24 janvier 2012

Temps de lecture : 2 min

Une Barbie chauve?

Et si dans un futur proche, Mattel décidait de proposer sa mythique poupée sans son étincelante chevelure blonde? Une idée censée pour les consommateurs, mais loin de faire l’unanimité chez les fabricants de la blonde californienne. Qui va céder?

Ah Barbie… Quelle petite fille n’a pas un jour rêvé de ressembler à cette fantastique poupée, véritable icône du rêve américain? Une poupée devenue au fil des décennies, une légende sans commune mesure, à la fois adulée et détestée mais toujours respectée pour ce qu’elle est. Un mélange entre la réalité et le rêve, véritable moteur d’une société américaine fière d’avoir conquis le monde…

Malgré cette image mi-ange mi-démon, la poupée continue de faire parler d’elle. Récemment ce sont deux mamans (Jane Bingham et Beckie Sypin), dont les filles atteintes de leucémie avaient perdu leurs cheveux, qui ont eu l’idée de solliciter Mattel pour concevoir une série spéciale de Barbie chauves… Une démarche qui avait pour but de rassurer leurs enfants sur leur beauté intrinsèque.

Mattel, dans un élan de non-solidarité et sans penser aux conséquences, a répondu par un courrier aux 2 mamans stipulant que : «les idées venant de sources extérieures au groupe n’étaient pas prises en considération». Une façon détournée de renvoyer cette requête dans ses tranchées et de passer à autre chose…

Mais la firme de jouets, en bottant en touche de cette façon n’a pas pris en compte le pouvoir digital des consommateurs et la caisse de résonnance que les réseaux sociaux peuvent avoir quand une marque se comporte de manière si peu élégante… Irritées par ce rejet, les 2 femmes ont, début décembre, décidé d’ouvrir une page facebook, avec l’aide de l’agence Ruby Marketing Group, mettant en avant la beauté d’une Barbie dégarnie… Résultat près de 140 000 personnes ont rejoint aujourd’hui cette interface et les «like» sont en constante augmentation…

L’activité journalière est permanente avec des centaines de post, commentaires et photos. Sans le vouloir, Mattel doit maintenant gérer autour de son icône une véritable communauté permettant aux familles, parents et enfants de pouvoir communiquer et partager leur quotidien face au cancer… Devant le succès de la Barbie chauve, les protagonistes ont dans la foulée créé une page similaire avec les G. I Joe (5500 like) pour les petits garçons…

Devant ce badbuzz  et l’impact de la page fan découlant directement de leur refus, les fabricants de la poupée qui a vu le jour en 1959, ont décidé de mettre les formes en expliquant qu’ils étaient très honorés que Barbie puisse devenir le symbole d’une cause si importante.  Et c’est là que le bât blesse pour Mattel qui noie le poisson en ne répondant pas de manière franche et spontanée. Elle laisse ainsi la contestation grossir sans réagir, et ne laisse aucune place à l’affectif…

Une erreur qui devrait au final coûter très cher à la réputation de la blonde de 29 cms, devenue au fil du temps plus sulfureuse qu’angélique… Une série limitée n’aurait pourtant pas coûté un bras à la poupée et aurait permis à ses géniteurs de se construire une aura pleine de bonté.

Une chose est certaine, Mattel est sous pression et risque de devoir gérer une colère encore contenue sur les réseaux sociaux. Car en plus des internautes, les associations anti-cancer viennent de rentrer dans la danse… Affaire à suivre…

Gaël Clouzard
Source: BrandRepublic / barbiemedia

Les media commencent à relayer l’information. (Reportage KCC I)

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