6 juillet 2020

Temps de lecture : 3 min

La crise accélère la prise de conscience pour des alternatives durables

2020 nous rappelle combien tout est lié dans un fragile équilibre. Avec une approche systémique et éthique des biotechnologies, Greentech crée des solutions basées sur la nature et développées dans des filières utiles, durables et équitables, vecteurs d’innovation et de progrès partagé, explique son fondateur.

2020 nous rappelle combien tout est lié dans un fragile équilibre. Avec une approche systémique et éthique des biotechnologies, Greentech crée des solutions basées sur la nature et développées dans des filières utiles, durables et équitables, vecteurs d’innovation et de progrès partagé, explique son fondateur.

IN : pourquoi le groupe Greentech développe-t-il une approche «systémique» des biotechnologies ?
Jean-Yves Berthon : notre approche est systémique, car nous sommes convaincus que le monde est un tout et une question d’équilibre. Le climat, la biodiversité, la santé sont liés et doivent être abordés de manière globale. La bonne santé des sols rejoint le microbiote humain, dont l’équilibre se révèle chaque jour plus central dans notre santé… Aujourd’hui, les biotechnologies trouvent des applications dans tous les domaines, et la crise sanitaire de 2020 accélère la prise de conscience pour des alternatives utiles, saines et durables, au service des générations futures. Greentech veut apporter des solutions concrètes et développer des produits qui prennent soin de l’environnement  avec une efficacité similaire, voire meilleure, à celle des produits chimiques. Les végétaux, les produits marins et les micro-organismes sur lesquels nous travaillons sont une source et des outils phénoménaux par leur variété, à condition d’arriver à cibler ce que l’on cherche et de les utiliser grâce à des technologies propres.

IN :  en quoi est-elle également éthique?
J-Y. B. : nos méthodes sont respectueuses de l’environnement et s’inscrivent dans une démarche de progrès partagé. Quand on replante des espèces végétales et qu’on les cultive en leur permettant de s’exprimer au mieux, on sauve des espèces qui peuvent aussi être utiles pour l’alimentation, la pharmacie… C’est le cas au Pérou avec la culture de l’ancestrale Inca Inchi, qui donne une huile végétale très riche en oméga 3, 6 et 9 utilisée en cosmétique, à Madagascar avec la mise en place d’une chaîne nationale d’expertises et de valeurs conduisant à une industrie pharmaceutique locale… Lorsque l’on travaille avec des fournisseurs des pays lointains -et aussi plus proches-, on discute face à face, chacun étant responsable et impliqué dans sa mission pour la réalisation d’un partenariat fort et engagé. Cet échange permet de travailler ensemble sur la durée, dans le respect de chacun. Cela représente temps et efforts, mais c’est très gratifiant car on rencontre de belles personnes. Cette démarche éthique, qui nous anime depuis plus de vingt-cinq ans, prend plus que jamais son sens actuellement au regard des défis auxquels nous devons faire face. La solution est en partie scientifique et remet donc la science sur le devant de la scène. Il est souhaitable que les entreprises à impact positif soient bien identifiées à travers leur utilité première, y compris dans les écosystèmes de financement de la tech.

IN : de quelle manière ces postures favorisent-elles la cross-fertilisation entre vos différentes activités ?
J-Y. B. : les matières premières vivantes sur lesquelles nous travaillons présentent des similarités qu’il peut être intéressant de rapprocher. On trouve beaucoup d’inspirations pour la cosmétique dans l’agro-alimentaire, et inversement; certaines réactions physiologiques observées en cosmétique se retrouvent dans des pathologies médicales; le microbiote cutané diffère de celui de l’intestin, mais les deux vont agir directement ou indirectement sur le cerveau, pourtant physiquement éloigné d’eux.

Nos différentes sociétés se nourrissent de leurs expertises réciproques. La connaissance acquise par Greensea dans les micro-algues marines a été exportée sur les biostimulants de Biovitis, qui a produit une lotion pour protéger la peau des attaques de la pollution et des UV… Ces expertises croisées nous incitent à partager nos savoirs.

C’est aussi ce qui nous a amenés à inviter des jeunes chercheurs au congrès scientifique Skin Physiology International Meeting (SPIM), que nous organisons tous les deux ans. Ils peuvent s’y exprimer et faire connaître leurs travaux, dans un esprit de partage dont tout le monde profite. Des artistes contemporains y présentent aussi leurs œuvres, tissant ainsi des liens en termes d’imaginaire et de création.

IN : les scientifiques sont des explorateurs. quelles seront vos prochaines investigations ?

J-Y. B. : les micro-organismes ou les algues ont encore beaucoup à dire. Les protéines, qui sont nécessaires à notre constitution, sont très énergivores quand elles sont produites avec des animaux. Nous travaillons par exemple sur des alternatives aux protéines animales avec des protéines végétales ou d’algues, sur des micro-organismes qui permettent une meilleure conservation en jouant sur les produits fermentés…

D’autres horizons concernent le bioplastique que ce soit sur le sourcing des matières premières pour qu’elles ne viennent plus du pétrole, ou sur des matières qui vont se dégrader rapidement. Notre credo est : We source nature to resource the future, nous sommes convaincus que l’innovation peut sauver la planète si elle est source de progrès.

Ce Pub’Art est tiré de la Revue INfluencia n°33 : « Le Good : Dessine-moi un monde nouveau ». Cliquez ici pour découvrir sa version digitale. Et par là pour vous abonner.

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