12 juin 2013

Temps de lecture : 1 min

Au bonheur de ces Dames ? La pub ratée du gouvernement brésilien

La prostitution n’est pas seulement légale au Brésil, elle dispose de son jour férié. Trois jours après sa célébration, le ministère de la santé annulait une campagne online bien intentionnée mais mal ficelée, vantant les bonheurs du plus vieux métier du monde

La horde des supporteurs de football attendue l’été prochain au Brésil peut être rassurée : leur zèle de testostérones saura trouver le réconfort dans les draps souillés des péripatéticiennes brésiliennes. Avant le grand débarquement, le gouvernement auriverde a voulu sensibiliser sur les dangers du sexe non protégé, mais sans dénigrer la prostitution – très largement ancrée dans les mœurs brésiliennes. Seul hic, le slogan n’a pas délivré le bon message.

Lancée lors de la très atypique Journée Internationale de la Prostitution, le 2 juin, la pub a payé son slogan ambigu : « Je suis heureuse d’être une prostituée ». Evidemment, l’accroche ne se suffisait pas à elle-même et était accompagnée d’une autre tagline, « je ne peux pas te recevoir sans un préservatif sur toi, mon chou ». Comme elle n’était pas lisible sur les mêmes visuels que l’ode aux joies du sexe payant, elle n’a pas retenu l’attention du public. Résultat, trois jours après ses débuts la campagne a été retirée, sur Facebook et sur le site du ministère.

« Notre rôle est de promouvoir un contenu spécifique qui encourage la prévention au sein de cette corporation très vulnérable », a commenté le ministre Alexandre Padilha, qui s’est défendu d’avoir validé la pub en amont. Avec les Jeux Olympiques organisés à Rio de Janeiro deux ans après la Grand messe du ballon, les autorités du pays s’attendent à une explosion historique de la prostitution. Leur rôle est de l’anticiper en évitant une recrudescence de la transmission du HIV, mais aussi des violences sexuelles faites à des travailleuses du sexe noyées dans une culture de soumission.

La question réside donc dans le comment plus que dans le pourquoi. Clairement, cette campagne était une erreur et stigmatise la méconnaissance publicitaire des institutions exécutives. La ville de Belo Horizonte s’est elle fait remarquer autrement, en offrant des cours d’anglais gratuits aux prostituées de ses maisons closes. Le but ? Leur permettre de mieux communiquer avec leur future clientèle, pour à la fois éviter les dérapages et gonfler leur chiffre d’affaires. Pertinent ou malsain ?

Benjamin Adler / @BenjaminAdlerLA

Source : Noticias.terras.com.br

À lire aussi sur le même thème

Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD

Bonne idée ! Je m'inscris !

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia