20 décembre 2023

Temps de lecture : 4 min

Pour la Gen Z, la fête est finie explique l’étude Prosumer de Havas.

Tiens, tiens, voilà une tendance qu’on n’avait pas vue venir. Havas BETC qui réalise plusieurs fois par an ses désormais incontournables études Prosumer exclusives à échelle mondiale, -13 000 personnes dans 33 marchés, dont le Brésil, la Chine, la Etats-Unis, l’Inde-, nous apprend cette fois que faire la fête, n’est plus une priorité pour la Gen Z…

est-ce grave docteur, si 52 % de la génération Z préfère rester à la maison les soirs de  week-end plutôt que de sortir ?

Mais au fait qui sont les prosumers ? Pour les sapeurs-pompiers, les experts comptables et les joueurs de flûte, sachez-le, il s’agit d’une partie de la population qui influence le comportement des autres et anticipe les tendances émergentes… Vous y êtes ? Nous aussi. L’heure est grave : la gen Z n’aurait plus envie de faire la teuf. D’après l’étude en tout cas : si la fête est encore un moyen de créer un lien social,  la tendance désormais est à l’évitement de la bamboche ! Il faut dire que l’ambiance n’est pas folichonne dehors… Et devient chère… Si l’on considère ce que coûte aujourd’hui de boire un verre, une coupe de champagne, de partager une bouteille à quatre ou d’inviter ses amis, particulièrement dans les capitales, alors les  jeunes doivent prioriser leurs différents postes de dépenses. Bien obligés donc de penser le grand remplacement… de la fête.

faire la fête est un sujet fondamental, qui met en perspective notre relation au temps, à l’espace et aux autres.

Sachez, pour votre gouverne, que 84 % des interrogés sont d’accord pour dire qu’une fête peut avoir lieu n’importe où et n’importe quand (retour à la « cave » départ ?).  Que 52 % de la génération Z préfère rester à la maison un soir de week-end plutôt que de sortir (sous la couette, devant une série avec un pizza commandée sur Uber eats). 49 % d’entre eux souhaitent faire la fête avec des personnes qui leur ressemblent (avis à tous les clones qui vivent planqués dans les labos) car ils se sentent plus en sécurité (oui, actuellement, tout contact avec un étranger est susceptible de mal tourner).  80 % de ces derniers sont prêts à participer à une fête organisée par une marque (le service d’ordre on s’en doute, est à la hauteur de l’enjeu sécuritaire, le physio a au moins fait HEC, voire X et s’appelle Charles-Henri), et 74 % aiment lorsque les marques organisent une soirée, car elles ont les moyens de les rendre inoubliables. Et de ne pas leur faire débourser un centime…  Cela l’étude ne le dit pas…

Les gens préfèrent se retirer dans le confort de leur foyer et la sécurité des relations avec leurs proches.

Les auteurs de cette étude, Clément Boisseau et Sébastien Houdusse, Global Chief Strategy Officers chez BETC, expliquent le pourquoi du comment. « À première vue, s’interroger sur le rôle de la fête dans nos vies peut paraître frivole. Pourtant faire la fête est un sujet fondamental, qui met en perspective notre relation au temps, à l’espace et aux autres. La dilution de la fête que nous observons dans cette étude est, par exemple, révélatrice d’une peur de l’inconnu et d’une certaine lassitude face à une société de plus en plus polarisée. Les gens préfèrent se retirer dans le confort de leur foyer et la sécurité des relations avec leurs proches. » Tu l’as dit bouffi. Plus besoin d’instaurer un couvre-feu… nous le faisons tous seuls comme des grands.

La fête chez soi

« Le monde dans lequel nous vivons est devenu si violent que faire la fête peut souvent sembler être l’une des meilleures manières d’échapper à la réalité », insiste Clément Boisseau, « Cependant, dans une époque troublée, on peut également se sentir coupable de s’amuser. Faire la fête a toujours été un moyen de se rassembler avec ses proches, de rencontrer de nouvelles personnes, de trouver l’amour, de se divertir, de se défouler… mais aujourd’hui, il existe d’autres options pour répondre à ces besoins, et elles pourraient être meilleures ».

Alors, on fait quoi en ces temps pas très engageants ? L’étude « La fête est-elle finie ? » donne plein d’idées et suggère des pistes de réflexion aux marques en panne d’inspiration…

Ainsi, la fête ne serait plus réservée à de rares occasions ; elle peut survenir à tout moment de la journée et de l’année. (Tu parles Charles !)

De nouveaux modèles de célébration: : Bien qu’elles se produisent moins fréquemment, les fêtes continuent de se réinventer, avec une mise en exergue de la préparation, qui devient partie intégrante de la fête en elle-même. (Allez, on joue à Top Chef ce soir?)

La synergie vertueuse entre les marques et les jeunes : Les marques sont reconnues pour organiser des soirées mémorables, permettant aux participants d’être la meilleure version d’eux-mêmes. (pas mieux).

Il ne sert à rien de se lamenter sur la perte de l’esprit festif traditionnel. Au contraire, nous voulons que notre recherche explique comment les gens cherchent à inviter de nouvelles formes de célébration pour raviver l’enthousiasme et l’enchantement dans leur vie. Et devinez quoi ? Les marques ont un rôle important à jouer dans l’imagination”, ajoutent Clément Boisseau et Sébastien Houdusse.

Une suggestion, vous permettez?

À moins que la vraie teuf ne se déroule sous nos narines dans « Frenchie Shore », et là pour le prix d’un abo pas cher, sur MTV France et Paramount +, jouissez de l’adaptation française du programme américain « Bienvenue à Jersey Shore ». Frenchie Shore vous permet de contempler le niveau de dégradation psychique et physique de dix jeunes gens enfermés dans une villa pour des «  vacances de rêve  » au cap d’Agde avec de l’alcool à gogo. Impossible pour eux de sortir de la maison ! Tout comme vous !

 

 

 

 

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