard, on se retrouve sur la grande roue du village – on n’allait pas se priver d’un tour – pile au moment où une Formule 1 de 2012 (au rugissement inimitable de V8) et une hypercar d’endurance ayant couru aux 24H du Mans entrent en piste. Les deux arborent une livrée Alpine… sponsors obligent.

Les surprises ne s’arrêtent pas là : dans la foulée, la fameuse « course des légendes », opposant les stars des éditions précédentes, à savoir Sylvain Lévy (vainqueur du GP 1), Depielo (vainqueur GP 2), Étienne Mustache (éternel 3ème… jusqu’à décrocher la première place cette année dans une bataille acharnée) ou encore LeBouseuh font vibrer le public.

Aux commentaires, le show est tout aussi solide. Kameto – cofondateur de la Karmine Corp et pilier de l’e-sport tricolore – est parfaitement rôdé à l’exercice du cast en live.

Le streamer entraîne les foules comme s’il commentait une finale de League of Legends. Sa présence souligne à quel point la scène Twitch sait se serrer les coudes pour le show.

Le niveau de production, lui, est énorme : réalisation aux petits oignons, écrans géants partout, messages radio des pilotes diffusés en direct dans les tribunes, plans au drone encore meilleurs que la F1… On se régale.

Karchez intouchable… Squeezie dans les graviers

Finalement, on en oublierait presque qu’il y a une course officielle au programme… qui aura tenu ses promesses. Après des essais libres à l’aube, les qualifications se sont ouvertes à midi.

L’occasion d’arpenter la piste pour se délecter au maximum du spectacle.

Le départ de la course est donné à 18h sous tension maximale.

Karchez, le streamer espagnol, s’élance en pole… et contrôle la course de bout en bout – intouchable.

Derrière lui, la bataille fait rage : dépassements audacieux, freinages tardifs, une ou deux petites sorties de piste…

Squeezie lui-même part à la faute dans l’avant-dernier tour, terminant son aventure dans les graviers et quittant sa monoplace en larmes, sous les applaudissements.

Kaatsup crée l’exploit en arrachant la 2ème place, et Maxime Biaggi complète le podium. La foule exulte : Kaatsup devient la première femme à monter sur un podium du GP Explorer. À peine le drapeau à damiers agité, le public envahit la piste dans une euphorie générale.

Squeezie, les yeux rougis, peine à trouver ses mots

Sur le podium, l’émotion est à son comble : Squeezie, les yeux rougis, peine à trouver ses mots au micro pour remercier tout le monde. Les 24 pilotes finissent par se rejoindre pour une photo finale, larmes et rires mêlés.

Pendant qu’au même moment le Grand Prix de Singapour de F1 se tenait à l’autre bout du monde, le GP Explorer a prouvé que sport automobile et Twitch peuvent coexister en parfaite harmonie. Avec la diffusion en direct sur France 2, on a frôlé le crossover culturel parfait.

Clap de fin tonitruant sur un beau weekend. On sort de cette Last Race lessivés… et les oreilles encore bourdonnantes de moteurs.

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