25 mars 2024

Temps de lecture : 3 min

Aujourd’hui, je procrastine…

Ce lundi 25 mars est la Journée mondiale de la… procrastination. Une étude de la plateforme Selvitys et du site Hostinger.fr montre qu’une vaste majorité des dirigeants d’entreprise ont, eux aussi, tendance à repousser au lendemain les tâches qu’ils pourraient accomplir aujourd’hui.

procrastination

Les Journées mondiales, cela se respecte alors n’hésitez pas : mettez les pieds sur votre bureau, rêvassez en regardant les oiseaux gazouiller dans la douceur de ce printemps à peine commencé et remettez à demain ce que vous pourrez faire aujourd’hui. Ce lundi 25 mars est la Journée mondiale de la… procrastination. Beaucoup de gens confondent cette « pratique » à de la paresse. Erreur, grave erreur.

Procrastiner est souvent le signe d’un mal plus profond

Cette force qui nous pousse à ajourner de nombreuses tâches, à laisser nos factures impayées s’entasser sur notre bureau et à regarder goutter ce foutu robinet dans la cuisine sans jamais appeler un plombier est, en réalité, un signe généralement lié à un certain mal-être, à un profond ennui voire même à des problèmes psychologiques bien plus graves. Quand on demande aux spécialistes les causes de ce mal, leurs réponses sont multiples et variées : mauvaise estime de soi, manque de concentration, stress, peur de l’échec ou du jugement des autres, surcharge de travail, fatigue, dépression… Faites votre choix. Une étude de la plateforme Selvitys commandée par l’agence spécialisée en data Flashs et le site d’hébergement web Hostinger montre que la procrastination ne touche pas seulement les salariés mais aussi leurs patrons. Ceci explique peut-être pourquoi vos demandes de congés n’ont toujours pas été signées et que votre hausse de salaire n’a pas encore été entérinée… Qui sait?

Les plus jeunes procrastinent plus que leurs aînés

Sachez ainsi que 89% des dirigeants et managers reconnaissent procrastiner au travail. Oui, vous avez bien lu : 89%! 10% des 1000 décideurs français interrogés affirment même le faire… toujours et 23% souvent. Les plus jeunes âgés de 18 à 24 ans sont cinq fois enclins à procrastiner de manière systématique (20%) que les PDG qui ont entre 55 et 64 ans (4%). Ah, elle est belle la jeune génération…

Les raisons qui les encouragent à tout remettre au lendemain est le manque de motivation (41%), la surcharge de travail (40%), le perfectionnisme (36%), la peur de l’échec (28%) et le manque de clarté concernant la tâche à accomplir (22%). Les trois tâches qui les poussent à procrastiner toujours plus sont les formalités administratives (58%), la prise de décisions stratégiques (24%) et la gestion des ressources humaines (21%). 

Toutes les excuses sont bonne pour procrastiner

Quand on leur demande plus spécifiquement le type d’activités qui nuit à leur productivité et les amène sur la voie de la procrastination, les dirigeants interrogés dans cette étude citent notamment les retards des fournisseurs (52%), la gestion de cas épineux dans le domaine des ressources humaines (49%), les dépenses imprévues (49%) ou encore le traitement d’un dossier juridique (48%) et les impayés des clients (43%).

S’ils culpabilisent et luttent contre elle, les décideurs accordent néanmoins un certain nombre d’avantages à leur procrastination. Près des deux tiers (63%) estiment ainsi qu’elle leur permet d’améliorer leurs prises de décision et d’identifier les vraies priorités et qu’elle les aide à se concentrer sur ce qui requiert leur attention immédiate (67%).

Proscrastiner a ses avantages…

Pour plus de la moitié (57%) des sondés, se donner du temps en reportant certaines tâches est aussi l’occasion de se sentir moins stressé. La majorité (58%) affirme également que la procrastination est l’occasion de stimuler sa créativité en trouvant de nouvelles idées. On se rassure comme on peut… Une pièce a toutefois toujours deux faces.

… et ses inconvénients

Près des deux-tiers (74%) des patrons se sentent coupables en procrastinant et ils sont encore plus nombreux (76%) à stresser en ne faisant rien. C’est un comble… 66% des sondés reconnaissent que la procrastination a déjà eu des effets négatifs sur leur vie privée et 63% affirment avoir manqué une ou plusieurs opportunités de ventes en raison de ce « vilain défaut ». On ne peut pas tout avoir…

L’IA ne nous sauvera pas de la procrastination

L’intelligence artificielle, que certains présentent comme la solution à tous nos problèmes, ne semble pas être la recette magique qui réglera tous les soucis des procrastineurs. Si 61% des dirigeants affirment avoir mis en place des stratégies grâce à l’IA pour limiter ou éliminer leur tendance à l’oisiveté, à peine plus d’un tiers d’entre eux ont jugé ces expériences efficaces. Si même ChatGPT ne peut pas nous venir en aide. La Journée mondiale de la procrastination semble avoir encore un bel avenir devant elle…

Une étude à retrouver ici

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