2 juin 2020

Temps de lecture : 3 min

« Retrouvons-nous en France » cet été…

Une dizaine d’entreprises ont rejoint le collectif Retrouvons-nous en France afin d'encourager les Français à partir en vacances dans l’hexagone en juillet et en août. Une initiative vertueuse et intelligente.

Une dizaine d’entreprises ont rejoint le collectif Retrouvons-nous en France afin d’encourager les Français à partir en vacances dans l’hexagone en juillet et en août. Une initiative vertueuse et intelligente.

Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas le répétaient en croisant leurs épées : « Tous pour un et un pour tous ». La Belgique, la Bulgarie, l’Angola, la Bolivie, Haïti et Andorre suivent la même logique avec leur devise « l’union fait la force ». Les catastrophes lancent souvent des mouvements de solidarité sans précédent. Les famines, cyclones et autres inondations réveillent les consciences et unissent les âmes de bonne volonté. Les épidémies ne dérogent pas à cette règle.

Plusieurs entreprises françaises dont Appart’City, Camara, Feu Vert, Gîtes de France, TBS, Ucar, et Vinci Autoroutes viennent de se réunir dans un collectif, baptisé « Retrouvons-nous en France », pour inciter les Français à partir en vacances dans l’hexagone grâce à des offres commerciales généreuses. Ces marques ont aussi donné une enveloppe de 40.000 euros à l’association Vacances & Familles afin de permettre à cent familles sans grands moyens de partir en congé cet été.

 Ne restez pas chez vous cet été

L’épidémie de Covid-19 a mis à genoux les professionnels du tourisme. Le gouvernement a débloqué un plan d’aide de 18 milliards d’euros pour soutenir ce secteur qui pèse près de 7,2% du PIB et qui emploie plus de six millions de salariés mais ces subventions ne suffiront pas. La première urgence est d’encourager les consommateurs à visiter nos régions dès cet été. Un tiers des Français ne partent déjà pas en vacances en temps normal, l’été. Mais six millions de personnes supplémentaires auraient décidé de rester à leur domicile en juillet et en août, selon une récente enquête de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air. L’heure est grave. « Le confinement nous a déjà coûté 40 millions d’euros, déplore Sylvie Pellegrin, la présidente de la Fédération nationale des Gîtes de France. Le taux de réservation des 67.000 gites en France n’atteint même pas 40% pour cet été alors qu’il dépasse normalement 80% à cette période de l’année ». Aucune entreprise n’a été épargnée par ce choc brutal.

 Des baisses impressionnantes

« Cette épidémie a été une catastrophe absolue pour notre profession qui a vu ses revenus chuter de 95% pendant plusieurs semaines, résume Jean-Claude Puerto Salavert, le président d’Ucar. Les loueurs de proximité ont été un peu moins touchés que ceux qui travaillent principalement dans les aéroports et les gares mais au début du confinement, nous avons tout de même perdu 80% de notre business et nous en sommes aujourd’hui à -35%, -40% ». Les enseignes d’habillement ont, elles aussi, été frappées de plein fouet par la mise sous cloche de notre nation. « La fermeture brutale de notre quarantaine de boutiques représente un manque à gagner que nous ne sommes pas sûr de pouvoir récupérer, note Julien Bianchi, le directeur général de TBS.  Quant à nos activités de grossiste, nous avons fait dans la dentelle. Pour aider les commerçants qui vendent nos produits, nous leur avons notamment accordé des échéances et même parfois des remises ». Dans cette crise, beaucoup de sociétés ont eu l’impression de souffrir et d’être isolées. Ce sentiment pèse dans les moments difficiles. Mais lorsque l’opportunité se présente de travailler avec d’autres « collègues » dans la panade, de nombreux dirigeants ne tardent pas à la saisir.

Des offres exceptionnelles

« Quand j’ai entendu parler de ce collectif, il m’a semblé comme une évidence de le rejoindre, résume Sylvie Pellegrin. Notre réseau pourrait d’ailleurs très bien s’appeler « Retrouvons-nous en France ». » Jean-Claude Puerto Salavert ne dit rien d’autre. « Les Français ont perdu du pouvoir d’achat avec cette crise, ajoute le patron d’Unac. Tenter de compenser cette perte en mettant en place une alliance d’entreprises qui acceptent de faire un effort m’a immédiatement convaincu ». La dizaine de compagnies qui ont accepté d’adhérer à cette opération, qui sera officiellement lancée le 8 juin, vont proposer des offres exceptionnelles sur le site https://www.retrouvonsnousenfrance.fr.

Se soutenir et encourager les Français à bouger

Ainsi, pour toute location d’un véhicule chez Unac, une journée supplémentaire sera offerte. TBS reversera à l’association Vacances & Familles un euro pour chaque produit vendu sur la plateforme du collectif. « Nos adhérents vont, quant à eux, offrir aux vacanciers un panier de produits locaux d’une valeur comprise en trente et quatre-vingt euros, assure Sylvie Pellegrin. Des visites chez le vigneron du coin ou dans une fromagerie toute proche seront aussi proposées. L’idée est de faire plaisir tout en soutenant les producteurs et les artisans de la région ». Les premières entreprises qui ont accepté de rejoindre ce projet ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin.

La possibilité de rejoindre ce club

« J’espère que de nombreuses autres sociétés vont nous rejoindre, lance Julien Bianchi. Nous sommes aujourd’hui à un carrefour. Cette pandémie restera-t-elle dans les mémoires comme un épiphénomène ou va-t-elle profondément changer le comportement des gens et ouvrir une nouvelle ère ? Je crois que les entreprises ont tout intérêt à ne plus se cantonner à gérer uniquement leur business. Elles doivent jouer un rôle social dans leur pays pour mieux résister à la forte récession qui va nous frapper ». Un pour tous…

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