2015 est derrière nous. Mais il n’est pas trop tard pour lui faire un doigt d’honneur et lui adresser un bon « fuck ». Vidéo déjantée à l’appui avec le réalisateur Philippe Joubert.
En vous levant le 1er janvier 2016 après un réveillon plus ou moins arrosé, avouez que vous étiez soulagé de ne plus entendre parler de cette fichue année 2015. Et si vous aviez pu lui coller votre poing dans la figure, vous n’auriez pas hésité… Ce « fantasme », Philippe Joubert l’a réalisé pour vous dans une vidéo détonnante de trois minutes. Le réalisateur a en effet personnifié 2015 et 2016 pour une passation de pouvoirs très, très musclée, « une manière vivante et dynamique de s’identifier aux personnages avec beaucoup d’humour », dixit Philippe Joubert.
Sur une bande son, ô combien symbolique : « Kiss the Devil » du groupe Eagles of Death Metal – celle-là même qui était joué au début de l’attaque du Bataclan – les deux protagonistes se retrouvent sur un parking désert, tel des gangsters après un braquage, dans une ambiance très Starsky & Hutch. La réalisation est soignée et le jeu d’acteur au rendez-vous : on s’y croirait. L’objet de la rencontre ? Récupérer le rapport technique de l’année écoulée. 2015, interprété par Jean-Patrick Delgado, personnage cruel et sans remord, il se gargarise de ses méfaits et la liste est longue : attentat du 7 janvier, crise des réfugiés, re-attentat, loi sur le renseignement, COP 21, re-attentat, décès de Lemmy Kilmister, leader du groupe Motörhead… Et que dire des valeurs ? Exit la solidarité, la tolérance, la fraternité, la candeur et même la liberté. 2015 n’a pas fait de détail et on se retrouve presque à poil. C’était sans compter sur Yannik Mazzilli, alias 2016, homme costaud, un brin naïf et soucieux de rétablir l’ordre. Après un échange viril, il réussit à récupérer toutes les vertus sérieusement misent à mal ces derniers mois : « Fuck 2015, 2016 Rocks ». Le message est passé. Mais on croise quand même les doigts pour que le scénario se vérifie.