28 novembre 2016

Temps de lecture : 3 min

Une émoticône devient le porte-drapeau du préservatif

Plébiscité par les marques, utilisé quotidiennement par des millions d’individus, l’émoji remporte tous les suffrages. Son dernier combat ? Faire du préservatif un objet incontournable au moment d’un rapport sexuel.

Plébiscité par les marques, utilisé quotidiennement par des millions d’individus, l’émoji remporte tous les suffrages. Son dernier combat ? Faire du préservatif un objet incontournable au moment d’un rapport sexuel.

A l’occasion de la Journée internationale pour la lutte contre le Sida, jeudi 1er décembre, et face au refus d’Unicode de créer officiellement un émoji préservatif, Durex prend les choses en main pour qu’un émoticône devienne le porte-drapeau d’un « sexe sans danger ». L’entreprise a même mené l’enquête (*) pour trouver un substitut et engager la conversation. Résultat ? C’est le symbole « parapluie avec les gouttes d’eau » qui a été plébiscité et c’est lui qui accompagnera le hashtag #CondomEmoji, pendant la campagne.

Un démarche logique qui valide surtout les habitudes des 16-35 ans, qui sont plus de 75% à utiliser des émojis pour parler de sexe. Résultat ? 9 d’entre eux sur 10 prétendent qu’un émoji « sexe sans danger » les pousserait à parler plus ouvertement des rapports protégés. Une aide précieuse qui permet de faire passer le message, et combat une croyance aussi stupide que dangereuse au moment de passer à l’acte selon laquelle : « Pas de préservatif ? Aucun problème, les maladies n’arrivent qu’aux autres ». Comme le confirme largement les chiffres de l’enquête : près de 50% des 16-35 ans pensent qu’ils ne seront jamais touchés par le VIH, alors que dans les faits, un jeune est infecté toutes les 30 secondes par le virus. Résultat glaçant. « Chez Durex, nous sommes persuadés, pour la journée mondiale de la lutte contre le SIDA, qu’identifier l’emoji non-officiel est une étape importante qui aide à responsabiliser les jeunes au port du préservatif mais également à remettre ce sujet à l’ordre du jour et supporter la lutte contre la propagation du SIDA et du VIH. Nous demandons à tous de soutenir ce projet en utilisant cet emoji non-officiel du sexe sans danger et en partageant le hashtag #CondomEmoji », affirme Volker Sydow, Directeur global de Durex, dans sa prise de parole officielle.

Le potentiel de l’émoji

En juillet 2015, l’entreprise britannique, Intelligent Environments, spécialiste des logiciels d’opérations bancaires en ligne, lançait sur le marché un nouveau moyen d’identification pour accéder à son compte en ligne. Exit la date d’anniversaire ou celles des plus grandes batailles françaises et place à l’émoji : « Nos recherches préalables ont montré que 64% des millennials communiquent régulièrement en utilisant seulement des emojis. Nous avons donc décidé de réinventer le mot de passe pour une nouvelle génération qui communique autrement, en développant la première technologie sécuritaire mondiale par emoji », explique David Webber, directeur général d’Intelligent Environments.

A Londres, le restaurant Little Yellow Door propose un menu sans texte et entièrement composé d’emojis et même Ikea a succombé à la tentation avec son application Ikea Emoticons, sensée simplifier le langage entre l’homme et la femme qui selon la marque ont du mal à communiquer pour, entre autres, ranger leurs affaires ou acheter un meuble. Les exemples ne manquent pas et la puissance de l’émoji en matière d’expérience et de mémorisation n’est plus à faire. Une aubaine pour Durex qui, avec son opération, se pose comme le référent numéro un en matière de prévention et joue la carte de la proximité avec les plus jeunes, en parlant le même langage. Pour rester fidèle à la marque tout au long de leur vie sexuelle ? Dans un classement réalisé par Curalate, la plate-forme de marketing visuel recensait le top 100 des émojis sur Instagram. On aimerait ne jamais voir le « parapluie gouttes d’eau » dans ce genre de classement. Preuve que les comportements auraient évolué et que  la maladie aurait reculé.

(*) Etude 3GEM auprès de 3500 sondés provenant de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, du Brésil, de Chine, d’Inde et d’Afrique du Sud. Etude à la demande de Durex – Grande-Bretagne octobre 2016

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia