15 septembre 2010

Temps de lecture : 2 min

Comment vivrons-nous en 2026?

Seoul Commune 2026 est un projet architectural qui pourrait voir le jour à Séoul. Déjà présenté en 2006 lors de l’exposition «Open house: intelligent living by design» en Allemagne, il est également mentionné à l’Exposition Universelle de Shanghai. INfluencia a voulu en savoir plus sur cette nouvelle façon de vivre en ville et en réseau …

Seoul Commune 2026 est un projet architectural qui pourrait voir le jour à Séoul. Déjà présenté en 2006 lors de l’exposition «Open house: intelligent living by design» en Allemagne, il est également mentionné à l’Exposition Universelle de Shanghai. INfluencia a voulu en savoir plus sur cette nouvelle façon de vivre en ville et en réseau …

S’il s’inscrit dans la tendance des tours vertes, il ne doit pas seulement son originalité à ses formes évoquant des vases en céramique de céladon. Il propose aussi un environnement de vie en réseaux, en réponse à une évolution technologique fulgurante en Corée du Sud …

Le projet est l’œuvre du cabinet d’architectes coréen, Mass Studies. Il se situe au sud de Seoul, au bord de la rivière Han, dans l’une des parties les plus peuplées de la ville, qui compte 23 M d’habitants. Il comprend 15 tours, hautes de 16 à 53 étages. Des plantes grimpantes courent le long de treillis autour de fenêtres en  verre photovoltaïque. Sur les toits, poussent des jardins. Les parties évasées abritent des centres commerciaux et médicaux, des bureaux, des services publics. Au pied des tours, se trouvent des centres sportifs et culturels, des écoles. 2 590 appartements sont parsemés dans les parties étroites des tours. S’ils s’appellent des «cellules», c’est parce que leur maillage fluide évoque celles d’un corps vivant.

L’originalité tient au fait que ces appartements ne comprennent que des chambres et salles de bain. Or il ne s’agit pas d’un hôtel, même si l’on peut y résider pour de courtes durées. On y dîne et on y vit dans des espaces communs.
Tout a été pensé pour maximiser l’espace public tout en gardant le minimum d’intimité, créer des interactions et développer une vie à la façon des réseaux sociaux. On y est connecté et on y communique via un réseau électronique. On y crée des communautés virtuelles et on se retrouve dans les espaces réels des tours. On peut aussi en privatiser certains selon ses besoins.

L’essor des communautés virtuelles a été très rapide en Corée du Sud et celles-ci se sont développées de façon anarchique, selon Mass Studies, sans support concret pour s’exprimer dans la vie réelle. Avec 81% d’internautes, la Corée du Sud est l’un des pays les plus connectés au monde (source : Internet World Stats). Plus de 20 M de Coréens se retrouvent tous les jours sur Cyworld, un réseau social sophistiqué, fait d’univers virtuels et d’avatars.

Nul doute que l’envie de décloisonner, de se retrouver facilement et de resserrer les liens, ressurgit dans la vie réelle encore plus fortement ici qu’ailleurs dans le monde. Ce projet illustre parfaitement la rupture sociétale créée par Internet, et le Web 2.0 en particulier, au point de modifier radicalement, autour du partage et de la convivialité, un mode d’habitat séculaire.

Laure Gril

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