16 décembre 2020

Temps de lecture : 3 min

Crise sanitaire: À Paris, à vélo, on dépasse les autos et les motos…

Une étude de Worklife explique pourquoi les pics de pollution sont toujours aussi nombreux cet hiver. Pour éviter les transports en commun, de plus en plus de salariés se déplacent en voiture.

Une étude de Worklife explique pourquoi les pics de pollution sont toujours aussi nombreux cet hiver. Pour éviter les transports en commun, de plus en plus de salariés se déplacent en voiture.

Vive la pédale… et la voiture. La crise sanitaire a raffermi les mollets des plus courageux et encouragé les autres à prendre le volant plutôt que le bus. Près d’un tiers des employés des grandes agglomérations (31,5%) ont changé leur mode de transport pour aller de leur domicile à leur lieu de travail depuis l’arrivée de la pandémie. Nous sommes visiblement de plus en plus nombreux à ne plus vouloir vivre au rythme lancinant du « métro, boulot, dodo ».

Les transports en commun font peur

Avant l’arrivée du Covid-19, les transports en commun étaient le moyen le plus utilisé pour aller bosser (42,5% des sondés), loin devant la voiture personnelle (32,9%), le vélo (12,1%), la moto ou le scooter non électrique (5%) et la voiture de fonction (3,1%), si l’on en croît une étude de Worklife (https://www.worklife.io) qui propose une solution de gestion de la mobilité des salariés. La prudence a encouragé de nombreux employés à éviter les transports en commun ces derniers mois. A peine plus de 10% des travailleurs prennent aujourd’hui le bus, le métro, le tramway, le RER ou le train pour retrouver leurs collègues. Au premier semestre, le trafic voyageurs à la RATP s’est effondré de 51% . Les prochains mois ne risquent pas d’inverser cette tendance. Le syndicat de transport Ile-de-France Mobilités estime en effet que ses recettes vont reculer de 1 milliard d’euros l’année prochaine .

 Une bonne nouvelle à relativiser

Durant la crise sanitaire, plus de la moitié des travailleurs ont privilégié des modes de transport éco-responsables. Vélo (29,6%), transports en commun (10,7%), marche à pied (7,9%), autre moyens respectueux de l’environnement (7,9%) ou covoiturage (0,4%)… Cette « révolution » devrait permettre aux citadins de respirer de l’air plus pur. Et pourtant… Plusieurs épisodes de pollution aux particules fines ont déjà été enregistrés à Paris depuis l’arrivée des premiers frimas. La qualité de l’air dans la capitale est aujourd’hui nettement inférieure à celle qui avait été enregistrée durant le premier confinement. La faute à qui ? Aux automobilistes…

Toujours plus de voitures sur les routes

La peur du coronavirus a en effet encouragé de nombreux salariés à prendre leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail. Près de quatre employés sur dix (39,1%) préfèrent les embouteillages aux métros bondés aujourd’hui, soit 6,2% de plus que l’an dernier. Le balancier ne risque pas de pencher dans l’autre sens dans un avenir proche car plus de la moitié des 1112 personnes qui ont répondu au questionnaire en ligne préparé par Worklife affirment vouloir prendre moins souvent voire même plus jamais les transports en commun lorsque la crise sanitaire aura disparu. Près des trois-quarts des citadins (72%) affirment toutefois être prêts à privilégier les mobilités « douces » comme le vélo, la trottinette électrique et le covoiturage si des solutions de prise en charge simples leur étaient proposées. Mais même ces solutions « vertes » ne sont pas sans défaut.

Les vélos s’arrachent comme le papier toilette

Les trottinettes ont un bilan carbone préoccupant en raison notamment de leur méthode de fabrication, de la façon dont elles sont rechargées et de leur durée de vie qui ne dépasse pas… 28 jours. La micro-mobilité est aujourd’hui une véritable anarchie qui demande à être davantage régulée . La crise sanitaire a provoqué une explosion des ventes de vélos. Après le 11 mai, l’enseigne Intersport en a écoulé 4000 par jour, soit 2,5 fois plus que l’année précédente. La bonne vieille bicyclette « est devenue le papier toilette de l’après confinement », affirmait au Point, le PDG de Probikeshop, Olivier Rochon. La voiture semble toutefois faire de la résistance. Certaines habitudes sont difficiles à changer…

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