24 octobre 2017

Temps de lecture : 2 min

« Je veux proposer une chaîne feel good et décomplexifier des sujets sérieux »

Les sujets qu’elles abordent sont plutôt… bruts de décoffrage. Le pet vaginal, la masturbation féminine, le pisse-debout. Sophie Riche n’y va pas par quatre chemins. Sur sa chaîne youtube, la jeune femme tente de répondre aux questions que de nombreuses femmes n’osent jamais poser. Que faire en cas de mycose vaginale ? Pourquoi passer à la cup menstruelle ? Comment avoir confiance en soi ? Ses vidéos qui durent entre quatre et six minutes ne sont toutefois jamais vulgaires ou racoleuses. Cette youtubeuse, qui compte près de 92.000 abonnés, est toujours amusante et intéressante. Elle symbolise parfaitement ces femmes brutes qui ont trouvé sur la Toile la plateforme idéale pour parler des sujets qui les préoccupent.

Les sujets qu’elles abordent sont plutôt… bruts de décoffrage. Le pet vaginal, la masturbation féminine, le pisse-debout. Sophie Riche n’y va pas par quatre chemins. Sur sa chaîne youtube, la jeune femme tente de répondre aux questions que de nombreuses femmes n’osent jamais poser. Que faire en cas de mycose vaginale ? Pourquoi passer à la cup menstruelle ? Comment avoir confiance en soi ? Ses vidéos qui durent entre quatre et six minutes ne sont toutefois jamais vulgaires ou racoleuses. Cette youtubeuse, qui compte près de 92.000 abonnés, est toujours amusante et intéressante. Elle symbolise parfaitement ces femmes brutes qui ont trouvé sur la Toile la plateforme idéale pour parler des sujets qui les préoccupent.

IN : pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Sophie Riche : je m’appelle Sophie Riche, j’ai 28 ans, et je fais des vidéos depuis fin 2013. J’ai commencé à les diffuser sur le site du magazine pour lequel je travaillais, madmoiZelle, avant de créer ma chaîne sur youtube en mars 2016. Je diffuse chaque jeudi une vidéo. J’écris parallèlement des articles sur d’autres sites et je suis aussi comédienne.

IN : comment choisissez-vous les sujets de vos vidéos ?

S.R : je veux proposer une chaîne « feel good » et décomplexifier des sujets sérieux. Je souhaite être la youtubeuse de la vraie vie, quitte à être assez brute de décoffrage. Les idées mes viennent lors de discussions avec mes amis ou lorsque je suis parvenue à dépasser un de mes complexes. J’ai encore une liste énorme de sujets à aborder.

IN : pratiquez-vous une forme d’autocensure ?

S.R : je ne m’impose aucun frein. Je ne parlerai toutefois jamais de régime amincissant. Le cœur de ma communauté est âgé de 17 à 24 ans mais j’ai aussi des pré-ados qui me regardent et je ne veux pas leur inculquer ce culte de la minceur qui est nocif. Je ne me mettrai pas non plus toute nue sur mes vidéos car je n’en vois pas l’intérêt. Je souhaite préserver mon intimité.

IN : comment travaillez-vous ?

S.R : je fais tout toute seule. Je me filme avec un caméscope et je me suis récemment acheté une lumière. En général, la préparation de mon sujet me demande un à trois jours de travail. Le tournage dure une demi-journée et le montage une journée. Ce qui m’inquiète est que l’on voit de plus en plus de vidéos sur youtube qui sont tournées avec un excellent équipement et des éclairages sophistiqués. Le montage est aussi très bien ficelé. Ces moyens importants peuvent faire peur à certains internautes qui n’osent plus mettre leurs vidéos sur internet alors que cette plateforme doit au contraire permettre à tout le monde d’exprimer leurs opinions comme bon leur semble.

IN : on voit de plus en plus de femmes brutes parler crument de sujets sensibles sur la toile. Sont-elles plus nombreuses que dans le passé ou internet leur a t-il juste permis de trouver un porte-voix pour exprimer leurs opinions ?

S.R : les femmes sont aujourd’hui bien moins complexées pour parler de certains sujets. J’en discutais récemment avec ma grandmère qui est pourtant très libre et féministe et elle m’a raconté qu’elle ne parlait notamment jamais de sexualité avec ses copines. Moi, je discutais déjà de ces sujets lorsque j’étais adolescente. Mes parents et grands-parents ont libéré notre parole. Mais il reste encore beaucoup de pédagogie à faire auprès de certains jeunes. Quand on voit que certains ne savent toujours pas que l’urine ne sort pas de notre vagin… Plus on parle, moins on est complexé et plus on est en sécurité…

Génération guerrière, un modèle à suivre publié par INfluencia

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