Depuis sa création il y a sept ans par l’ACPM avec l’ensemble des familles de presse, le mouvement #DemainLaPresse n’a cessé d’élargir le périmètre de ses activités et de ses services mais son objectif est resté le même : fédérer, valoriser et promouvoir le média presse dans toutes ses dimensions. « Les actions menées depuis 2017 ont permis de renforcer la visibilité du média, de reconnecter les agences et les régies, d’accompagner la montée en compétence et la modernisation du média, de valoriser la relation entre la presse et le public », résume Stéphane Bodier, directeur général de l’ACPM. Coté business, les défis sont nombreux : « Quand la presse était le deuxième média du marché, tout le monde venait à elle. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et il faut prouver la force du média, aider les commerciaux des régies à défendre les titres dont ils s’occupent, rendre le métier attractif auprès des jeunes professionnels des médias… », reconnaît-il.
Pour y contribuer, le mouvement a lancé des formations à destination des professionnels des agences médias et des régies, des journalistes et des étudiants – avec un 1000e certifié en 2024 – mais aussi des journées en agences chez GroupM, Dentsu, IPG Mediabrands, Havas, Publicis… Il a mis en avant l’efficacité du média avec trois études déployées depuis 2021 avec Dentsu, Kantar et Ekimetrics et édité depuis 2018 sept documents #DLP La Preuve, réalisés grâce à la mise en commun des expertises et études des éditeurs adhérents de l’ACPM. #DemainLaPresse a aussi scruté l’évolution des usages et des attentes du public avec des études sur différentes thématiques : « Médias & Climat » ou le rapport des Français au papier et au digital avec CSA, « La Presse et la place des femmes » avec Kantar. Il réunit la profession lors d’événements comme L’Observatoire de la presse et des médias ou le festival créé en 2021…
Un programme de formation qui devient structurant
Les initiatives mises en place ne sont pas passées inaperçues puisque, selon l’étude réalisée en juin 2024 avec l’ESSEC Solutions Entreprises, 66 % des 514 personnes interrogées connaissent #DemainLaPresse. Si la notoriété du mouvement culmine auprès des éditeurs et des médias (92 %), des régies (88 %) et des agences (84 %), il est aussi connu d’une majorité des étudiants interrogés (56 %). « #DemainLaPresse est surtout associé à ses formations (51%), devant ses événements (29 %) et ses études (19%). Depuis 2024, la formation est intégrée dans le programme officiel du BTS Communication et sera proposée en 2025 à ses 5000 étudiants », souligne Marie Stoffel, responsable communication de l’ACPM qui pilote le mouvement. L’an prochain, tout ou partie de la formation sera également un élément du parcours d’intégration des nouveaux collaborateurs chez les éditeurs et les agences.
Pour toucher une cible plus large d’apprenants, les contenus de formation seront actualisés. « Nous travaillons à de nouveaux modules de formation. L’un d’entre eux est mis au point avec RSF sur la presse comme vecteur de la liberté d’expression. D’autres sont consacrés aux nouveaux métiers de la presse et de la pub ou encore aux bouleversements technologiques et aux transformations liées à l’IA », ajoute-t-elle.
Intégration renforcée de l’IA et des questions sur l’attention
En 2025, #DemainLaPresse s’emparera de tous les dossiers qui animent la profession. L’intelligence artificielle (IA) sera évidemment au cœur des développements pour améliorer l’expérience utilisateur sur le site du mouvement. Elle a déjà été intégrée en 2024 dans #DLPLaPreuve – initialement proposé en version papier – avec la création d’un chatbot qui a cumulé plus de 1000 visites et 300 questions depuis son lancement. Autre sujet majeur du moment : l’attention, qui fait l’objet de nombreuses études de la part des différents médias. Des questions sur l’attention seront intégrées dans l’étude OneNext avec l’objectif de créer et publier un indicateur d’attention publicitaire spécifique à la presse et de pouvoir le comparer à celui des autres médias (télévision, radio, cinéma, site et plateformes).
Si toutes ces actions visent à sensibiliser les annonceurs à l’importance du média presse, notamment comme vecteur d’une information de qualité, elles doivent aussi les encourager à accroître leurs investissements. Les performances de la presse sur le marché publicitaire restent structurellement baissières mais doivent être mises en perspective, estime Stéphane Bodier : « Les recettes publicitaires nettes de la presse baissent partout mais la France est, en Europe, le pays qui baisse le moins après l’Allemagne, où beaucoup de secteurs sont interdits de publicité. Je ne sais pas quelle part revient à ce que nous faisons quand nous animons le marché avec #DemainLaPresse, mais cela participe sans doute à la moindre érosion du marché français. »
En savoir plus
#DemainLaPresse en chiffres :
- #DLP La Formation (depuis 2017) : 26 modules vidéo créés pour devenir un expert de la presse avec à la clé un diplôme certifiant ; plus de 100 vidéos produites en 5 grandes séries (Histoires pressées, Fabriquer la presse, La presse et le digital, La diversité des titres, La valeur de la presse) ;
- #DLP La Preuve (depuis 2018) : 7 documents créés, plus de 600 documents envoyés aux régies, agences médias et à l’interprofession en version papier, plus de 30 000 pages vues depuis sa digitalisation en 2021 ;
- #DLP Les Journées (depuis 2018) : plus de 1600 personnes ont assisté en agence aux 10 journées organisées et qui ont mobilisé plus de 100 intervenants ;
- #DLP L’Observatoire (depuis 2019) : plus de 1 500 inscrits en 2021 et en 2022 pour suivre les éditions en livestreaming et plus de 1 000 personnes en présentiel entre les éditions 2019 et 2022 ;
- #DLP Le Festival (en 2021) : plus de 3000 personnes ont suivi l’événement en live streaming auquel s’étaient associées plus de 80 marques de presse ;
- #DLP L’efficacité (depuis 2021) : un livre blanc et 3 études qui montrent notamment que « 1 € euro investi en publicité dans la presse génère 5,70 € de ventes additionnelles ».