13 octobre 2019

Temps de lecture : 3 min

Un Français sur deux pense changer d’employeur d’ici 5 ans

L’étude annuelle d'ADP sur la main d’œuvre en Europe montre que les Français ne se sentent pas liés à leurs employeurs. Inquiétant…

L’étude annuelle d’ADP sur la main d’œuvre en Europe montre que les Français ne se sentent pas liés à leurs employeurs. Inquiétant…

Les Français inconstants et volages ? Cela semble être le cas… dans leur entreprise tout du moins. La toute dernière édition de l’étude d’ADP sur la main d’œuvre en Europe n’est pas très rassurante pour les employeurs basés dans l’hexagone . Le pionnier et le leader mondial des solutions de gestion du capital humain étudie chaque année les comportements et l’état d’esprit des salariés face au monde du travail actuel ainsi que leurs attentes vis-à-vis de leur futur environnement de travail. L’agence indépendante d’études de marché, Opinion Matters, a interrogé en octobre 2018 10.585 salariés dans huit pays (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Suisse et Royaume-Uni) dont 1410 français.

Le principal enseignement concernant les employés de notre pays est qu’ils n’ont pas peur des changements significatifs dans leur métier. C’est le moins que l’on puisse dire… 46% d’entre eux déclarent ainsi songer à quitter leur société dans les cinq prochaines années. Près d’un quart (22 %) affirment même être prêt à sauter le pas dans les vingt-quatre prochains mois. Les sondés estiment vouloir rester en moyenne cinq ans dans la même compagnie et seulement 27% aimeraient ne pas changer d’employeur avant leur départ à la retraite. Ces envies de mobilité et de voir ailleurs si l’herbe est plus verte sont fortement liées à l’âge et à la fonction des personnes interrogées.

 Des différences notables

Les Millennials (29 %) et la Génération Z (36 %), dont l’appétence au changement et la bougeotte sont devenues légendaires, sont les plus enclins à s’imaginer quitter leur entreprise dans les deux années qui viennent. Près d’un tiers des plus de 45 ans souhaitent, au contraire, travailler plus de cinq ans pour leur employeur actuel et un tiers jusqu’à la fin de leur carrière professionnelle. Les experts en marketing et les salariés des médias sont deux fois plus nombreux (36%) à vouloir rester moins de vingt-quatre mois dans leur compagnie que les employés des secteurs des transports ou de l’industrie (16 % et 19 %).

Les personnes qui espèrent quitter leur société uniquement lorsqu’elles auront accumulées suffisamment de points de retraite travaillent dans l’éducation et la formation (32 %), la santé (31 %), l’industrie (27 %) et les transports (26 %). Les pros des ventes, des medias et du marketing (16 %) ou ceux des arts et de la culture (15 %) ne se font, eux, aucune illusion sur la pérennité du poste qu’ils occupent actuellement. Les Français ne sont pas les plus infidèles à leur employeur. 37% des Polonais voudraient changer de compagnie d’ici deux ans. Et à peine 17 % envisagent d’y rester jusqu’à la fin de leur carrière professionnelle. Ce chiffre est deux fois plus élevé en Espagne.

 Être freelance fait moins rêver

« L’engagement des collaborateurs est un enjeu crucial pour les employeurs, résume Carlos Fontelas de Carvalho, le président d’ADP en France et en Suisse. Les salariés ne sont pas versatiles mais plutôt en quête de sens au travail : pour cela, assurer une bonne qualité de vie au travail, mesurer régulièrement l’engagement et proposer des opportunités de mobilité et de réelles perspectives d’évolution est essentiel. Toute entreprise qui cherche à améliorer son taux de rétention doit prendre ce nouvel enjeu en compte, sous peine de voir partir ses meilleurs talents à court ou moyen terme ».

Les employeurs ont une réelle chance à saisir en ce moment. L’édition 2018 de l’enquête d’ADP montre, en effet, que les salariés sont de moins en moins nombreux à vouloir se mettre à leur compte. A peine 15% des personnes interrogées affirment ainsi penser sérieusement à devenir indépendant dans un avenir proche. Ce chiffre a chuté de 11% en trois ans. La proportion d’employés qui envisagent cette éventualité atteint, elle, tout juste 34% contre 40% l’année précédente. Ces baisses brutales montrent que les entreprises ont aujourd’hui plus de chance de pouvoir conserver leurs meilleurs éléments. Encore faut-il qu’elles parviennent à les dissuader de ne pas chercher de nouvel employeur en leur offrant un cadre de travail attrayant et des perspectives de progression de carrière intéressantes…

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