27 octobre 2022

Temps de lecture : 2 min

Ecosia restaure la biodiversité provençale

Dans les Bouches-du-Rhône, le moteur de recherche alternatif a planté 200 arbres, d’espèces variées et aux vertus « pare-feux ». Il s’agit de son premier projet en France, mené conjointement avec les sapeurs-pompiers et l’association Replanter Notre Forêt Provençale. Car tout projet de plantation doit s’inscrire dans une démarche globale d’aide aux communautés locales.

« On nous prend souvent pour le petit moteur de recherche qui plante des arbres. Or c’est une action qui nécessite un vrai travail social et communautaire. » Ce constat est celui de Juliette Chabod, responsable France d’Ecosia. Un ‘petit moteur de recherche’ compte, depuis sa création en 2009, 20 millions d’utilisateurs dans le monde, dont 4 millions rien qu’en France, son deuxième marché mondial. L’entreprise a déjà planté plus de 160 millions d’arbres. Et c’est dans l’Hexagone qu’elle a présenté son nouveau projet : la plantation, mercredi 19 octobre 2022, de 200 arbres aux alentours de la caserne de pompiers de Fos-sur-Mer (13). « L’objectif est d’y faire grandir des espèces pyrorésistantes (argousiers, oliviers, etc.) afin de pouvoir regénérer les sols de cette zone qui a brûlé par le passé et de pouvoir protéger la caserne de potentiels départs de feux », précise Juliette Chabod.  
Estimer l’impact
Ce projet est le fruit du travail commun de trois partenaires : le Sdis13 (Service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône), l’association Replanter Notre Forêt Provençale et Ecosia. L’entreprise intervient en tant que financeur, avec une somme de 10 000 euros allouée à ce projet. Les sapeurs-pompiers de la caserne de Fos-sur-Mer veilleront à l’entretien de la plantation, sous l’œil avisé d’Ecosia. « Ils ont aussi prévu d’organiser, avec les écoles, des visites du terrain afin de les éduquer aux différentes espèces méditerranéennes, complète Juliette Chabod. De notre côté, nous attendons ces retours terrain, pour estimer la vertu réelle qu’un tel projet de plantation a pour les écoles. » En effet, dans ses projets habituels de plantation en zone critique de biodiversité, Ecosia plante de 500 000 à 2 millions d’arbres. Là, le chiffre est bien plus modeste, mais l’entreprise tient à suivre son impact : « C’est la première fois que nous plantons en France. Aussi, est-il possible de le répliquer ? Voire avec plus d’ampleur ? », partage Juliette Chabod.  
 
Vertus positives
Et si d’autres entreprises lui emboitaient le pas pour mener, aussi, des projets de plantation un peu partout en France ? Si le prix de l’arbre reste abordable (environ 12 à 15 euros selon l’âge et la grandeur de l’arbre, d’après la responsable France d’Ecosia), ce seul geste ne suffit pas. « Les arbres doivent être utilisés à des vertus positives de régénération des écosystèmes, d’aide à la communauté locale. Il ne faut pas que ce ne soient pas des arbres utilisés pour de la compensation carbone, comme droit à polluer… », souligne Juliette Chabod. Cela signifie planter des espèces endémiques propres à la région et s’interroger : ce programme peut-il aider des communautés particulières ? Par exemple, dans le cadre d’un programme d’agroforesterie, la plantation permet d’accompagner des agriculteurs dans leur transition vers l’agriculture régénératrice. Ou il peut s’agir de placer des arbres au sein des écoles pour sensibiliser les enfants à l’importance du vivant. Le projet d’Ecosia à Fos-sur-Mer, lui, contribue aussi à rappeler aux populations locales et aux touristes tous les efforts menés par les sapeurs-pompiers pour lutter contre les incendies. Un rappel nécessaire.

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