9 juillet 2020

Temps de lecture : 2 min

72% des PME pourraient ne pas survivre 6 mois

L’étude de Capterra montre à quel point les entreprises françaises ont toujours vécu comme des cigales qui ne soucient pas du lendemain. Sera-t-il trop tard pour réagir ? Cela dépendra de la bonne numérisation des PME, entre autres...

L’étude de Capterra montre à quel point les entreprises françaises ont toujours vécu comme des cigales qui ne soucient pas du lendemain. Sera-t-il trop tard por réagir? Cela dépendra de la bonne numérisation des PME, entre autres…

Les crises sont souvent révélatrices de maux profonds. C’est quand on est coincé à la maison que l’on remarque les fissures en haut des murs et les tas de poussière que l’on a balayé sous le tapis pendant des années. La pandémie de COVID-19 donne des sueurs froides aux sociétés. Et pour cause… 72% des dirigeants estiment que le modèle actuel de leur entreprise ne pourra permettre de maintenir à flot leur organisation que six mois tout au plus, selon une étude de Capterra, un fournisseur d’avis clients sur les logiciels. Et à peine 15% pensent pourvoir survivre plus d’un an dans la situation actuelle.

Les Français dans une mauvaise situation

Les Français sont dans une plus mauvaise posture que leurs voisins. « Ce chiffre de 72% nous a plutôt étonné car il est plus élevé que ceux enregistrés dans d’autres pays, déplore Caroline Rousseau, qui a travaillé sur cette enquête. Nos PME ont pris notamment beaucoup de retard dans leur digitalisation. La plupart d’entre elles utilisent toujours les logiciels installés par défaut sur leurs ordinateurs. Elles font leur gestion du personnel sur Excel et certaines continuent à remplir des fiches de commandes manuellement. Ce système peut encore fonctionner lorsque les salariés se trouvent sur le même site car ils peuvent se parler mais tout se complique quand les gens doivent rester à leur domicile ».

Des solutions prises dans l’urgence

Le confinement a été un coup de massue qui a pris par surprise de nombreuses petites entreprises. La plupart d’entre elles n’avaient jamais eu recours au télétravail. Elles ont donc dû télécharger dans l’urgence des logiciels comme Zoom ou Microsoft Teams afin d’organiser des conférences sur la Toile. Beaucoup ont également mis en place un système leur permettant de vendre leur produit en ligne. 40% des PME assurent aujourd’hui proposer ce service à leurs clients. 42% des dirigeants interrogés par Capterra affirment avoir décidé d’investir dans des logiciels pour mieux supporter la crise. Leurs priorités sur le court-terme est d’accroître la productivité de leurs collaborateurs (pour 82% d’entre eux), de suivre les recommandations sanitaires (80%) et de retenir leurs clients ainsi que leurs employés (79%). « Les entreprises en France ont le désir de s’améliorer mais elles prennent leur temps et leur fonctionnement assez bureaucratique ralentit leur transformation, regrette Caroline Rousseau. Des logiciels capables de les aider existent pourtant sur le marché et leurs achats ne nécessitent pas des investissements énormes ».

 Une crise qui a aussi réveillé certains…

Une des principales lacunes des PME françaises est de n’avoir pas préparé de plan B en cas de soucis. Seulement 50% de ces sociétés disposaient en effet d’un plan de continuité avant la pandémie. Or ces programmes permettent d’imaginer tous les scénarios de crise et de définir les priorités à suivre pour passer au mieux la tempête. Les pansements rapidement appliqués pour éviter l’hémorragie provoquée par le coronavirus risquent également de ne pas durer éternellement. « Les logiciels gratuits téléchargés dans l’urgence pourraient ne pas suffire, prévient Caroline Rousseau. Les PME doivent désormais préparer leur avenir sur le long-terme. J’ai bien peur toutefois que de nombreuses sociétés ne résistent pas à la pandémie. Mais cette crise a réveillé les esprits de nombreux dirigeants». Mieux vaut tard que jamais…

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