30 juin 2022

Temps de lecture : 3 min

Antoine Arnault, LVMH : « Il faut s’adapter aux usages, aux nouveaux codes sans jamais se renier. »

C’est inédit. C’est sexy. C’est joli. Suivre les faits et gestes d’Antoine Arnault au sein de l’atelier de couture Dior… Comprendre assez vite qu’il va passer une journée bien particulière, à apprendre « le point de chausson » auprès de Béatrice, une couturière forcément… pointilleuse, qui inlassablement lui répond « non », comme à un enfant qui montre son dessin à sa maitresse… Puis jubiler parce qu’enfin, à la tombée de la nuit, le jeune Antoine parvient enfin à maitriser, le fil, l’aiguille, le dé et le tissu, est hautement rafraichissant. On aimerait que le monde tourne dans ce calme, cette pureté, cette exigence, sans bruit et sans fureur. Car  oui, Antoine finit par coudre trois points de chevron parfaitement parfaits sur son calendrier, pour nous inviter aux  journées particulières du groupe LVMH les 14, 15 et 16 octobre prochain. Interview cousue de fil rouge de celui qui ne se définit pas avec un titre lambda, mais incarne en toute simplicité, l’ Image et l’Environnement LVMH.

 

 

INfluencia: qu’est-ce qui vous a décidé à apparaître dans ce film et y jouer votre propre personnage ? C’est une première ? 

Antoine Arnault: ceux qui me connaissent le savent bien, je n’aime pas tellement me mettre en avant. Mais, exceptionnellement, parce que ce sont les Journées Particulières et surtout parce que j’ai trouvé le concept décalé, j’ai accepté de me prêter au jeu quand mon équipe et l’agence sont venus me pitcher l’idée. C’était une très belle expérience, j’y ai pris beaucoup de plaisir, au contact de nos artisans chez Dior même si je ne maîtrise pas encore à la perfection le point de chausson.  

IN. : tous les « personnages » dans le film sont de vrais collaborateurs de la maison Dior, et vous y apparaissez dans une posture très « humble », prêt à « prendre » la leçon… cette quête d’authenticité et cette humilité sont-elles gages de modernité ?  

A.A. : je ne sais pas si ces valeurs sont un gage de modernité mais je sais qu’elles constituent deux conditions nécessaires pour réussir. C’est d’ailleurs la manière dont notre Groupe fonctionne depuis toujours, c’est aussi le style qu’imprime mon père depuis plus de 30 ans. Il fallait que cela transparaisse dans ce film, je crois que l’objectif est atteint notamment parce que nous ne trichons pas. Ce que vous voyez, ce sont les véritables couturières et couturiers de la Maison Dior, son atelier historique à deux pas de sa boutique historique. C’est tout cela qui fait que la magie opère dans ce film et même, plus généralement, dans nos Maisons qui bâtissent leurs succès créatifs sur ces bases.

IN. : qu’est-ce que cela dit justement de la manière dont la jeune génération de grands patrons incarne aujourd’hui leurs entreprises n’hésitant pas à faire preuve parfois de beaucoup d’autodérision ?

A.A. : il n’y a pas que les plus jeunes. J’ai le souvenir – encore très récent – de nombreuses vidéos dans lesquelles d’autres chefs d’entreprise maniaient parfaitement la mise en scène et l’autodérision. Il y a peut-être un effet générationnel mais je crois surtout que c’est l’ère du temps qui veut cela. Personne n’a envie de descendre son fil Instagram et de tomber sur la vidéo corporate du début du 20ème siècle avec un patron dans son bureau majestueux au dernier étage d’une tour à la Défense… Il faut s’adapter aux usages, aux nouveaux codes sans jamais se renier.

IN. : cet exercice expose aussi à la raillerie sur les réseaux sociaux, c’est quelque chose que vous appréhendez ?  

A.A. : quoi que l’on fasse, à partir du moment où nous sommes sur les réseaux sociaux, nous nous exposons non pas à la raillerie mais à la possibilité que des personnes partagent leur avis. Cela fait partie des règles. Nous avons pensé cette campagne comme une manière de nous montrer réellement comme nous sommes au quotidien. Je passe beaucoup de temps auprès de nos artisans, notamment chez Berluti que je dirige. Régulièrement, j’échange de longs moments avec eux et leurs retours sont toujours riches et instructifs. Encore une fois, tant que nous faisons les choses avec authenticité, sincérité et humilité, nous restons fidèles à nous-mêmes et à nos valeurs.

IN. : le film parle d’abord de transmission, évoquant le fondement même des Journées Particulières, en quoi est-ce devenu un rdv phare pour LVMH ?

A.A. : mis bout à bout, nos Maisons représentent plus de 5 000 ans d’histoires et de savoir-faire. Ces Journées Particulières, c’est donc aussi l’occasion d’inscrire cette histoire souvent pluri-centenaires dans notre époque et de la partager avec le plus grand nombre. Nous avons la chance de concevoir des produits qui sont les garants de savoir-faire parfois ancestraux et qui mettent parfois des mois à sortir des ateliers. C’est cela que nous voulons montrer lors de cet événement : les savoir-faire évidemment mais surtout les femmes et les hommes qui sont derrière ces créations.

IN. : quelles sont les nouveautés de cette première édition post-covid ?

A.A. : pour cette 5ème édition, sans tout dévoiler, nous ouvrirons 96 lieux dont 45 nouveaux. Naturellement, l’Italie et surtout la France concentrent le plus de lieux ouverts car nous produisons essentiellement dans ces deux pays. Nous aurons l’Office Universelle Buly mais aussi les hôtels Belmond, les derniers ateliers Louis Vuitton ouverts – y compris celui au Texas. Nous ouvrirons également l’atelier new-yorkais de Tiffany pour l’occasion, c’est une première et je suis certain que cela constituera un véritable temps fort de ces Journées Particulières 2022 de l’autre côté de l’Atlantique. C’est d’ailleurs dans cet atelier de design qu’a été imaginé la couronne de l’icône du hip-hop Kendrick Lamar… Et puis, il y a tout ce que vous pourrez découvrir en septembre quand l’intégralité du programme aura été publié, gardons un peu de mystère !

En résumé

Le spot Save the Date, c’est…

Annonceur : LVMH/Responsable annonceur : Antoine Arnault, Hélène Freyss, Kristine Drullion/Rôle : Image et Environnement LVMH – Directrice de la Communication du Groupe LVMH /Agence : Havas Paris/Responsable agence : Fabrice Conrad/Production:Iconoclast/Réalisateur : Antoine de Bary/Post-production et son: HRCLS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Directeur de la création : Lucas Mongiello

Responsables du budget / du compte : Fabrice Conrad

Production : Corinne Dutoit

Productrice TV: Benjamin BesnaÏnou

Relations presse : Fouzia Kamal, Victor Sévaux

 

 

Pour annoncer le retour des Journées Particulières, Antoine Arnault joue son propre rôle dans un film Save The Date. Au sein des ateliers de couture de Dior, ce dernier demande à une vraie première d’atelier de lui apprendre à faire un point de chausson. Après quelques entrainements sous le regard bienveillant et amusé des couturiers, nous finissons par découvrir son objectif : inscrire d’une croix dans son agenda les dates de l’évènement. Une façon de mettre en scène un des savoir-faire du Groupe LVMH tout en donnant rendez-vous les 14, 15 et 16 octobre prochains pour les découvrir dans les Maisons.

À lire aussi sur le même thème

Les Newsletters du groupe INfluencia : La quotidienne influencia — minted — the good. Recevez une dose d'innovations Pub, Media, Marketing, AdTech... et de GOOD

Bonne idée ! Je m'inscris !

Allez plus loin avec Influencia

the good newsletter

LES FORMATIONS INFLUENCIA

les abonnements Influencia