16 juin 2021

Temps de lecture : 2 min

Enquête de l’OBSOCO : Les nouvelle(s) vie(s) des Français en question

Depuis plus d’un an, l’épidémie de coronavirus et les mesures décrétées pour tenter de l’endiguer ont bouleversé la vie des Français et certains ont choisi d’opérer des changements plus ou moins radicaux dans leur quotidien. Enquête de l’Obsoco

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Avec la crise, les Français ont pris une série de décisions impactant leur vie. Pour contribuer à en objectiver l’impact et sa durabilité, l’Obsoco (Observatoire Société & Consommation) les a interrogés sur les décisions qu’ils ont prises directement en lien avec cette crise (qu’elles aient été déclenchées ou accélérées par celle-ci).

« De 2,6% à 19,6% d’entre eux sont concernés selon les cas. Petits chiffres mais proportions non négligeables pour des changements parfois radicaux, explique Guénaëlle Gault, directrice générale. D’ailleurs et afin de mieux en apprécier la portée (quand souvent l’attention se focalise sur le fait majoritaire et néglige les émergences), nous avons choisi de faire figurer ces résultats non par des pourcentages mais sous forme d’extrapolations : à partir d’une enquête auprès d’un échantillon représentatif de la population dessinant une France « en petit », nous avons projeté les résultats « en grand » en nous appuyant sur les données de l’INSEE ».

Des décisions, pas encore forcément des actes

Alors quelles sont les intentions de nos compatriotes? Ils ont décidé de changer de vie: 1, 2 million ont ainsi l’intention de se séparer de leur conjoint (e), 2,6 millions de changer de travail et de déménager. Ils affirment également vouloir consommer autrement (8,9 millions promettent de ne plus acheter que le minimum, 8,3 de changer leur façon de manger et 6,2 millions de boycotter certaines marques ou entreprises). Et enfin ils souhaitent se recentrer (7,8 millions ont décidé de cesser de consulter l’actualité, 6,6 de se mettre au sport, 2,9 de surveiller/limiter leur temps de connexion internet et 3,7 de se mettre à la méditation).

Mais Guénaëlle Gault précise : « Ce que nous mesurons là sont des décisions. Parmi elles, il en est qui demandent du temps pour se transformer en actes. Certains Français vont aller jusqu’au bout, d’autres vont rencontrer des obstacles (l’argent, les habitudes…) et peut-être renoncer. Mais il serait bien imprudent de ne pas les prendre en considération. Projetées sur la population globale, on mesure en effet à quel point elles n’ont rien d’anecdotiques. D’autant moins qu’elles corroborent des tendances structurantes que nous étudiions bien avant la crise sanitaire. De fait, alors que celle-ci n’a fait qu’accélérer la numérisation des modes de vie, approfondir l’épuisement de l’attraction des valeurs de l’hyperconsommation, aiguiser le désir de décélérer et retrouver du sens… ces décisions nous le montrent : il y aura bien sinon un « monde d’après » en tous cas une rupture avec la « vie d’avant » pour un nombre non négligeable de Français ». Et les implications s’annoncent bien réelles dans des domaines aussi fondamentaux que la santé, la consommation, la mobilité, le travail, les territoires…

« Porter le regard sur ces Français qui changent de vie ou changent leurs vies est crucial pour se projeter dans l’avenir et dans l’action. Parce que s’ils ne sont pour l’heure qu’une minorité. Majoritaire est en revanche la conviction que nous sommes désormais en transition (numérique, sociétale, écologique, politique…) et que l’ensemble des acteurs privés comme publics doivent accompagner voire propulser ces transformations. Il est en outre important, dans une France déjà fragmentée, d’anticiper les potentiels clivages que ces décisions vont contribuer à davantage creuser, alors que nombre d’autres Français n’auront pas l’envie et d’autres encore pas les ressources pour les prendre… », conclut Guénaëlle Gault.

On le voit, s’interroger sur la reprise ne peut consister à repartir de là où on a laissé les Français il y a un an et demi.

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