29 novembre 2019

Temps de lecture : 3 min

Un Black Friday bien préparé en vaut deux

Gestion des stocks, passage sur le cloud, omnicanalité… Pour rafler le gros lot pendant ce weekend dédié à la consommation, un lourd travail en amont s’impose.

Gestion des stocks, passage sur le cloud, omnicanalité… Pour rafler le gros lot pendant ce weekend dédié à la consommation, un lourd travail en amont s’impose.

Les espoirs les plus fous peuvent parfois aboutir à des déceptions très douloureuses. Le weekend du Black Friday qui commençait hier fait souvent saliver d’envie les e-commerçants. Et pour cause : cette année, Les Français devraient dépenser en quatre jours 5,97 milliards d’euros, selon l’étude du Centre for Retail Research . Ce chiffre, qui devrait progresser de 4,1% par rapport à celui de l’année dernière, a été multiplié par plus de douze depuis 2013. Qui dit mieux ? La majorité des achats en France se feront donc ce weekend dans des magasins physiques (4,91 milliards d’euros) mais les sites devraient enregistrer une hausse de leurs revenus de plus 10% cette année et franchir pour la toute première fois le cap symbolique de 1 milliard d’euros. Cette manne ne profitera toutefois pas à toutes les marques. Loin s’en faut…

 La tête dans les nuages

Le succès peut en effet conduire à bien des déconvenues. « Les sites de nombreuses sociétés plantent lors du Black Friday en raison du nombre de demandes trop important sur leur plateforme, constate Eric Chemouny, le COO de Proximis, une société fondée en 2013 spécialisée dans le commerce unifié . Des groupes comme Amazon ou nous-mêmes ne sommes pas freinés par la capacité de nos serveurs car nous fonctionnons dans le cloud ce qui nous permet de répondre à toutes les requêtes et ce quelque soit leurs nombres ». Prévoir des infrastructures web puissante est donc une priorité. Emmagasiner les produits qui seront les plus demandés est également primordial afin de ne pas tomber en rupture de stock et de pénaliser l’expérience client. Le retailer doit aussi faire connaître à l’avance ses promotions grâce à des bannières ou sur ses newsletters afin de s’assurer que ses clients potentiels n’aillent pas à la concurrence le jour J.

Les enseignes ont, en outre, tout intérêt à utiliser l’omnicanalité de leur réseau et de faire jouer la complémentarité de leurs magasins physique et de leurs sites de vente en ligne. « Le consommateur doit pouvoir savoir immédiatement sur internet où il trouvera le produit qu’il recherche et quand il sera capable d’aller le chercher ou de se le faire livrer », souligne Eric Chemouny. La transparence doit être absolue de nos jours. Cacher un « détail » sur un article ou maintenir le « flou artistique » sur les conditions de livraison et de retour ne sont plus des options aujourd’hui. Lancer ce boomerang et il vous reviendra irrémédiablement au visage un jour ou l’autre.

 Réduire de 30% ses invendus

De plus en plus d’e-commerçants prennent conscience des enjeux liés à la vente en ligne et des impératifs qu’ils doivent remplir pour réussir sur un marché de plus en plus concurrentiel. Les plus gros groupes parviennent à tout gérer sans l’aide de personne. D’autres font appel à des prestataires comme Proximis qui travaille pour plusieurs enseignes prestigieuses comme JouéClub, Agnès b., Krys, Agatha ou Ladurée. Cette société de soixante collaborateurs estime que ses services permettent à ses clients de réduire de 30% leur taux d’invendus, d’accroître leurs marges jusqu’à 15% et d’augmenter leurs taux de conversion de 30%. Pour se financer, cette start-up demande aux entreprises qui utilisent sa plateforme de lui payer un abonnement annuel et de lui verser un pourcentage sur leurs ventes en ligne. Cette offre, aussi efficace soit-elle, reste destinée aux acteurs d’une taille assez conséquente.

« Nous travaillons avec des retailers qui ont à peine dix magasins, tempère le COO de Proximis. On se refuse à dire à un client potentiel qu’il est trop petit pour nous même si nous pouvons conseiller à certains d’opter pour d’autres prestataires qui peuvent parfaitement leur convenir ». La sous-traitance semble donc être une option à prendre sérieusement en considération pour une marque qui souhaite gagner gros lors du weekend du Black Friday. Vous voilà prévenu pour 2020 car pour cette année, il est trop tard pour  tout changer…

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