23 avril 2013

Temps de lecture : 4 min

Les femmes et leur smartphone…

Même en plein câlin amoureux, elles sont 17% à le consulter… Le smartphone semble bien greffé au bout des doigts des femmes. Et qu’elles soient anglaises, françaises, espagnoles, italiennes, allemandes, belges ou polonaises, leur addiction va crescendo. Une relation utile mais passionnelle décryptée par eBay et Aufeminin.com.

Le smartphone est un incontournable pour les femmes. Et plus ça va, plus elles deviennent des « geekettes », accros à l’innovation et aux services rendus par cet objet devenu la prolongation de leurs doigts. Un enseignement de taille délivré par la toute nouvelle enquête menée par eBay / Aufeminin.com , auprès de 3000 internautes européennes.

En effet, 87% des sondées (86% des Françaises et 95% des Anglaises) en sont équipées. Leur cœur balance principalement entre Apple et Samsung, et  53% en changent au minimum tous les 18 mois, malgré le coût élevé (9% des Espagnoles en ont 2 !). 19% considèrent même leur iPhone comme un bien de première nécessité au même titre que l’alimentation ou le logement ! Un point sur lequel les Polonaises sont championnes, alors qu’elles sont encore 34% à ne pas être équipées…question de frustration ?

A noter toutefois, la percée des tablettes. « Si 64% des votantes n’en ont pas (dont 66% des Françaises), la pénétration de cet outil est phénoménale », souligne Olivier Ropars, senior directeur mobile-commerce Europe chez eBay. « Aujourd’hui 16,4% de la population française est équipée contre 1,8% en 2010 ». Et plus les personnes sont consommatrices d’Internet, plus le taux  de pénétration est élevé avec 26% d’internautes équipés de tablettes.

La greffe a tellement bien pris qu’elles sont seulement 7% (dont 8% des Françaises) à ne pas pouvoir s’en passer pendant une journée. Pire : 1 Espagnole sur 5 ne résiste pas plus de 5 minutes. Les plus détachées sont les Allemandes (25%) tandis que les Belges décrochent le pompon de la dépendance (72%). Et où que soient les Européennes -plage, TV, magasin, travail, café (97%), au volant (47% des Européennes et 64% des Italiennes), …- elles le consultent. Car pour 69%, il est source de gain de temps (72% des Françaises), d’information (84%) et de contacts avec ceux qui comptent (91%). Tant et si bien qu’ 1/3 préférerait perdre ses lunettes ou ses papiers d’identité plutôt que son smartphone. A la limite du compulsif ! Mais pas pour toutes, car pour 89% au total et 91% des françaises, la perte de leur appareil passe après celle de leur ordinateur, leur animal de compagnie ou du doudou de leur chère tête blonde.

Toutefois, il doit faire front à la tablette, véritable concurrente. Grâce à son écran plus grand, son usage est associé au partage et aux loisirs à la maison pour cuisiner (44%), visionner des films ou des séries (58%), lire (63%) et faire des achats en ligne (58%). « En revanche, le smartphone est plus conversationnel », confirme O. Ropars, « il reste un objet personnel à valeur plus intime. On le privilégie pour des achats personnels ou pour faire des cadeaux ».

Autre petit bémol : reconnu comme chronophage par 46% des Françaises (51% des Européennes), il est une source de stress pour 30% d’entre elles. Notamment parce qu’il  les empêche de décrocher de leur travail (23% des françaises et 36% des européennes). « La jouissance des commodités et le gain de temps pour effectuer des réservations et autres achats en ligne procurent une dimension plaisir d’usage », explique le Docteur Jean-Charles Nayebi, psychologue clinicien et psychothérapeute spécialiste des nouvelles technologies, interrogé par la rédaction d’Aufeminin.com. « En contrepartie, il devient invasif et indispensable. La frontière entre les sphères professionnelles, intimes et sociales s’amenuisent et disparaît parfois ».   

Mais il n’en reste pas moins que cet appendice technologique et roi de la connexion, leur rend de sacrés services à commencer, bien sûr, par le shopping  dans la mode, la culture, le high tech et la décoration ! 37% des répondantes (29% de Françaises) passent commande au moins une fois par mois via leur smartphone ou tablette. « Les frontières entre e-commerce, m-commerce (sur mobile), t-commerce (tablette) et commerce traditionnel n’existent plus », relève O. Ropars. « Le commerce est cross canal et le mobile sera incontournable. D’ici à 2015, on estime que les Américains utiliseront davantage le mobile pour se connecter à Internet que le PC. Cette montée en puissance se retrouve évidemment dans le m-commerce dont le marché global aux Etats-Unis qui représentait 3,4 mds$ en 2010, devrait passer à 115 mds$ en 2015 ».

Un résultat confirmé par le sondage CSA/Fevad (*) qui prédit que 20% des consommateurs achèteront avec leur smartphone (27% chez les 18-24 ans) et 15% depuis leur tablette. Une démarche qui leur apporte le confort d’être livré chez soi (23% au total et 27 des Françaises), acheter à l’étranger (24% au total et 18% des françaises), la comparaison des prix et des produits (22% au total et 25% des Françaises) et les promotions (21% au total et 25% des Françaises). « Une statistique intéressante », complète O. Ropars « alors que nous entrons dans l’ère du « clic & collect » et de la possibilité de recevoir des notifications de promotions personnalisées simplement en passant devant les commerces partenaire. Mais aussi de scanner un produit en vitrine, de le réserver et de l’acheter même si le magasin est fermé, ou de se le faire livrer à proximité de chez soi ».

Nomades et exigeantes ces acheteuses sont aussi deux tiers à savoir ce qu’elles cherchent ou veulent, et à revendiquer leur fidélité en se rendant en priorité sur les sites ou applis de leurs marques préférées et commander. Et côté préférence, les auteurs de l’étude soulignent qu’ « un tiers des internautes ont déjà utilisé l’appli eBay Mobile pour dénicher LA bonne affaire (51% au total et 58% des Françaises), comparer les prix (42% au total et 50% des Françaises) ou retrouver un coup de cœur vu en boutique (25% au total et 23% des Françaises) ».

Enfin, elles sont responsables, car pour 40% des interviewées (50% des Françaises) c’est le moyen de vider leurs placards et de vendre pour renouveler penderie, déco ou DVDthèque… ou pour mixer le neuf avec le vintage.

Alors plus source de jouissance que de contrainte et complètement sous l’emprise des femmes technophiles, n’allons nous pas voir l’émergence d’un  » gender smartphone  » ?

Florence Berthier

(*) Fédération du e-commerce et de la vente à distance     

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