Assurance-vie : le Secours Catholique relance son appel à la générosité des épargnants
Pour la quatrième année consécutive, l'association lance une campagne nationale en direction des détenteurs d'assurance-vie. Objectif : les sensibiliser à la possibilité de transmettre tout ou partie de leur contrat au bénéfice de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion.
« Sur la terre comme au ciel, continuez le combat pour la fraternité » : c’est le message, aussi spirituel que pragmatique, qu’a choisi le Secours Catholique – Caritas France pour s’adresser aux détenteurs d’assurance-vie, à travers une campagne diffusée en mars et avril 2025. Pour la quatrième année consécutive, l’association d’utilité publique entend rappeler qu’il est possible de désigner une organisation caritative comme bénéficiaire de son contrat — un geste solidaire aux répercussions durables.
En France, l’assurance-vie reste le produit d’épargne préféré des ménages, avec un encours dépassant les 2 000 milliards d’euros (source : France Assureurs, janvier 2025). Pourtant, ce véhicule financier est encore peu mobilisé à des fins philanthropiques. Le Secours Catholique espère combler cette lacune, en informant les épargnants qu’ils peuvent, à tout moment, modifier la clause bénéficiaire de leur contrat pour y inclure l’association — en totalité ou en partie.
« Ce dispositif, qui peut s’envisager très tôt, rencontre un écho croissant. Nous en remercions sincèrement les épargnants ! », souligne Marie-Carmen Carles, Directrice Adjointe Générosité au Secours Catholique. L’association rappelle aussi qu’en tant qu’organisme reconnu d’utilité publique, elle peut recevoir des assurances-vie en exonération de droits, ce qui maximise l’impact du don.
Un soutien au long cours, au-delà des urgences
Créé en 1946, le Secours Catholique agit sur le terrain de la lutte contre la pauvreté en France et à l’international. En 2023, ses 2 800 équipes locales ont soutenu plus d’un million de personnes dans 2 400 lieux d’accueil, tandis que 349 projets ont été menés dans 52 pays via le réseau Caritas Internationalis. L’association insiste sur son approche de l’accompagnement dans la durée, bien au-delà d’une aide ponctuelle : accès aux droits, logement, emploi, lien social… Or, plus de 80 % de ses ressources reposent sur la générosité privée. Si 70 % proviennent de dons annuels, les 30 % restants sont issus de libéralités, comme les legs ou les assurances-vie — un pilier stratégique pour assurer la stabilité et la continuité de ses missions.
Le dispositif 2025 s’appuie sur une campagne multicanale, mêlant médias traditionnels, réseaux sociaux et diffusion d’un spot télévisé visible notamment sur YouTube. Dans une tonalité chaleureuse et engagée, l’association y invite les épargnants à « transmettre autrement » et à faire de leur contrat un outil de fraternité posthume. Pour prolonger l’expérience ou poser des questions, un site dédié a été mis en ligne.
Derrière cette campagne se dessine une réalité plus large : à l’heure où les associations font face à des besoins croissants et à une conjoncture économique incertaine, la transmission du patrimoine devient un enjeu clé de leur pérennité. L’assurance-vie offre une voie discrète mais puissante pour associer générosité et anticipation. En touchant les épargnants là où ils ne s’y attendent pas toujours — sur la clause d’un contrat souvent perçu comme purement patrimonial — le Secours Catholique signe une campagne à la fois technique, stratégique… et profondément humaine.