31 mars 2016

Temps de lecture : 5 min

Les Français méfiants mais pas en retard sur les technologies

La machine peut-elle devenir le nouveau meilleur ami de l'homme ? Entre adhésion et regard critique, Ipsos a mené l'enquête pour Windows.

La machine peut-elle devenir le nouveau meilleur ami de l’homme ? Entre adhésion et regard critique, Ipsos a mené l’enquête pour Windows.

Réalité virtuelle, intelligence artificielle, objets connectés, omniprésence du smartphone… Comment l’homme et la machine vivent leur idylle et quelle relation les Français nouent-ils avec les nouvelles technologies ? Pour 65% de nos compatriotes, elles rendent la vie meilleure et l’indémodable ordinateur est perçu comme le meilleur allié d’un quotidien bien chargé : 91% des sondés jugent le computer comme la meilleure technologie pour se simplifier la vie. La tablette peut-elle inverser la tendance ? Rien n’est moins sûr.

Qu’en est-il de l’interaction entre les individus ? Etre joignable à tout moment sur la surface du globe a modifié notre perception de l’éloignement et l’impact sur les relations avec ses proches est davantage positive (39%) que négative (28%). Seul bémol, les nouvelles technologies sont perçues négativement sur les relations humaines en générales (49%). De plus, le smartphone, souvent comparé à un « doudou digital », a parfois des allures de sangsue.

Si 51% des Français éprouvent de l’inquiétude et du scepticisme face à l’intelligence artificielle, la génération Z fait, quant à elle, preuve d’un peu plus de souplesse et d’ouverture d’esprit. Mieux armée et surtout prête à emprunter d’autres chemins que ceux de l’école, 58% se déclarent curieux et enthousiastes. Peut-on craindre un fossé entre les générations ? Pas forcément, si on en croit les perspectives à venir et le public qui devrait en bénéficier, notamment sur l’impact en matière de services à la personne : santé et médecine, sécurité des personnes, aide aux transports et aux personnes âgées. Un soutien précieux qui a toute sa place dans notre quotidien. Découvrez ci-dessous l’étude complète menée par Ipsos pour Microsoft.

Dans un monde numérique aux frontières mouvantes qui se déploie sur tous les écrans de nos vies, où les interfaces se font naturelles et où la réalité devient virtuelle ou augmentée, 65 % des Français considèrent que les technologies rendent la vie meilleure. Ils reconnaissent au numérique des effets majoritairement positifs sur le gain de temps (78 %), l’organisation de la vie quotidienne (63 %), le travail (63 %) et dans une moindre mesure la qualité de l’information (55 %).

Un enjeu clé à leurs yeux : la simplicité

Les Français trouvent à 63 % que les technologies sont simples à utiliser (86% pour la génération Z – les 16-24 ans, 83 % pour la génération Y – les 25-34 ans), mais des progrès restent à faire : 28% les trouvent plus compliquées à utiliser qu’il y a 10 ans. Ils sont néanmoins optimistes puisque 57 % d’entre eux pensent que cela va encore se simplifier à l’avenir.

Et parmi les nombreux appareils qui peuplent le quotidien numérique des Français, c’est l’ordinateur qui est perçu comme la technologie qui simplifie le plus la vie pour 91 % d’entre eux. Un plébiscite quasi unanime mais qui n’est pas exclusif : le smartphone est aussi considéré à 80 % comme un agent de simplification et il fait même jeu égal avec l’ordinateur chez les plus jeunes. Quant à l’usage de ces appareils, le tactile talonne les moyens d’interaction traditionnels (clavier, souris) en termes de simplicité. 85% jugent ainsi cette interface pratique.

Une simplicité également revendiquée pour la diffusion des nouveaux usages

Forts de ce désir de simplicité, les Français ont des exigences sur ce qui pourrait améliorer leur relation aux machines. 58% des Français pensent que commander leur ordinateur/téléphone par la voix rendrait leur vie plus simple. Et la voix s’annonce comme la souris des nouvelles générations. La génération Z se montre en effet plus attirée que la moyenne des Français par l’interface vocale. Ainsi, pour elle, la voix est une commande aussi pratique que la souris (38% vs 34%) !

Par ailleurs, ils ne souhaitent pas à avoir à choisir entre leurs écrans et veulent une continuité d’expérience, quel que soit le support. 70 % pensent que la possibilité de synchroniser ses préférences sur l’ensemble des écrans est essentielle pour simplifier l’expérience utilisateur, et 64% trouveraient plus simple qu’une tâche commencée sur un écran puisse être poursuivie sur un autre. Enfin, ils sont ouverts aux bénéfices du Machine Learning : 71% des Français trouveraient utile que leur agenda leur soit communiqué chaque matin, 66% apprécieraient un accompagnement pour leurs rendez-vous.

Un regard critique sur la place des nouvelles technologies dans leur vie

Si les Français voient un rôle positif des technologies dans l’organisation de la vie quotidienne, ils sont plus nuancés sur le plan humain : l’impact sur les relations avec leurs proches est davantage positif (39%) que négatif (28%) ; il est en revanche clairement négatif sur les relations humaines en général (49 %). Par ailleurs, ils sont 58 % à trouver que les machines rendent dépendants, et qu’elles prennent trop de place. Seulement 27 % les considèrent comme libératrices des tâches contraignantes, ennuyeuses ou compliquées pour l’Homme. Un chiffre qui atteint 37% pour la génération Z, les digital natives, témoignant d’un élan plus franc pour la technologie que le pragmatisme mesuré exprimé par leurs aînés.

Quand on projette les Français dans l’avenir au sujet de l’Intelligence artificielle, ils sont également partagés : 51 % éprouvent de l’inquiétude et du scepticisme, même si la génération Z se distingue en se prononçant à 58 % curieuse et enthousiaste face aux perspectives d’avenir qui lui sont liées. Les plus jeunes, nés avec les nouvelles technologies, sont particulièrement optimistes et anticipent prioritairement les avantages, là où leurs parents, qui ont vécu la transition numérique, adoptent une posture plus critique.

Au courant, mais peu pratiquants dans l’adoption de nouvelles fonctionnalités

L’étude montre que les Français sont majoritairement au fait des évolutions technologiques. En effet, seuls 15% d’entre eux se sentent dépassés par le sujet. La grande majorité parvient à les suivre, certains avec un peu de retard (48%), mais d’autres suivent de près ce qui se fait de nouveau. Ils sont ainsi 54% chez la génération Z, les 16-24 ans.

Cependant, certaines fonctionnalités récemment apparues, si elles sont connues des Français, ne sont pas encore forcément utilisées par un grand nombre : 53 % connaissent le tactile sur ordinateur mais ne l’utilisent pas, 57 % pour la commande vocale, 61 % pour le contenu de l’agenda communiqué le matin. De la même façon, alors que la gestion des mots de passe est jugée pénible par 69 % des Français, ils sont 57 % à penser que déverrouiller son ordinateur ou son téléphone grâce à la biométrie leur rendrait la vie plus simple, et 61 % à savoir que c’est possible, sans encore l’utiliser.

Et après ?

Si les Français voient un rôle positif des technologies dans l’organisation de la vie quotidienne, ils sont plus nuancés sur le plan humain : l’impact sur les relations avec leurs proches est davantage positif (39%) que négatif (28%) ; il est en revanche clairement négatif sur les relations humaines en général (49 %). L’Intelligence Artificielle est donc perçue positivement pour ses bénéfices en matière de services à la personne. L’IA nourrit aussi les espoirs de 69% des Français qui pensent qu’elle a un rôle à jouer dans la conquête spatiale. A la fois curieux et critiques, les Français expriment l’attente d’un cadre clairement défini associé aux technologies : 93 % attendent qu’elles protègent leurs données personnelles et 83 % qu’elles soient régies par des règles éthiques.

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