30 janvier 2012

Temps de lecture : 2 min

Coca-Cola: « fusionner les sons du sport et les sons de musique »

En 2011 le soda concluait une entente novatrice avec la start up Music Dealers, marquant un nouveau business modèle en matière de partenariat marques/musique. Bilan avec Emmanuel Seugé, responsable pour le Monde de la division Sports, Entertainment et Musique de la marque.

INfluencia: Comment Coca-Cola met-il la notoriété de la marque au service d’artistes? Et comment vous positionnez-vous par rapport à d’autres plateformes comme Deezer?

Emmanuel Seugé: Nous avons un partenariat mondial avec une plate-forme appelée Music Dealer qui possède un catalogue de plus de 10 000 artistes indépendants, que nous utilisons pour certaines de nos campagnes mondiales. Par exemple, l’année dernière nous avons pris un morceau venant de la Suède appelé ‘You say France and I whistle’. Ils ont écrit la chanson pour notre campagne mondiale en 2011.

INfluencia: Vous êtes partenaires des JO 2012 et de l’Euro. Qu’allez-vous mettre en place comme campagne de com? Est-ce au niveau mondial?

E.S: Pour les Jeux olympiques nous avons lancé « Move to the beat » la plus grande plate-forme marketing de tous les temps chez Coca-Cola. Plus de 100 pays vont l’activer. Nous avons essayé de construire une campagne qui vise particulièrement les adolescents. La musique sera au cœur de nos actions, meilleur moyen pour engager la conversation avec les jeunes à l’occasion des Jeux olympiques. Notre campagne est basée sur l’idée de fusionner les sons du sport et les sons de musique …. Mark Ronson, le célèbre producteur britannique, est parti en voyage dans le monde entier pour enregistrer les sons émis par les athlètes pendant la pratique de leur sport et a créé une chanson qui sortira dans le monde entier en avril.

-INfluencia: vous avez créé une maison de production à l’occasion du documentaire sur David Guetta. La production de contenu est il un domaine où vous allez vous renforcer et axer votre stratégie?

E.S: Comme vous pouvez le remarquer, le paysage médiatique est de plus en plus encombré, ainsi, nous devons être encore plus pertinents qu’auparavant si nous souhaitons émerger. Cette démarche va impérativement avec la création de contenus différents. C’est notamment ce que nous avons souhaité faire avec notre marque Burn, Energy Drink et le film sur David Guetta, en perturbant les traditionnelles façons d’entrer en relation avec nos publics. Nous prévoyons une diffusion du film sur Facebook au niveau mondial plus tard en mars.

– INfluencia : Si on anticipe, Coca-Cola peut-il aller un peu plus loin, vendre ses contenus et alimenter les media en programmes (sitcoms, docus…) ?

E.S: La création de contenu est réellement quelque chose que nous regardons soigneusement. Mais pour l’instant nous essayons plutôt de nous concentrer sur la façon de créer de la valeur dans nos partenariats pour apporter de la valeur à nos partenaires, en échangeant mutuellement des contenus exclusifs.

– INfluencia : Coca-Cola peut-il un jour ouvrir d’autres media à son nom comme des salles de concerts ou de cinéma?

E.S: Nous avons besoin de répondre aux besoins stratégiques que nécessite notre environnement économique. Notre activité n’est pas de créer du business dans le monde de la musique, mais de fabriquer des boissons. Pour rester en contact avec nos différents publics et apporter de la valeur à nos marques, nous envisageons toutes sortes d’initiatives, l’essentiel est qu’elles soient crédibles.

– INfluencia: l’idée de créer votre propre media vous a t-elle traversé l’esprit, comme le fait par exemple McDO avec sa future chaîne de télé?

E.S: Nous avons lancé en Amérique latine une chaîne appelée la Coca-Cola TV. C’est un moyen pour nous de créer nos propres contenus dans un environnement privatisé. Nous apprenons actuellement de cette expérience.

Propos recueillis par Raphaël Legrand

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