7 mai 2013

Temps de lecture : 2 min

Food sweet Food : Culture gastronomique à volonté

À force de déjeuner japonais, dîner italien ou bruncher scandinave, on oublie que ces différentes traditions culinaires sont associées à des cultures, des arts de vivre. Heureusement, l'initiative innovante de Food sweet Food, le premier tour du monde du repas chez l'habitant, permet de redonner aux mets leur pleine saveur culturelle et de renouer un rapport authentique à l'autre via la gastronomie.

Émissions de télé, livres culinaires, concours photo de petits plats sur Instagram… Il y a aujourd’hui un véritable engouement pour la cuisine. Entre food trucks et box culinaires, un nombre croissant d’initiatives liées à la restauration font leur apparition. Découverte de la street food ou des spécialités locales les plus étranges, les voyages culinaires fleurissent sur la toile.

Or Food sweet Food travaille en sens inverse de ces initiatives qui cherchent à intégrer toujours plus facilement l’exotisme dans le familier. Rencontrer, partager et comprendre les cultures, c’est le pari de cette aventure menée par deux jeunes entrepreneurs férus de voyage et de nouvelles expériences gustatives. Et leur programme est ambitieux : un tour du monde, six mois, dix pays, 46 500 kilomètres, 560 repas, 180 recettes, vingt vidéos, un livre et un web documentaire.

On connaissait le couchsurfing, voici sa déclinaison culinaire : le foodsurfing. À l’instar du célèbre « J’irai dormir chez vous » d’Antoine de Maximy, le « social eating » consiste à manger chez des gens qu’on ne connait pas. La tendance prend ses racines dans les réseaux sociaux de foodsurfing comme beyondcroissant.com, qui permet une mise en relation des voyageurs et de la population locale. C’est une manière originale de faire des rencontres, de comprendre une culture, ses rites, ses traditions. Un repas partagé chez l’habitant dévoile toute une tradition culturelle. Food sweet Food va plus loin : en proposant du foodsurfing filmé, le duo permet aux internautes du monde entier de partager leurs expériences.

À Lévinas qui affirme que l’accès à autrui passe par la confrontation à son visage, Food sweet Food répond par l’aphorisme de Brillat-Savarin : « Dis moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es ». Plus qu’une simple expérience gustative, le repas permet de pénétrer le monde de l’autre en partageant ce qui est à la fois le plus singulier et le plus universel.

Food sweet Food décloisonne l’intimité du repas et propose une nouvelle manière de concevoir le vivre-ensemble fondé sur le partage et la rencontre simple et authentique. Bref, Food sweet Food, c’est la refonte du lien social, et nous en avions bien besoin !

Louise Gigon
Rubrique réalisée en partenariat avec La Société Anonyme

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