13 novembre 2014

Temps de lecture : 3 min

Bionic Bird, la nouvelle génération de drone ?

Et si les drones subissaient eux aussi la théorie de l'évolution ? Un projet de crowdfunding s'amuse à donner une forme animalière à ce qui pourrait devenir le drone de demain...

Et si les drones subissaient eux aussi la théorie de l’évolution ? Un projet de crowdfunding s’amuse à donner une forme animalière à ce qui pourrait devenir le drone de demain…

Il est possible que dans un futur proche certains oiseaux volants ne soient pas tous faits de chair et de sang… Mais bon pas de panique, ce sera sûrement un Bionic Bird controlé par un smartphone… C’est du moins ce que propose Edwin Van Ruymbeke, un ingénieur en aéronautique, avec son application volante Bionic Bird ! Cette sympathique innovation pourrait, selon la rédaction, préfigurer le futur du drone et surtout démocratiser son utilisation. Véritable passion familiale, la genèse de ce projet date des années 70. Le père et le grand-père d’ Edwin Van Ruymbeke étant les inventeurs du premier oiseau mécanique.

Un poids léger redoutable

Avec un poids de 8,5 grammes, il est pilotable depuis un smartphone, rechargeable en douze minutes et son utilisation se veut intuitive. Mieux, son comportement dans les airs se rapproche en tous points de celui d’un véritable oiseau. Il ne fait pas fuir les  » piafs  » et même les rapaces le confondent avec une proie (voir ci-dessous). Un mimétisme animalier qui donne une nouvelle dimension à ce type d’objet télécommandé. Ultra-résistant, Bionic Bird, c’est Mike Tyson dans le corps de Brahim Asloum, champion olympique de boxe en 2000. « Le moteur utilisé est celui des vibreurs de portables. Petit mais extrêmement puissant. Le corps de l’oiseau est en mousse indéformable EPP (polypropylène expansé), ses ailes et sa queue sont en carbone et leur film en Mylar, donc indéchirables », dévoile Edwin Van Ruymbeke. Pour 100 $ (environ 80 €), vous pouvez d’ores et déjà vous procurer ce précieux volatile et une version définitive, si elle voit le jour, pourrait coûter entre 100 et 140 $.

Le meilleur est à venir

Si les muscles et le jeu de jambes sont déjà là, il manque encore un petit quelque chose à ce poids plume pour obtenir définitivement le titre honorifique de « drone ». Le projet d’Edwin Van Ruymbeke doit subir encore quelques améliorations. Mais ce n’est qu’une affaire de temps, car une opération de crowdfunding devrait débloquer les investissements dans les mois à venir et permettre encore plus de sophistication. « Depuis le lancement de notre projet sur Indiegogo, le 20 octobre, nous avons déjà récolté plus de 104 000 $. Notre objectif avec ce financement participatif est d’atteindre les 200 000 $ d’ici le 30 novembre pour franchir une nouvelle étape dans la technique de vol afin de le rendre plus performant, par le contrôle à distance de la queue de Bionic Bird », témoigne Edwin Van Ruymbeke. Avec deux autres ambitions : primo que l’oiseau puisse voler en mode stationnaire et secundo, condition sine qua non l’équiper d’une caméra. Sur ce dernier point, Edwin Van Ruymbeke est en pourparlers avec une très grande entreprise japonaise spécialisée dans les jeux vidéo pour développer une caméra capable de s’adapter au petit format de l’engin.

Ceci est une Révolution

Chez INfluencia, nous aimons dénicher les innovations de demain, anticiper les futures tendances et prendre certains paris. A ne pas douter, Bionic Bird, s’il arrive à récolter les fonds nécessaires devrait atteindre une autre dimension dans la manière de voler. Actuellement, un drone n’est ni plus ni moins qu’une masse uniforme équipée d’hélices, capable de voler, certes, mais de façon un peu lourdaude. Le petit oiseau est, quant à lui, aussi léger qu’une clé USB et se déplace avec autant de grâce qu’une hirondelle. Eh oui, Mesdames et Messieurs, Steve Jobs lui-même n’aurait pas dit mieux : « Ceci est une révolution». Surtout, ce projet ouvre la voie à une évolution sans précédent pour l’exploitation du drone. Peut-être même que demain on arrivera à faire voler un appareil aussi gros qu’une mouche et équipé d’une micro caméra. Mister Q n’a qu’à bien se tenir. « Bionic Bird se veut le drone du futur. Face à la probable multiplication des drones, nous voulons apporter une solution plus « friendly » et sans danger pour le grand public», confesse Edwin Van Ruymbeke. Il conviendra à la Fédération professionnelle du drone civil et aux législateurs de poser un cadre légal pour respecter au mieux la vie privée des individus.

Enfin, nous l’avons déjà dit, Bionic Bird se confond parfaitement avec la faune. Ses nouvelles améliorations, notamment pour le vol stationnaire, devraient permettre d’aller encore plus loin dans l’approche de certaines espèces sauvages afin d’étudier leurs comportements. Suivre à la trace une famille de lions, observer au plus près la migration de certains oiseaux… On pense aux programmes de National Geographic Channel ou encore de Discovery. Nul doute que l’arrivée d’un tel engin ne les laissera pas indifférents. Le potentiel de Bionic Bird est énorme et le projet représente une avancée majeure dans son univers. A suivre…

Eric Espinosa / @EricESPINOSA8

Précisions avec Edwin Van Ruymbeke

Bionic Bird VS Raptors

La technologie Bionic Bird

À lire aussi sur le même thème

Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD

Bonne idée ! Je m'inscris !

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia