22 janvier 2014

Temps de lecture : 2 min

Le chocolat bientôt en 3D ?

Quand le leader nord-américain du chocolat se marie avec le numéro un de la conception 3D de composants, l’impression 3D frappe à la porte du quotidien du consommateur ! Le choco imprimé n’est pas encore dans nos foyers mais pour combien de temps encore...

Attraction principale du CES 2014 à Las Vegas, l’impression 3D multiplie les coups d’éclats depuis un an. Pour se faire une place durable et incontournable dans le quotidien du citoyen connecté, pressé et exigeant, elle ne recule devant aucun domaine à préempter. Que ce soit dans la construction ou l’agro-alimentaire, la 3D impose ses innovations comme des évidences futuristes en sursis. Sont-elles pertinentes ? C’est tout l’enjeu d’un marché dont les balbutiements technologiques fascinent et intriguent.

Dans son imagerie populaire naissante, l’impression 3D est associée au design créatif ou aux avancées technologiques certes captivantes, mais pas franchement utiles ni concrètes pour le consommateur lambda. En annonçant le 16 janvier un partenariat historique, 3D Systems et The Hershey Company posent les (gourmandes) fondations d’une nouvelle expérience de consommation 3D : le chocolat.

Aux Etats-Unis, l’un est leader de la fabrication par impression 3D de composants électroniques, l’autre est le producteur numéro un de chocolat dit de « qualité ». Le mariage marque donc une ambition technologico-gastronomique : imposer la consommation de chocolat imprimé en 3D dans les foyers de l’Oncle Sam. « Nous croyons que l’innovation est la clef pour proposer aux consommateurs des expériences pertinentes et convaincantes avec nos marques les plus iconiques », commente William Papa, Vice President and Chief Research and Development Officer de The Hershey Company, dans le communiqué de presse publié la semaine dernière.

Construire une maison en moins de 24 heures !

« Que ce soit pour créer un nouveau modèle de sucreries ou développer une nouvelle manière de les produire, nous embrassons les nouvelles technologies comme l’impression 3D. Elle fait entrer la confection de nos friandises dans le futur », poursuit William Papa. Pour la première fois outre-Atlantique, technologie ésotérique et fabrication commerciale se lient pour imposer une méthode de production encore mal connue et mystérieuse dans nos cuisines. Quand il s’agit de remplir nos estomacs, l’impression 3D suscite plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.

Hershey est le premier cador de l’agro-alimentaire à tenter le pari de la 3D. Pour l’instant, 3D Systems met son dernier né ChefJet au service du chocolatier, en attendant les premiers résultats. S’ils sont convaincants, les deux partenaires franchiront un palier supplémentaire dans leur objectif final de démocratiser la nourriture 3D aux Etats-Unis. Pour cela, il faudra baisser le prix du ChefJet, qui aujourd’hui coûte entre 3000 et 7000 euros. Au même moment, Discovery Magazine mettait en exergue les avancées d’une innovation testée depuis 2006 par le professeur Behrokh Koshnevis de l’Université de Sud-Californie, à Los Angeles. Prénommée Contour Crafting, ce robot d’impression 3D pourrait construire une maison en moins de 24 heures sans la moindre main d’œuvre. D’un côté cela réduirait les coûts d’achat de l’immobilier en abaissant le prix de construction, et permettrait aussi de reconstruire plus rapidement des zones sinistrées. De l’autre, ce robot géant ferait évidemment perdre des emplois. Il est trop tôt pour entrer dans le débat, mais pas encore pour constater que la tendance de l’impression 3D fourbit ses armes.

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA
Rubrique réalisée en partenariat avec Leo Burnett
Source : 3D systems

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