15 juillet 2012

Temps de lecture : 2 min

Les déchets plastique pris dans les filets de l’innovation

Et si le futur de la défense des mers passait par la robotique ? Un projet de designers industriels français, soutenu par Veolia, pourrait vite faire des drones sous-marins le premier outil pour nettoyer les océans des milliards de kilos de plastique qui les polluent.

Après le concept asiatique du Bio-Cleaner, robot marin nettoyeur d’hydrocarbures, voici maintenant le drone collecteur de déchets. Le « Marine Drone » est un projet français en phase conceptuelle soutenu par Veolia le leader mondial de l’environnement. Pensé et dessiné par cinq designers industriels, ce système de nettoyage autonome ultra-perfectionné représente sans doute l’avenir de la protection nécessaire de nos océans.

Le « Marine Drone » ressemble à un filet de piscine sur-dimensionné avec son allure ovale de caméra sous-marine. Equipé de capteurs et d’émetteurs infrasons – pour avertir les poissons et empêcher leur prise – il sillonne les fonds marins pour capturer les déchets près de lui tel un panier autogéré. Quand il remonte à la surface, il n’y a plus qu’à reprendre les détritus plastiques avalés.

Avec une autonomie de plus deux semaines, durée énorme pour ce genre d’engins, ce drone français novateur a la particularité de voguer en groupe et non pas en solo. On lui pardonnera ce léger manque d’indépendance.

A l’instar du projet australo-américain de laboratoire sous marin évoqué dans nos colonnes le mois dernier, on peut penser que l’innovation technologique représente une solution salvatrice pour la protection de nos mers. Cette préservation dépasse désormais le cadre de la lubie écologique : elle est devenue une nécessité absolue devant le désastre environnemental incontestable des déchets marins.

Le constat chiffré est édifiant : seulement 4% des océans sont encore intacts et les sacs en plastique représentent quelque 90% des plus de 6 milliards de kilos d’ordures déversées chaque année dans les eaux de la planète. Résultat, le lugubre Septième continent de l’océan Pacifique – découvert en 1997 par l’océanographe américain Charles J. Moore – se duplique dans l’Atlantique, où une plaque similaire s’est formée. « Marine Drone » est donc tout sauf un luxe, en espérant qu’il devienne rapidement concret et opérationnel.

Le développement et le coût de fabrication d’un projet comme le  » Marine Drone  » représentent des investissements que les états vont avoir du mal à assumer dans les années à venir. Les grandes entreprises et leurs marques ont sûrement, dans un avenir proche, un rôle à jouer pour mener à bien ce type d’innovation. Des innovations qui serviront à leur donner une aura concrète allant bien au-delà d’un discours de marque classique…

Benjamin Adler

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