17 juillet 2019

Temps de lecture : 3 min

Assistants vocaux : demain, quels annonceurs trouveront leur « voix » ?

La recherche vocale explose aux États-Unis. Les jeunes générations ont d’ores et déjà pris le pli de parler à leur téléphone pour rédiger leurs textos ou trouver une information. En France, 50 % de la population a testé le dialogue avec un assistant vocal depuis un smartphone, une voiture ou une enceinte connectée. Et ce n’est que le début. Tous les experts du sujet s’accordent pour dire que ce phénomène va rapidement prendre de l’ampleur. Mais alors, comment les annonceurs vont-ils pouvoir s’adapter à cette évolution qui va profondément modifier les règles du SEO et, donc, leur visibilité ?

La recherche vocale explose aux États-Unis. Les jeunes générations ont d’ores et déjà pris le pli de parler à leur téléphone pour rédiger leurs textos ou trouver une information. En France, 50 % de la population a testé le dialogue avec un assistant vocal depuis un smartphone, une voiture ou une enceinte connectée. Et ce n’est que le début. Tous les experts du sujet s’accordent pour dire que ce phénomène va rapidement prendre de l’ampleur. Mais alors, comment les annonceurs vont-ils pouvoir s’adapter à cette évolution qui va profondément modifier les règles du SEO et, donc, leur visibilité ?

Pour préserver l’expérience utilisateur chère aux géants de l’Internet que sont Google ou Amazon pour ne citer qu’eux, on peut sans peine imaginer que le requêteur n’aura pas autant de choix de réponses à une demande vocale qu’en tapant sa recherche sur un moteur classique. Plutôt que d’énumérer plusieurs pages de résultats, l’assistant vocal va volontairement se limiter à un ou deux choix, épargnant ainsi à l’utilisateur une longue litanie.

Critères de sélection : comment les choisir?

Autre problématique à résoudre : la recherche vocale se révèle moins précise. Alors que sur un clavier, nous tapons facilement « recherche tee-shirt rouge, taille S en coton bio », à l’oral, la demande se résume à « acheter un tee-shirt rouge ». Là encore, l’annonceur va devoir s’adapter. D’autant que le SEO sur le vocal cherche encore sa voix et ses bonnes pratiques. Quels seront les critères de sélection de l’assistant vocal pour remonter un résultat plutôt qu’un autre ? Quel coût cette préférence aura-t-elle pour l’annonceur ? Combien de places seront disponibles ? À ce jour, nous ne pouvons qu’avancer des hypothèses.

Proximité géographique?

Ainsi, on peut imaginer une sélection par proximité géographique. Imaginons un Parisien cherchant à dîner dans un restaurant italien. L’assistant vocal pourrait commencer par indiquer celui qui se trouve à proximité du lieu de la requête, puis élargir ses propositions à un plus large périmètre au fur et à mesure des précisions données par l’utilisateur. Mais on peut également penser à un résultat par part de voix. Par exemple, pour une recherche portant sur un restaurant italien au sein d’un même quartier, l’un d’entre eux pourra être cité en premier pour les 10 premières demandes, puis un autre pour les 10 suivantes, etc. Enfin, cela pourrait aussi être une sélection par pourcentage : l’annonceur paierait alors une certaine somme pour être en tête des réponses dans 30, 20 ou 10 % des cas.

Quel choix pour l’utilisateur ?

Dans un premier temps, il est fort probable que les plates-formes qui ont pris de l’avance sur le sujet du vocal, telles que Google, Amazon ou Apple pousseront leurs propres applications par défaut. De la même façon, les annonceurs qui, comme Monoprix en France, se seront rendus dès le lancement des enceintes connectées compatibles avec ces systèmes prendront une longueur d’avance sur leurs concurrents. Cette situation pose bien entendu la question du choix laissé à l’utilisateur. Celui-ci sera-t-il restreint aux marques qui mettront le plus d’argent dans ces technologies ? Tout n’est pas si noir. Lorsque les premiers navigateurs sont apparus, par défaut, nous étions tous contraints d’utiliser Internet Explorer. Aujourd’hui, nous avons le choix parmi des dizaines de possibilités.

Premiers sur les rangs, premiers servis…

Il y a donc fort à parier qu’il en sera de même pour le marché du vocal, qui va progressivement se structurer. Sans doute pourra-t-on paramétrer son assistant pour qu’il privilégie une plate-forme de streaming audio, une enseigne de grande distribution ou encore une compagnie de taxi plutôt qu’une autre. Cela nécessitera cependant de procéder à des réglages, ce que tout le monde ne sera pas forcément en capacité de faire. Il y a 10 ans, personne n’aurait imaginé l’expérience du vocal, c’est donc un nouveau monde qui s’ouvre à nous et où tout est à construire. Une chose est sûre, ceux qui font dès aujourd’hui l’effort de se rendre compatibles avec les assistants vocaux seront les premiers servis !

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