3 juillet 2025

Temps de lecture : 5 min

Pitch Awards & Co : les campagnes solidaires primées pour le Samusocial de Paris

La 5ème édition des Mlle Pitch Awards & CO, dont INfluencia est partenaire depuis le début, a mis à l’honneur le Samusocial de Paris avec un double objectif : « lutter contre les idées reçues sur le sans-abrisme et encourager la générosité des donateurs ». Interview de Magali Faget, fondatrice des Awards et directrice de création de Melle Pitch et du président du concours Luc Wise, fondateur de The Good Company. Et révélation des vainqueurs.
Magali Faget, fondatrice des Awards et directrice de création de Melle Pitch et du président du concours Luc Wise, fondateur de The Good Company.

Magali Faget, fondatrice des Awards et directrice de création de Melle Pitch et du président du concours Luc Wise, fondateur de The Good Company.

Le palmarès récompense les campagnes les plus créatives et audacieuses, qui représenteront cette cause pendant un an, dans les catégories « film », « affichage print », « affichage DOOH », « digital » « 360 » et « radio ». Des prix spéciaux ont aussi été décernés : prix du public et prix de internautes.

INfluencia : Quel bilan tirez-vous de cette cinquième édition ?

Magali Faget : C’est une édition particulière car le concours célèbre déjà ses cinq années d’existence avec un président 2025, Luc Wise qui incarne par le positionnement de son agence tout l’esprit good vibe et l’intérêt de la publicité utile pour notre société … Pour notre anniversaire nous avons été gâtés car la shortlist 2025 est l’une des meilleures jamais réceptionnées et force est de constater que la qualité des campagnes et des films proposés monte d’année en année. De plus, nous avons mobilisé un jury créatif d’exception qui compte autant de femmes que d’hommes issus des postes de directeurs de création en agence de publicité et avons fait revenir deux anciens présidents de jury en les personnes de Olivier Altmann et Matthieu Elkaim.

Le DOOH est l’une des catégories les plus créatives réceptionnée cette année avec le 360 et le print

IN. : Quel constat notamment faites-vous sur la nouvelle catégorie affichage digital trio ?

M.F. : C’était une première en effet et les participants ont apporté beaucoup de créativité dans l’utilisation des trois panneaux consécutifs en DOOH en racontant une véritable histoire en dix secondes. Je trouve que c’est l’une des catégories les plus créatives réceptionnée cette année avec le 360 et le print. Le DOOH investit de plus en plus l’espace affichage de nos gares et du métro parisien et il faisait sens pour moi de le mettre à l’honneur dans ce concours avec Mediatransports, qui d’ailleurs devant la qualité du DOOH primé cette année, offre six mois de plan media en rotation à la campagne primée au lieu de quatre semaines initialement prévues

Un concours utile pour des freelances qui ne sont pas toujours valorisés à leur juste valeur

IN. : Vous étiez président du concours. Quelle est l’utilité de ces prix pour vous ?

Luc Wise : L’utilité est effectivement un très bon mot pour qualifier ce concours ! Il est utile à trois niveaux. Premièrement, utile pour l’association qui bénéficie de la créativité des participant(e)s et de la belle visibilité offerte par tous les partenaires. Une campagne d’utilité publique, cette année au service du Samusocial de Paris. Deuxièmement, utile pour les participants eux-mêmes, des étudiants, des freelances, qui sont extrêmement utiles à notre éco-système professionnel et qui ne sont pas toujours valorisés à leur juste valeur. Enfin, utile pour les membres du jury car cela permet aussi de façon gagnant – gagnant de repérer de nouveaux talents !

Mon petit tuyau pour les candidats l’année prochaine ? Cibler la radio !

IN. : Quelles grandes tendances créatives avez-vous remarquées cette année ? Qu’avez-vous pensé de la qualité des créations présentées ?

L.W. : De façon générale, toutes les campagnes primées sont de grande qualité. Chaque prix était très disputé, avec des débats entre les jurés passionnants et passionnés. De façon plus spécifique, la catégorie film était de très bonne facture avec cinq finalistes formidables. Après des débats serrés et grâce aux conseils avisés et bienveillants de Bruno Aveillan, nous avons primé une campagne aussi étonnante sur le fond que dans sa forme. Les prix digitaux, 360, presse, affichage et DOOH était aussi supers avec d’excellentes candidatures. Les campagnes primées dans ces catégories ont su communiquer un message simple et universel, tout en s’adaptant aux forces spécifiques à chaque media. Il n’y a que la radio où les candidatures était moins nombreuses et moins fortes. C’est bien dommage car c’est un média formidable, de surcroit très accessible quand on a des moyens de production limités. Mon petit tuyau pour les candidats l’année prochaine ? Cibler la radio !

Le palmarès est très humain, un hommage à l’extraordinaire créativité des homo sapiens.

IN. : Comment jugez-vous l’utilisation des nouvelles technologies dans les campagnes présentées ?

L.W. : Il y a 2 types d’utilisation des nouvelles technologies : la production des messages et leur diffusion. Concernant la diffusion, les campagnes primées, notamment en DOOH, digital et 360 ont su tirer pleinement parti des opportunités et des cultures populaires liés aux univers de la tech. Concernant la production des campagnes présentées, il y a certes eu une utilisation plus grande de l’IA que les années précédentes. Cependant, j’étais content de voir que l’IA avait été utilisée avec parcimonie, toujours à bon escient et que la forme n’a jamais pris le dessus sur le propos. Au final, le palmarès est très humain, un hommage à l’extraordinaire créativité des homo sapiens.

Je suis résolument pour une publicité humaniste. Pas seulement par conviction philosophique, mais parce que ça marche !

IN. : Quels conseils de façon générale donneriez-vous aux jeunes étudiants et créatifs pour aborder le sujet d’une grande cause?

L.W. : Cela rejoint l’idée de l’humain. Je suis résolument pour une publicité humaniste. Pas seulement par conviction philosophique, mais parce que ça marche ! Quand on aborde un sujet créatif, comprendre à qui on s’adresse, faire preuve d’empathie et d’imagination, comprendre les ressorts du cerveau et du coeur humain … tout cela me semble être primordial pour créer une communication efficace. C’est le cas pour toute communication, quel que soit le sujet, le media ou la discipline. C’est encore plus le cas, lorsqu’on aborde le sujet d’une grande cause, car ce sont – par nature – des sujets profondément humains.

IN. : Où les campagnes primées seront-elles déployées ?

M.F. : La force du concours Mlle Pitch Awards est de déployer massivement sur un plan media XXL multi canal les campagnes primées valorisées à près de 3 millions d’euros brut
On les retrouvera donc :
Pour l’affichage print, en intérieur rame de métro pendant un an, dans les couloirs du métro parisien sur 4 vagues de 250 faces,
Pour l’affichage DOOH pro, six mois dans toutes les gares de France
Pour le grand prix film, quatre mois sur les chaines de EURONEWS, au cinéma et sur les chaines de France TV durant deux semaines
Pour le grand prix radio, deux semaines sur les ondes de France Inter, France Info et le réseau ICI de Radio France et sur les principaux podcasts de France Inter
Pour les autres campagnes primées print dans des médias print comme Society, Technikart et de nombreux autres titres de presse magazine

Nous primons et diffusons des campagnes que parfois les ONG n’auraient pas osé valider

IN. : Quand la sixième édition sera-t-elle lancée ? Y aura-t-il des nouveautés ? Avez-vous choisi la nouvelle cause ?

M.F. : Dès le 2 octobre prochain la nouvelle édition sera lancée avec une nouvelle ONG, SOS VILLAGE D’ENFANTS qui accueille des fratries en danger placées par l’aide sociale à l’enfance pour ne pas les séparer. Le concours est aujourd’hui très reconnu par le monde des grandes ONG, les trois prochaines éditons sont déjà bookées et deux sont en liste d’attente pour les éditions suivantes. Cela démontre tout l’apport pour les ONG de la visibilité offerte aux campagnes primées pour les aider à mieux faire entendre leur combat. Et surtout les aider à sortir de leur zone de confort créative habituelle car les créations proposées sont imaginées par des créatifs qui ne sont pas censurés ou freinés dans leur concept par le client. Et toute big idea et beau concept créatif est encouragé et soutenu par le grand jury créatif. Nous primons et diffusons des campagnes que parfois les ONG n’auraient pas osé valider. Mais quand elles sont déployées, elles se rendent compte de leur impact et souvent demandent à acheter les droits de diffusion pour de nouvelles années de diffusion.
Mais je souhaite également que ce concours aide à l’avenir aussi de plus petites associations ou ONG…. C’est pourquoi, après SOS VILAGE D’ENFANTS, j’ai choisi d’inviter, pour la première fois une petite association pour l’aider à gagner en notoriété et visibilité grâce au concours …. Ceci pour répondre à l’impact positif d’une belle campagne de publicité pour défendre le combat d’une cause utile à notre société.

Grand Prix du Jury et Grand Prix film décerné au film La PUB QUI VEND DU RÊVE

En savoir plus

Le palmarès

Cette 5ᵉ édition a donné lieu à une mobilisation record au service de la créativité solidaire.1 283 créatifs, étudiants, freelances ou talents en agence, venus de France et de Belgique, ont répondu à l’appel. Plus de 550 campagnes ont été imaginées, conçues, envoyées, puis passées au crible par le jury, présidé par Luc Wise, fondateur de The Good Company. L’édition a également été marquée par l’arrivée d’une nouvelle catégorie : le DOOH (Digital Out-of-Home). Les créations filmographiques, affichages print et DOOH, ou encore radio seront diffusées par les partenaires du concours : Mediatransports, Radio France Publicité, FranceTV Publicité et Euronews.

– Grand Prix du Jury : décerné au film « La Pub qui vend du rêve ». Léa ALVES, Camille ROUCHON, Maxime AUBER, Nicolas PHARÉ et Maxime DRILLAUD, étudiants au sein de l’école Le Quatre by Iscom. Le film sera réalisé par Bruno Aveillan, parrain de la catégorie film, et diffusé dans les cinémas parisiens au format 45 secondes, ainsi qu’en TV au format 30 secondes, sur les chaînes de FranceTV Publicité pendant deux semaines, et sur Euronews pendant 4 mois.

– Grand Prix Film: « La Pub qui vend du rêve ». Léa ALVES, Camille ROUCHON, Maxime AUBER, Nicolas PHARÉ et Maxime DRILLAUD, école Le Quatre by Iscom

– Deuxième Prix Film : « Richard ». Victoria CÔNE et Alexis JEANNEAU, école Le Quatre by Iscom

– Troisième Prix Film : « Regard ». Nassim MAOUI, Christophe MENZ et Mica KOMAGATA, créatifs freelances

– Grand Prix Affichage Print : « L’avis de la rue » : Maëlle HUPÉ, Lison CHAMPIAU et Dickson WALTERS, l’école Efet Créa de Paris
– Deuxième Prix Affichage Print : « L’abonnement solidaire ». Manon DUCHANOIS, Iris MARTEL et Lou-Anne COURTY, école Sup de Pub Paris
– Troisième Prix Affichage Print : « personne n’aime à être ignoré ». Fridette NANA NDATA, Julia CORTICCHIATO, Annette KONGOLO SUNGA et Valentine COURT, école EFET CREA de Paris
– Prix Coup de cœur du Samusocial de Paris : « Militons contre la précarité » : Charlotte LARGENTON et Melvin ZINCK, école Le Quatre by Iscom de Paris
– Grand Prix affichage Dooh : « Changeons nos priorités ». Anas ABOULABDEH, école E-artsup de Paris,

– Prix Mention spéciale Radio : « Certains bruits font la différence » : Romane COLLEU, Julie GELBCKE, Ambre BOYER, Fanny DA SILVA, Kim DOWON, école l’EFAP à Paris

– Grand Prix 360 : « L’avis de la rue » : Maëlle HUPÉ, Lison CHAMPIAU et Dickson WALTERS, école Efet Créa de Paris

– Deuxième Prix 360 Ex-Aequo : « L’abonnement solidaire » : Benjamin MARION et Camil KHELIFI, école IIM Nanterre. Et « l’abonnement solidaire ». Manon DUCHANOIS, Iris MARTEL et Lou-Anne COURTY, école Sup de Pub Paris,

– Grand Prix Digital ex-aequo : « Les insultes qui font du bien ». Maxime DRILLAUD, Camille ROUCHON, Maxime AUBER, Léa ALVES, école Le Quatre by Iscom à Paris. Et « Pay for Walls ». Stanislas BRUNEL, freelance.
– Troisième prix digital : « Les talentueux ». Juliette BIDAULT. Valentin DUROT, Thomas BARTOLOMEI et Leïa BESSAD, école Le Quatre by Iscom Paris.

– Prix du Public OpinionWay : « Disparition » : Zoé JEAN, Margot ALTENBACH, Lucie DAUSSE et Lou GEOFFROY, école E-artsup Paris

– Prix des Internautes : « l’abonnement solidaire » : Benjamin MARION et Camil KHELIFI, école IIM Nanterre

Pour découvrir le palmarès, cliquez ici

Allez plus loin avec Influencia

les abonnements Influencia

Les médias du groupe INfluencia

Les newsletters du groupe INfluencia