27 novembre 2013

Temps de lecture : 2 min

Une baleine échouée sur ses rivages émeut Londres

Le Greenwich and Docklands International Festival 2013, consacré aux arts en extérieur, a réussi l’impensable : Pousser les Londoniens à sortir de leur réserve, grâce à un acte créatif plus vrai que nature alliant nature, science, art et technologie. Histoire d’une onde de choc réussie.

Une baleine de 17 mètres de long échouée sur les rivages de la Tamise, au cœur des docks de Londres. Tout à fait plausible, mais,ça ne s’était pas vu depuis 2006 ! Il y avait donc de quoi susciter émoi, incrédulité, effroi et surtout empathie chez les londoniens, de tous bords et de tous âges, qui se sont empressés au chevet du mammifère. Une fois, leur désarroi manifesté, individuels ou groupes scolaires, n’ont pas manqué de poser des questions ou de proposer leur aide aux experts de l’équipe de sauvetage, facilement identifiables grâce à leur combinaison. Un coup de mains refusé bien sûr ! Mais pour d’autres raisons que celles liées à la sécurité ou aux compétences vétérinaires nécessaires en de tel cas. Car en fait, cette baleine n’était pas une vraie. Mais l’œuvre de Captain Boomer Collective, un groupe d’artistes Belges qui participait au Greenwich and Docklands International Festival 2013 , consacré aux arts en extérieur…. Et qui comme tout événement réussi, a rempli sa mission en délivrant des messages et en provoquant des réactions.

Après le choc, l’empathie et un message habilement délivré

Réalisée en fibre de verre, en collaboration avec Zephyr Wildlife Reconstruction (spécialisée dans la faune et la flore), cette parfaite imitation animalière et cette mise en scène plus vraie que nature, n’avaient, en effet, pas que la culture comme propos. Avec son côté spectaculaire, l’opération a créé un gros trafic dans un lieu choisi pour son libre accès. De plus, elle a été l’occasion pour l’équipe composée de scientifiques, de communicants et de membres actifs du British Divers Marine Association de donner toutes sortes d’informations sur l’animal depuis les raisons d’un événement aussi malheureux, jusqu’à ses dents, son anatomie, sa physiologie, son cycle de vie, sa peau, ses parasites, l’environement… Mais aussi de rappeler que la mer n’est pas si loin de Greenwich (endroit du pseudo accident et quartier de la capitale Britannnique), et qu’il appartient aux citoyens, locaux ou non, de préserver cet écosystème.

La monumentale sculpture a ensuite quitté la plage pour rejoindre, une place d’honneur, sur la pelouse du Royal Naval College à Cutty Sark. Comme un hommage dû à toute victime, et laissant cette métaphore -privée de tout poncif écolo- cheminer dans les esprits, telle une juste cause. Mais surtout prouvant, encore une fois, que l’art n’est pas inutile.

Florence Berthier

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