19 mars 2017

Temps de lecture : 3 min

#Demainlapresse : une opération d’envergure autour de l’innovation collective

La presse avec plus de neuf-cents titres papiers et numériques défend sa cause et son avenir au travers d'une campagne au ton provocant et d’une ampleur inédite. Signée par l'agence Australie pour le compte de l’ACPM, cette opération accompagne le lancement d'un site et la tenue d'une consultation ludique auprès du grand public.

La presse avec plus de neuf-cents titres papiers et numériques défend sa cause et son avenir au travers d’une campagne au ton provocant et d’une ampleur inédite. Signée par l’agence Australie pour le compte de l’ACPM, cette opération accompagne le lancement d’un site et la tenue d’une consultation ludique auprès du grand public.

Ils partir neuf-cents…  C’est le nombre de titres de la presse papier et digitale unis qui vont se relayer à partir du 21 mars et pendant 4 mois une campagne commune en faveur de leur media. Que cela soit dans leur formule papier ou numérique (desktop, tablette, smartphone), ces organes de presse vont multiplier les points de contact dans leur colonnes respectives. Mais aussi avec le compte Twitter (@demainlapresse) créé à cet effet et animé par une équipe dédiée. Signée Australie pour l’ACPM (l’Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias) et baptisée #DemainLaPresse, elle pose une simple question assez provocante : « Où lirez-vous la presse quand les ordinateurs, tablettes et autres smartphones auront disparu ? ». Rien de gratuit dans cette démarche, illustrée par 3 visuels et 2 gifs, qui affiche deux objectifs bien précis.

Primo, interpeller ses publics : lecteurs (et plus si possible) et annonceurs. Secundo : assurer le lancement du site demainlapresse.com. Elément clé du dispositif, il invite les internautes à participer à une consultation ludique et à se poser les bonnes questions sur le rôle de la presse dans notre société et sur son évolution future. Ainsi 98% des Français qui lisent la presse d’une façon ou d’une autre pourront dire, au fil de questions -en mode second degré ou très sérieux des questions pertinentes telles que : si les magazines féminins doivent être gratuits pour les hommes, si les robots doivent remplacer les journalistes, si la presse française rachètera Google, s’il réclamerait la presse si elle n’existait pas, si la lecture de la presse doit se faire obligatoirement entre 13 et 14 h, si les lecteurs participeront aux conférences de rédaction…

Réactualisées en live, ils pourront comparer leurs réponses à celles déjà laissées par d’autres participants. Puis l’ensemble des réponses commenceront à être collectées fin avril pour constituer à terme une étude qui devrait réservée quelques surprises. Une campagne qui vient en point d’orgue à deux autres actions de l’ACPM : le lancement le 27 mars de GoodMorningLaPresse, une formation gratuite aux jeunes professionnels des médias et de la communication. Et la mise à disposition de La Preuve, une sorte de bible de marque presse témoin de son efficacité en France et dans le monde.

Un site grand public et un mouvement fédérateur

Avec #DemainLaPresse qui utilise le procédé du cinémagraph et qui « doit générer des milliards de contacts et d’impressions », l’ACPM et ses adhérents mènent une campagne d’envergure et sans précédent mais qui s’imposait, comme le détaille Marion Weill, Social Media Manager chez Australie : « Avec le digital, la presse s’est énormément transformée ces dernières années via des nouveaux supports de diffusion et formats d’expression comme la vidéo. Il faut aussi rappeler qu’en dépit de ces multiples évolutions dans la forme -lui permettant encore plus de créativité- le fond reste le même grâce à l’engagement des journalistes et des professionnels qui font la presse, que son apport à la société est essentiel et que le grand public en a besoin. Sans compter les plateformes et moteurs de recherche comme Google ou Facebook qui y puisent la base de leur contenu ».

Une posture résolument tournée vers l’avenir qui a porté ses fruits avec une audience augmentée sur l’ensemble des supports selon les études de l’ACPM. Pourtant le public ne le sait pas et on entend régulièrement dire que la presse va mal. Il était donc urgent de sortir l’opinion publique de ces clichés pour développer et soutenir les habitudes de lecture. Mais aussi pour inciter les annonceurs à continuer à y investir une partie de leur budget de communication. Un point particulièrement important car selon l’IREP et France Pub qui viennent de révéler les chiffres du marché publicitaire pour 2016, la presse avec 2,3 mds euros accuse un recul de près de 7% par rapport à 2015 (*).

(*) Si les revenus médias historiques + internet affichent + 1,1% notamment grâce à Internet (+7%) et au display (+14,5%), les recettes publicitaires nettes pour la presse sont en baisse (-6,7%) avec pour la PQN (-11,4%), les gratuits (-9%), les magazines (-7,3%), la presse spécialisée (-5,4%) et la PQR (encore à -4,8% malgré une hausse de 3,5%).

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