4 avril 2019

Temps de lecture : 2 min

De bien belles impressions au Grand Palais

Draeger au Grand Palais ? C’est l’incroyable histoire de cette famille d’imprimeurs, éditeurs de père en fils depuis 1886 , indispensable et précieux partenaire des artistes de la pub, du luxe, et de l’art jusqu’en 1970. Visite.

Draeger au Grand Palais ? C’est l’incroyable histoire de cette famille d’imprimeurs, éditeurs de père en fils depuis 1886 , indispensable et précieux partenaire des artistes de la pub, du luxe, et de l’art jusqu’en 1970. Visite.

En observant cette photographie où Salvador Dali, au milieu de ces visages masculins, examine la qualité de l’édition de l’ouvrage qui va paraître sur son œuvre, on a du mal à imaginer qu’on est en mai 68 et que le peintre catalan a bien failli ne jamais arriver à Paris pour cause de soulèvement général…C’est qu’il s’agissait pour lui d’honorer deux obligations culturelles majeures : la parution successive de deux ouvrages littéraires qui lui étaient consacrés. La signature de Passion selon Dali de Louis Pauwells, alors directeur du Figaro Magazine, et la présentation du fameux livre-objet Dali de Draeger, avec la couverture en boîte de chocolats… Il s’agit là, de l’une des nombreuses anecdotes à découvrir lors de cette exposition, la dernière, avant la fermeture pour travaux, du Grand Palais.

La famille Draeger, en cinq générations

C’est la bibliothèque Forney et le libraire Chrétien, forces invitantes (entre autres) de ce salon international du Livre Rare et de l’Objet d’art qui est à l’origine de cet hommage fait à la maison d’édition et d’impression. En effet, ces « gens du métier » se connaissent et ont été amenés à travailler ensemble depuis plus d’un siècle, souligne Olivier Draeger, aujourd’hui PDG de la société Draeger La Carterie.

De l’impression à la carterie de luxe

Une famille qui à travers cinq générations fait partie du paysage artistique parisien. C’est en 1970 que sa diversification commence. Avec l’acquisition 20 ans auparavant d’Yvon, le rachat de La Carterie en 2011, la reprise de la licence américaine Hallmark ainsi que l’acquisition de la société Nouvelles Images en 2012, la société s’ancre dans le futur en restant fidèle au papier qui l’a vue naître. Aujoud’hui, Draeger La carterie c’est l’emballage cadeaux, des agendas, des calendriers, le cadeau mais aussi plus largement la décoration d’intérieure avec une vaste collection de stickers muraux. Soit un chiffre d’affaires de près de 40 millions d’euros, une offre carterie certifiée FSC à 80%, plus de 300 salariés, 25 millions de produits expédiés et 9000 points de vente répartis dans de 50 pays.

Cocteau, Colette, Picasso, Dali…

Dans cette exhibition qui se déroulera du 11 au 14 avril, plus de 100 documents conservés par la famille seront mis en vente. Affiches de Kees Van Dongen, écrits publicitaires de Jean Cocteau, accroches de Colette, œuvres originales de Matisse, Benito, Cassandre, nombreux catalogues de luxe, ouvrages d’art de l’éditeur du temps où Dali, Picasso confiaient à la maison, la reproduction de leurs œuvres dans des beaux livres d’art, et d’autres trésors pour collectionneurs avertis qui permettront de financer la fabrication de l’ ouvrage, Draeger les pages d’or de l’édition* édité à 1500 exemplaires seulement. Un album souvenir destiné à la jeune Anna, 8 ans, fille d’Olivier Draeger. Un bien beau cadeau.

*DRAEGER les pages d’or de l’édition» éditée par Draeger la Carterie et dédicacé par l’auteur, Alain Draeger, père d’Olivier Draeger, sur le stand de la libraire chrétien au Grand Palais (stand H7)

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