15 décembre 2010

Temps de lecture : 1 min

Le beau bon

Les marques aiment bien nous faire croire qu’avec elles, nous pourrions voir le monde différemment. Deux exemples pris dans l’actualité illustrent parfaitement cette ambition. Dolce Gusto tout d’abord qui, pour inaugurer sa nouvelle signature «Coffee is not just black», nous pose une question à laquelle nous n’étions pas préparés: «et si le café était plus fun, plus design? » avant de nous suggérer de le «regarder d’un œil neuf». Par Patrice Duchemin...

Monoprix, ensuite, dont l’ambition n’aura échappé qu’aux aveugles. «Non au quotidien quotidien», n’hésite pas à proclamer l’enseigne qui, armée de ses nouveaux packs 100 % «design», 100 % graphique, souhaite aussi nous «ouvrir les yeux sur quelque chose de beau». Décidemment, il n’y a pas qu’Alain Afflelou pour s’occuper de notre regard…

Et, pour nous convaincre que ses produits ne sont pas loin d’être des œuvres d’art, Monoprix est même allé jusqu’à imaginer installer une boite de tomates pelées surdimensionnée devant le Centre Pompidou. La référence wharolienne n’aura échappé à personne… tout comme la volonté de l’enseigne de nous imposer sa vision du beau.

Les historiens de demain ne pourront que relever le goût de notre époque pour le tout beau. Le beau comme condition du bon au-delà de toutes promesses de qualité. Le Fooding et « Un dîner presque parfait » sont passés par là et n’ont pas manqué de laisser des traces dans les imaginaires. Mais est-il bien certain que nous voulions tous du beau dans nos réfrigérateurs et nos assiettes?

Après le «vrai» et «l’authentique», voici le «beau» comme nouvelle idéologie marketing.

Patrice Duchemin  / Planning & Tendances
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