6 septembre 2015

Temps de lecture : 2 min

Un faux casting pour aider Monsieur Tout-le-monde

Pour tous les mecs « normaux » qui ont un jour rêvé d’être débarrassés de la concurrence injuste des beaux-gosses-aspirateurs-à-nanas, le samedi soir en boîte de nuit, le brasseur Andes et Del Campo Saatchi & Saatchi ont mis au point un subterfuge de campagne.

Pour tous les mecs « normaux » qui ont un jour rêvé d’être débarrassés de la concurrence injuste des beaux-gosses-aspirateurs-à-nanas, le samedi soir en boîte de nuit, le brasseur Andes et Del Campo Saatchi & Saatchi ont mis au point un subterfuge de campagne.

« Un mec qui casse le marché », vous savez ce que c’est ? Allez passer une soirée avec un éphèbe argentin dans une discothèque de Mendoza et vous comprendrez le sens de l’expression. Dans le film (réussi) Don Jon, Joseph Gordon-Levitt incarne cet aspirateur à nanas que n’importe quel homme un brin lucide et humble doit refuser d’accompagner en boîte de nuit ou dans un bar. Alors certes, les voix intérieures de nos lectrices rétorquent déjà avec agacement que non, le physique n’est pas le seul critère féminin du coup d’un soir, mais Andes et Del Campo Saatchi & Saatchi ont quand même voulu débarrasser le mâle lambda de la concurrence de ces beaux gosses très énervants.

Quand le chat n’est pas là…

Dans un coup monté humoristique assez génial, la marque de bière et sa fidèle agence ont osé une opération marketing à la hauteur de leur patrimoine créatif. Le duo n’en est, en effet, pas à son coup d’essai : les campagnes Friend Recovery et surtout la très primée Teletransporter ont déjà lustré le blason de leur réputation. Dans la même lignée de ces deux ovnis publicitaires, la nouvelle, intitulée The Fairest Night  (voir ci-dessous) a cette fois organisé un faux casting pour assurer aux mecs « normaux » 370 fois plus de chance de séduire une femme. Comment ? En sollicitant 370 Apollon grâce à une annonce bidon vantant le tournage de « la meilleure pub de bière jamais réalisée ».

Pendant presque six heures, un samedi soir à Mendoza, Andes Beer et Del Campo Saatchi & Saatchi ont berné chaque postulant un par un, les obligeant à lire un texte qui, à leur insu, expliquera le subterfuge après montage. Sans le savoir les habituels tombeurs de jupons laissaient alors le champ libre à monsieur-tout-le-monde pour monopoliser la piste de danse et jouer au Don Jon. Réalisé par Diego Núñez Irigoyen, le spot de 2’10 nous apprend que le recrutement a commencé à 22h et qu’à 2h30 du matin, il y avait presque une centaine de prétendants en train de faire encore la queue dehors.

En entrecoupant les images des aspirants en plein tournage avec celles de l’heureux quidam sans concurrence qui s’éclate en boîte, le film fait passer le message. Du coup pas besoin de voix off ni de beaucoup de texte. Malheureusement nous ne saurons jamais si le scénario mis en scène par la pub s’est réellement déroulé comme elle l’explique. Nous en doutons. Mais même s’il s’avère que nous avons raison, « The Fairest Night » aura quand réussi son coup. D’un soir.

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