28 novembre 2024

Temps de lecture : 2 min

7ème édition de l’étude de 366 « Françaises, Français, etc. Monde réel, mondes perçus… »

Les Français ont une vision de la France qui varie fortement, reflétant des perceptions souvent divergentes, comme s’il existait plusieurs France. La septième édition de l'étude « Françaises, Français », publiée par l'agence 366, et réalisée par le cabinet de conseil George(s) explore ces représentations et propose des pistes pour « avancer, échanger, communiquer et faire société ».
7ème édition de l’étude de 366 « Françaises, Français, etc. Monde réel, mondes perçus… »

Depuis 2012, 366 publie tous les deux ans, « Françaises, Français », un travail de mise en perspective des tendances et des signaux faibles qui disent ce qui est à l’œuvre aujourd’hui et construit notre société à venir. « Le bref coup d’œil que nous jetons dans le rétroviseur, sur les six précédentes éditions, confirme au moins une chose : à court ou moyen terme, la plupart des ingrédients qui mijotent dans la marmite française produiront leurs effets, inéluctablement. La seule question, c’est ‘’quand ? ‘’. De tout ce qui prend forme aujourd’hui, en 2024, sous nos yeux, après une succession de crises aussi diverses que mondialement partagées et après une année de séquences électorales majeures, nous retenons une matrice qui donne une forme singulière à notre époque. Les Français se représentent la France de façons très diverses, souvent antagonistes, comme s’il existait plusieurs France, qu’ils habitaient dans des pays différents… Comme dans des miroirs déformants, les représentations qui peuplent l’imaginaire des Français disent, quoi qu’il arrive, une vérité : la leur ! », constate Bruno Ricard, Directeur Général Adjoint Marketing, Communication et Études 366.  

Alors qu’est-ce que la réalité française en 2024 ? Dominique Lévy-Saragossi et Edouard Lecerf, co-fondateurs du cabinet de conseil George(s), qui ont réalisé ce septième opus s’interrogent : « Cette vérité est-elle reflétée par exemple par la proportion de Français se sentant ‘’souvent ou de temps en temps en insécurité dans leur quartier ou leur village’’, qui s’est stabilisée depuis une quinzaine d’années autour de 11 %* ou par les 92 % de sondés qui estiment que l’insécurité a progressé dans le pays**?… Par les reportages sur les fins de mois difficiles ? Ou encore l’anxiété que cela nous inspire ? ». Les exemples peuvent être multipliés à l’envi, selon le récit qu’on veut raconter, chacun trouvant toujours ce qu’il faut de chiffres ou de mots pour confirmer sa vérité. « On en trouvera d’autant plus que l’on n’aura pas à en chercher : poussés par les feeds des réseaux sociaux, disséqués à l’infini sur les plateaux des chaînes d’info en continu, réinventés par des films ou des séries, magnifiés par les discours publicitaires, des morceaux de réel viennent à nous ».  

Résultat : des contre-récits fleurissent, individuels, communautaires, identitaires, nostalgiques, alternatifs, qui nous laissent « agités de certitudes contraires ». Alors, comment faire ‘’réel commun’’, dans un monde où 74% de nos compatriotes déclarent qu’on n’est « jamais assez prudent quand on a affaire aux autres », et chacun perd ses repères, pris dans les dissonances des contre-récits. D’autant plus que les deux experts pointent une cause majeure au cœur de ce phénomène : « l’aporie du progrès tel que nous l’avons imaginé et vécu ». Nous nous fions à notre ressenti, « qui devient une mesure de la réalité, notre réalité ».

À découvrir les dix sujets de réflexion de l’étude ici

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