12 décembre 2016

Temps de lecture : 3 min

Concept : le vélomatic en roue libre

La station lavage pour vélo est désormais une réalité. Au-delà d’être un service pertinent et en phase avec les nouveaux besoins de mobilité et de technologie, c’est aussi un nouveau concept de mobilier urbain … Démonstration avec Cyclewash, le projet d’un jeune entrepreneur allemand.

La station lavage pour vélo est désormais une réalité. Au-delà d’être un service pertinent et en phase avec les nouveaux besoins de mobilité et de technologie, c’est aussi un nouveau concept de mobilier urbain… Démonstration avec Cyclewash, le projet d’un jeune entrepreneur allemand. 

Cyclewash, station de lavage automatique pour vélos, va en enthousiasmer plus d’un et à plus d’un titre. Tout d’abord, les cyclistes en leur permettant de nettoyer leur engin en 5 minutes contre les 30 minutes manuelles requises en temps ordinaire, pour moins de 5 euros payables via leur mobile. Ensuite, les détaillants, les ateliers de réparations, les loueurs et même les hôteliers ou professionnels du loisir et du tourisme en leur donnant la possibilité d’élargir leurs offres de service avec une grande souplesse tout en respectant l’environnement. En effet, cette machine conçue par l’Allemand, Sachin Kumar, et entièrement « made in Allemagne », inclut un pistolet de prélavage à haute pression, deux brosses tournantes, un système de recyclage d’eau grâce à 4 filtres ainsi qu’une possible alimentation électrique à l’énergie solaire. Selon le degré de saleté et le programme choisi, elle peut laver jusqu’à 200 vélos en 8 heures. Grâce au premier prototype déjà opérationnel, 3000 bicyclettes ont été astiquées depuis le printemps dernier.

L’autre atout de taille de Cyclewash, qui en fait une première dans le monde, est que ce « vélomatic » est léger, compact, escamotable et peut donc être rangé dans le coffre d’un break standard. Permettant une grande mobilité à son propriétaire qui peut proposer ses services n’importe où en fonction des saisons, des besoins ou des événements. Parfaitement en phase avec la transition numérique et les nouveaux métiers, il répond aussi aux attentes des consommateurs en termes de services, d’utilité et de proximité. L’objectif de son concepteur étant de financer un deuxième prototype qui lavera les deux côtés du vélo en même temps, d’en produire une vingtaine et de l’exporter en et hors de l’Europe.

Exporter le concept du « vélomatic » en et hors de l’Europe

Ce projet, ancré dans le quotidien et les préoccupations des citadins soucieux de leur qualité de vie, devrait faire des émules en France où les vélos sont bien plus nombreux que les voitures en région parisienne, selon l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de l’Ile de France (schémas ci-dessous). L’ usage y est en nette croissance avec, en 10 ans, 2 fois plus de déplacements soit 652 000. Ce qui ne représente toutefois que 1,6% des trajets quotidiens. Il y a donc encore du potentiel et des efforts à faire pour stimuler les cyclistes, comme l’expansion des linéaires cyclables (voies vertes, chemins mixtes, couloirs de bus ouverts, double sens cyclables…) passés à 5600 kms dont 600 à Paris (contre 3500 kms en 2012, soit + 60% et 3 fois plus en 15 ans). Ainsi que l’amélioration du RCS (ou réseau cyclable structurant) qui doit faciliter les accès aux gares, aux principaux lieux urbains, pôles d’emplois, établissements scolaires et lieux à enjeux touristiques et de loisirs, et qui devrait atteindre 4500 kms en 2020 contre 900 en 2010 et 2050 en 2015. Au-delà de la multiplication des pistes cyclables, cet organisme a notamment l’ambition de faciliter l’ouverture de points vélo qui rassembleront des services (locations, ateliers de réparations, information…).

Développer ce moyen de transport est un défi de taille car il a aussi un impact sur l’emploi. En effet, rapide et efficace pour se déplacer ou se faufiler, il est plébiscité par les coursiers. Un métier urbain en plein essor, bien que très physique, grâce au statut d’auto entrepreneur mais aussi aux nouvelles technologies qui permettent aux aspirants de se lancer en indépendants et de multiplier les courses. Enfin, il est le prétexte à beaucoup de créations de nouveaux services et/ou produits comme VUP+, un sac à dos doublement utilitaire car non seulement il sert de contenant, mais il permet également à son propriétaire de rouler en plus grande sécurité. En effet, il peut être vu de loin, en émettant 4 signaux lumineux (indiquant les clignotants, le feu stop ou le fait de circuler), grâce à un capteur fixé sur le vélo. Imaginé par Feng Wang et son équipe, à Hong Kong, il est en cours de fabrication après une campagne de crowdfunding réussie sur Indiegogo.

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