3 février 2020

Temps de lecture : 2 min

La drogue, pire que la mort…

Si la drogue ne faisait que tuer sous le coup d’une overdose, ce serait le moindre mal… Car c’est en vie, que la drogue, dite « cool » et « festive », crée des générations de jeunes abimés à tout jamais, 280 000 usagers problématiques en France (Source : SOS Addictions)

Si la drogue ne faisait que tuer sous le coup d’une overdose, ce serait le moindre mal… Car c’est en vie, que la drogue, dite « cool » et « festive », crée des générations de jeunes abimés à tout jamais, 280 000 usagers problématiques en France (Source : SOS Addictions).

Soit selon, David Gourion, ancien chef de clinique à Saint Anne, psychiatre à Paris et sur le Campus de HEC, « Un jeune sur quatre est concerné par des troubles psychiques, de la dépression, à la schizophrénie, en passant par la bipolarité liés à la consommation d’alcool et de drogues». Car la France est permissive, et n’a pas pris la mesure de ces drames, de ces maladies invalidantes, provoquées par toutes sortes de drogues, alcool compris. «C’est entre 15 et 25 ans que le cerveau est le plus fragile. Aucune communication n’est faite à ce sujet, et c’est ainsi qu’un jeune sur 4 est concerné par un trouble psychique », poursuit David Gourion. Quid de la prévention pour éradiquer ces substances aussi nocives que morbides ? « Malheureusement la psychiatrie n’a pas les moyens de la médecine pour communiquer sur ces fléaux », regrette la psychiatre auteur de La fragilité des jeunes adultes, 15-30 ans : prévenir, aider et accompagner. Et de fait, ce sont plutôt des particuliers adultes touchés par ce drame qui bougent. Comme cette association Overdose, fondée par Patricia Campagne, mère d’une fille addict au crack depuis 14 ans qui lutte contre la drogue chez les jeunes et entreprend aujourd’hui de se mobiliser publiquement grâce à Zakka, l’agence de Brand Thinking (TBWA).

La drogue c’est pire que la mort

Une plateforme mise en place dont la mission est d’Informer pour révéler une double réalité : celle que l’on voit « la drogue, c’est la mort » et celle que l’on ne voit pas « la drogue, c’est pire que la mort de celui qui la consomme, c’est la destruction de soi et de l’entourage. Pas de longs discours, ni d’images désespérantes, sur cette nouvelle plateforme d’Overdose, Mais un discours choc : « La drogue tue. Et plus encore ». Dans le film accrocheur, tout de typo vêtu, le mot Overdose forme un porte-voix, « un logotype qui s’amplifie, comme un cri pour réveiller une population aveuglée, endormie et mal informée », explique-t-on chez Zakka. Ainsi, la lettre O, étirée, devient le chiffre « 0 » marqueur de l’identité, du territoire visuel résolument data-led, qui compte bien démontrer de façon imparable qu’une société qui se drogue dysfonctionne. Un « 0 », symbole du vide, du néant, et de mort, crée une fenêtre sur le monde qui fait la lumière sur la réalité de la drogue.

0 comme néant, vide, mort…

Une campagne d’affichage simple, visuelle, efficace, complète le dispositif… Un premier pas. En espérant que la France, désert médical en matière de psychiatrie, -il faut des mois pour avoir un rendez-vous dans un centre médico-psychologique-, se réveille. « Il n’y a pas assez de pesonnels pour maintenir des centres de dépistage précoce, comme en existent au Canada, et en Australie, où le mal être psychologique, -et ses causes, dont la drogue et l’alcool -sont considérés de la même manière qu’une maladie », conclue David Gourion. Parce que c’est une maladie.

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