27 juin 2016

Temps de lecture : 3 min

Accepter de penser différemment pour innover

L’Observatoire COM MEDIA lance, avec le Comité Richelieu, la deuxième édition de son événement « Les Chemins de l’innovation » le 30 juin prochain, en partenariat avec INfluencia. Philippe Berna, Délégué innovation auprès du Médiateur National, explique pourquoi innover doit avoir un sens.

L’Observatoire COM MEDIA lance, avec le Comité Richelieu, la deuxième édition de son événement « Les Chemins de l’innovation » le 30 juin prochain, en partenariat avec INfluencia. Philippe Berna, Délégué innovation auprès du Médiateur National, explique pourquoi innover doit avoir un sens

Le 30 juin prochain, « Les Chemins de l’innovation », créés par l’Observatoire COM MEDIA en partenariat avec le Comité Richelieu, rassembleront pendant une demi-journée, plusieurs centaines d’entrepreneurs et de cadres dirigeants : start-ups, PME, ETI innovantes, acteurs de la communication, grands groupes (Directions Achats, Marketing, Communication, Innovation) et financeurs de l’innovation. Thème de l’évènement : « Innover, collaborer, communiquer : Quels sont les enjeux et les méthodes pour les entreprises et les hommes ? ». C’est l’occasion pour Philippe Berna, Délégué innovation auprès du Médiateur National directement rattaché au Ministère de l’économie, de revenir, pour INfluencia, sur sa mission et sur le rôle de l’innovation dans création de valeur.

INfluencia : quelle est la mission du Comité Richelieu ?

Philippe Berna : le soutien à la recherche, au développement et à l’innovation, est une action forte du gouvernement. Cette dernière vise à accroître le taux de transformation des projets innovants en produits et services commercialisés, et à renforcer ainsi l’activité économique de la France et son attractivité. Dans ce contexte, et à l’occasion de la mise en œuvre du plan « Une nouvelle donne pour l’innovation », la médiation des entreprises a vu sa mission étendue à l’innovation en mars 2014. Présente aux côtés de porteurs de projets innovants, particulièrement les plus petits d’entre eux, start-up, TPE ou PME, elle contribue par ses actions à améliorer le fonctionnement complexe de la chaîne Recherche & Développement, innovation, et les relations entre les multiples acteurs, qui la composent. Il nous a donc été demandé :

– de traiter les litiges relatifs à la propriété intellectuelle entre entreprises, mais aussi entre entreprises et laboratoires ;
– d’améliorer la relation entre entreprises innovantes et laboratoires de recherche publique pour mieux diffuser les résultats de notre recherche auprès de l’industrie ;
– d’élaborer une feuille de route pour simplifier et fluidifier l’octroi du Crédit impôt recherche et du Crédit impôt innovation, d’étendre la Charte PME Innovantes (signée par 19 grands comptes de l’APE en décembre 2012) à l’ensemble du secteur privé ;
– de mobiliser les acheteurs publics pour atteindre l’objectif de 2 % de commande publique consacrée à l’innovation ;
– de formuler des recommandations pour mieux prendre en compte l’achat innovant dans le droit et de préconise les recommandations pour faciliter le financement de l’innovation.
C’est la mission que je mène auprès de Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises depuis mars 2014.

IN : comment approche-t-on la problématique de l’innovation ?

PB : innover c’est avoir une bonne idée au bon moment, pouvoir en faire la démonstration auprès des leaders d’opinion puis l’amener au plus vite vers les premiers prototypes pour validation, mais c’est surtout accélérer la maturation du prototype vers la série : passer de l’idée au produit, et du produit au marché. Cette notion de rapidité d’exécution est particulièrement critique pour les start-up et les PME mais elle le devient également de plus en plus pour les grandes organisations qui, au-delà de leurs produits et services, ont besoin de s’interroger sur leurs propres organisations pour les transformer avant que de nouveaux entrants viennent s’emparer de leurs marchés, utilisant des concepts de rupture, et avec toutes les conséquences que cela peut avoir.

L’innovation émerge de la rencontre d’acteurs d’univers différents. Ce sont ces rencontres qu’il faut stimuler, avec des laboratoires de recherche, avec des grands groupes, des entreprises innovantes, des start-up, des financeurs, en soutenant la dynamique des écosystèmes les plus proches et parfois les plus lointains. Enfin, au-delà de ces prérequis d’environnements et d’infrastructures indispensables à faire naître et accompagner l’innovation, il en est un autre, tout aussi important, celui de la « posture ». Posture qu’il nous faut adopter pour accepter de penser différemment afin de capter les bons signaux que ce soit au sein ou au-delà de son entreprise, mais aussi capter les nouveaux talents indispensables aux transformations que l’entreprise doit engager et réussir. C’est contre la culture de l’échec qu’il faut lutter et pour celle de la prise de risque qu’il faut se mobiliser.

Nos grandes entreprises et nos start-up et PME innovantes doivent mieux travailler ensemble pour se nourrir mutuellement de leurs qualités respectives. C’est pourquoi nous focalisons nos actions sur les freins qu’il faut lever, et les bonnes pratiques qu’il faut encourager et déployer telles que :

· assurer un accès simple pour les PME aux axes d’innovation des grandes entreprises ;
· encourager et faciliter le développement de démonstrateurs ;
· accompagner les PME pour faire aboutir leurs projets d’innovation ;
· encourager les PME à utiliser leurs résultats pour se développer sur d’autres marchés ;
· adapter les processus achat au service de l’innovation ;
· investir dans les PME innovantes ;
· contribuer au développement des PME innovantes ;
· mettre en place un pilotage spécifique au sein des entreprises.

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