4 mai 2020

Temps de lecture : 2 min

1 entrepreneur sur 2 exclu des aides prévues par l’État : plaidoyer pour une relance inclusive

Si hier la start-up nation brillait de mille feux, s’est désormais la détresse qui y règne en grand maître. 96% des entrepreneurs ont dû cesser en totalité ou partiellement leur activité suite au confinement. 78% sont d’ores et déjà en grande difficulté et 18% prévoient de l’être dans les 3 mois. Pour rendre compte de la situation à quelques semaines du déconfinement, l’Adie lance un plaidoyer à destination des pouvoirs publics pour une relance économique inclusive, chiffres à l’appui. État des lieux.

Si hier la start-up nation brillait de mille feux, s’est désormais la détresse qui y règne en grand maître. 96 % des entrepreneurs ont dû cesser en totalité ou partiellement leur activité suite au confinement. 78 % sont d’ores et déjà en grande difficulté et 18 % prévoient de l’être dans les 3 mois. Pour rendre compte de la situation à quelques semaines du déconfinement, l’Adie lance un plaidoyer à destination des pouvoirs publics pour une relance économique inclusive, chiffres à l’appui. Etat des lieux.

Exclus des dispositifs d’aide prévus par le gouvernement, la plupart des entrepreneurs se retrouvent sans le sou et sans espoir. L’association de financement Adie tire la sonnette d’alarme. Selon elle, cette situation risque d’entraîner une forte augmentation du chômage et du recours aux minima sociaux et aura un impact négatif sur le tissu économique, en particulier dans les territoires les plus vulnérables. Un coup d’épée dans le dos pour les personnes sans capital ou sans réseau personnel de soutien.

Sur les 50 000 entrepreneurs financés par l’Adie ces dernières années, 10 000 d’entre eux ainsi que 2 000 entrepreneurs indépendants se sont prêtés au jeu d’entretiens menés par l’institut d’études Audirep pour obtenir des chiffres clés. Résultat, une détresse collective qui mérite l’attention du gouvernement et son soutien.

Pour en parler, l’Adie développe un plaidoyer chiffré. Pour commencer : 1 sur 2 entrepreneurs ayant sollicité les dispositifs de report de charges (loyers, énergie) s’est vu opposer un refus, et plus d’1 sur 5 ne sait pas s’il est éligible. 44 % des entrepreneurs interrogés n’ont aucun revenu complémentaire  et 55 % des entrepreneurs estiment qu’ils vont devoir fermer leur activité.

Relance économique à l’Adie

A quelques jours du déconfinement annoncé au 11 mai, l’Adie met en œuvre son plan de relance. Retrouver des clients, reconstituer les stocks.. autant de d’actions qui nécessitent l’appui financier des pouvoirs publics. « Dans ces conditions l’accès à des fonds propres, ou à défaut à des quasi fonds propres, ainsi qu’un accompagnement renforcé, seront la clé du redémarrage, pour des raisons non seulement économiques mais aussi psychologiques », explique l’association. Pour ce faire, l’organisme prévoit ainsi :
– Prêts d’honneur de relance avec un différé de 24 mois, afin d’apporter des quasi-fonds propres aux entrepreneurs en activité impactés par la crise. – Microcrédits « relance » d’un montant pouvant aller jusqu’à 5 000 euros, au taux de 3 %, avec un différé de 6 mois, afin de faire face aux besoins de trésorerie de court terme. – Hotline et un tutoriel pour accompagner les clients à faire leurs démarches de demande d’aide du fonds de solidarité, mis en place depuis le 14 avril.

Plaidoyer pour l’inclusivité

Soucieuse de l’avenir de l’entrepreneuriat, l’Adie lance un appel à la solidarité et à l’engagement des pouvoirs publics visant à mettre en place les mesures indispensables pour prendre en compte les entrepreneurs et sauver des millions d’entreprises et d’emplois.

En bref, il s’agit d’abord d’assurer l’effectivité des aides financières en les rendant accessibles pour tous via une prime de redémarrage de 3 000 euros pour tous les travailleurs indépendants, quel que soit leur statut, dès lors qu’ils étaient en activité avant le 15 mars 2020 et répondent aux conditions de plafond de chiffre d’affaires et de bénéfice du fonds de solidarité.

Ensuite, une exonération de cotisations sociales d’un an, avec maintien de droits, plafonnée à 1 000 € annuels afin de cibler au mieux l’impact sur les plus fragiles sans compliquer le processus d’ouverture des droits.

Enfin, d’encourager la création d’entreprise post-crise en rétablissant l’acre sur 3 ans pour tous les micro-entrepreneurs, et de finaliser les travaux engagés avec le gouvernement en vue de conclure un pacte pour l’inclusion par le travail indépendant, visant à accompagner vers la création d’entreprise, 40 000 personnes éloignées de l’emploi.

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