10 avril 2013

Temps de lecture : 2 min

Et si Facebook avait existé en 14-18 ?

Comment aurait été utilisé le réseau social par les Français pendant la 1ère guerre mondiale ? C’est ce que DDB Paris a tenté d'imaginer dans un dispositif inédit pour le Musée de la Grande Guerre !

De mémoire d’INfluencia, qui est certes beaucoup moins vieille que la 1ère guerre mondiale, on avait jamais vu une opération de ce type. Car vivre au jour le jour, le quotidien d’un poilu sur Facebook parait un peu irréel… DDB Paris pour le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux lance une opération d’un nouveau genre composée d’un dispositif digital mêlant storytelling et évènement historique.

Sur la base de la collection et de la documentation historique fournie par le l’historien Jean-Pierre Verney au musée, DDB Paris a imaginé les turpitudes d’un jeune Français, Leon Vivien un instituteur en partance pour la guerre, au travers du réseau social comme si celui-ci avait existé en 14-18. Il laisse derrière lui sa femme enceinte et part le cœur déchiré au front…

Avec 23 millions de Français racontant quotidiennement leur vie à travers leurs posts et statuts sur facebook dans un monde en paix, imaginez ce que ces mêmes internautes, plongés subitement dans la guerre, auraient eu à raconter si le réseau social avait existé en 1914

Au-delà de l’opération de communication pour le musée, l’idée est de suivre jour après jour l’évolution de cette période trouble qui fut le premier évènement à toucher la planète entière et retranscrire de manière pédagogique et ludique ce qu’on put ressentir nos descendants. « Nous voulions éviter de nous mettre dans la peau d’un narrateur omniscient qui connaissait déjà l’histoire avant même de l’écrire. A cette époque l’information était précieuse pour le citoyen et souvent manipulée par les autorités pour préserver le moral des troupes. Il fallait donc que l’on s’adapte aux us et coutumes de l’époque. » confie Jean François Bouchet, concepteur rédacteur chez DDB Paris à l’origine du projet avec Emmanuel Courteau, le directeur artistique. Exercice littéraire intéressant car adapter un style d’écriture du siècle dernier aux interfaces digitales d’aujourd’hui n’est pas chose aisée.

Quant à l’idée, elle leur est venue lors d’une visite au musée des équipes de DDB. Les objets qui composent la collection sont surtout issus de la vie de tous les jours. « Ce musée est unique car l’intégralité de la collection raconte le quotidien de l’époque et permet d’amener une vision à hauteur d’hommes » précise Jean-François Bouchet.

Pour Michel Rouger, le Directeur du Musée de la Grande Guerre. “C’est la première fois, qu’un musée, en reprenant tous les moyens narratifs propres à ce réseau, va offrir aux Français la possibilité de vivre au jour le jour le quotidien d’un poilu. C’est surtout une manière originale pour les jeunes générations de découvrir cette période de l’Histoire, à travers un outil qui leur est familier”. Une narration richement documentée qui se suit de façon quasi feuilletonnesque, sous forme de posts et commentaires, photos dessins, et affiches…

Le digital permet au travers de ces différentes arcanes (réseaux sociaux, moteur de recherche et consorts) de créer une nouvelle appétence autour des évènements historique souvent délaissés par les générations suivantes. Cette opération est un exemple à suivre. Mais ça, c’est l’histoire qui nous le dira…

Gaël Clouzard / @G_ael

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