9 avril 2025

Temps de lecture : 1 min

Réforme de l’audiovisuel public : un examen laborieux à l’Assemblée, l’avenir du texte incertain

Le projet de réforme de l’audiovisuel public est freiné par plus de 1.600 amendements, rendant son adoption incertaine avant l’été. La création d’une holding France Médias reste au cœur du texte, contesté par la gauche et dont les débats avaient été suspendus la semaine dernière par un incident impliquant Rachida Dati.
ASSEMBLÉE NATIONALE

Le projet de réforme de l’audiovisuel public, débattu ce mardi 8 avril 2025 en commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale, fait face à un véritable marathon parlementaire. Plus de 1.600 amendements ont été déposés, en grande partie par la gauche opposée au texte, ce qui rend hautement improbable son adoption dans les délais impartis.

Les débats avaient été suspendus la semaine précédente à la suite d’un incident entre la ministre de la Culture Rachida Dati et une fonctionnaire de l’Assemblée, provoquant un arrêt temporaire des travaux. Repris dans le calme ce mardi, ils se sont rapidement heurtés à l’intensité des discussions. Le corapporteur Jérémie Patrier-Leitus (groupe Horizons) a notamment déploré une obstruction procédurale, chaque amendement gouvernemental faisant l’objet de centaines de nouveaux amendements et sous-amendements déposés par la gauche opposée à ce projet de réforme. « Vous allez jusqu’à changer la virgule et chaque mot » d’un amendement du gouvernement, a t-il regretté alors que les parlementaires risquaient de passer plusieurs heures sur le seul article 1er.

Le texte, qui prévoit la création d’une holding baptisée France Médias, regroupant France Télévisions, Radio France et l’INA sous une gouvernance unifiée, doit théoriquement être examiné en séance ce vendredi. Mais l’ordre du jour surchargé pourrait repousser les débats, alors que des syndicats ont d’ores et déjà déposé un préavis de grève à France Télévisions pour la fin de semaine.

Mais la course d’obstacles n’est pas terminée: l’ordre du jour de la séance vendredi est très chargé et le projet de réforme pourrait devoir être repoussé à une date ultérieure.

Pour Mathilde Panot (LFI) et Stéphane Peu (PCF), il devient de plus en plus probable que la réforme soit reportée sine die, voire enterrée avant l’été. Ce projet, qui touche au cœur du paysage audiovisuel public, reste plus que jamais suspendu aux aléas du calendrier parlementaire.

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