6 janvier 2019

Temps de lecture : 4 min

« Pas de communication sans confiance »

Jean-Luc Chetrit est le Directeur Général de l’UDA. Il a insufflé un nouvel élan au sein de l’UDA avec des objectifs précis afin de répondre aux enjeux actuels de la communication. Il répond justement dans cette interview sur ces enjeux auxquels font face les annonceurs avant sa venue, les 4, 5 et 6 février prochains, aux Sommets du Digital (dont INfluencia est partenaire).

Jean-Luc Chetrit est le Directeur Général de l’UDA. Il a insufflé un nouvel élan au sein de l’UDA avec des objectifs précis afin de répondre aux enjeux actuels de la communication. Il répond justement dans cette interview sur ces enjeux auxquels font face les annonceurs avant sa venue, les 4, 5 et 6 février prochains, aux Sommets du Digital (dont INfluencia est partenaire).

Jean-Luc Chetrit sera présent aux Sommets du Digital à La Clusaz, aux côtés de nombreux autres speakers (dont Laurent Buanec, directeur général adjoint de Twitter France, Claude Chaffiotte directeur général d’Accenture Interactive France et Bénélux, Marie-Laure Sauty de Chalon, CEO de Factor K, 
ex PDG du groupe AuFéminin ; Sébastien Badault, directeur général du groupe Alibaba France ; Valérie Decamp,   présidente de Médiatransports ; Philipp Schmidt, Chief Transformation Officer, Prisma Media et Managing Director de Prisma Media Solutions…).

Quel bilan de la RGPD, quelques mois après son effectivité ? Pour vous, la transparence et l’opt-out sont essentiels dans la politique client des entreprises. Les nouvelles réglementations imposées par la RGPD sont-elles positives pour les entreprises, et suffisantes aujourd’hui ?

Jean-Luc Chetrit : les marques sont profondément attachées au respect des droits des personnes, de leurs consommateurs, concernant les utilisations qui sont faites de leurs données personnelles, et à ce qu’ils soient mis en mesure d’exprimer leurs choix. Le RGPD est en effet venu rappeler combien il était indispensable de mettre le consommateur au centre et d’être transparent sur les utilisations faites de ses données. Les attentes des marques sont aujourd’hui d’autant plus importantes à l’égard de leurs partenaires sur le marché en termes de clarté sur le parcours des datas fournies ou utilisées par les outils qui sont proposés pour diffuser leurs publicités auprès des consommateurs.

Quand les annonceurs pourront-ils se substituer à Google et Facebook ?

J-L.C. : il n’est pas question de substitution, chacun ayant un rôle assez bien défini. Google et Facebook répondent aux attentes des marques dans leur capacité à toucher des publics variés et qualifiés de façon individualisée. De mon point de vue, au-delà de ces deux acteurs, la question cruciale réside plutôt dans l’impératif qu’ont les marques de se poser la question de la gouvernance de leurs actifs data. Cela pour une raison principale : la redéfinition des modèles marketing qui s’orientent vers des dynamiques « consumer centric ».

Quel avenir pour les médias immersif ? Quel développement aujourd’hui ?

J-L.C. : l’appellation médias immersifs recouvre de nombreux formats de la réalité virtuelle à la réalité augmentée. Chacun de ces formats répondant à des usages différents. L’usage des médias immersifs se construit petit à petit au gré du développement et de la démocratisation des technologies mais surtout des opportunités d’usages proposées par les médias et les marques au grand public.

À l’image d’acteurs comme Snapchat ou Facebook, qui offrent à présent la possibilité aux marques de créer des expériences en réalité augmentée, et donc sans le frein d’un équipement onéreux, (ndls : le sujet de la phrase : médias immersifs ?) vont permettre l’accélération d’un usage grand public de ces innovations technologiques.

Concrètement quelles vont être les actions de l’UDA dans les prochains mois ? Quels sont vos objectifs à long terme ?

J-L.C. : notre priorité est de recréer les conditions de la confiance tant dans l‘univers de la communication que dans la relation avec les consommateurs. Pour cela à l’UDA nous travaillons sur des initiatives, sur les leviers pour recréer la confiance : transparence, efficacité, responsabilité, créativité pour n’en citer quelques-uns. Ils sont au cœur de notre feuille de route « Audace 2020 ».

Nous avons publié le 6 décembre dernier notre guide programmatique : « renforcer la confiance »  avec l’Udecam et EBIQUITY. Pour le construire nous avons aussi entamé le dialogue avec les GAFA et nous les encourageons à participer à notre effort, en particulier à mettre en œuvre le Trust ID pour lequel leur concours est essentiel. Plus que sur l’éventuelle perte de confiance des consommateurs, nous travaillons plutôt à leur respect. Toute la chaîne de valeur : éditeurs, régies, agences, annonceurs, nous avons notre responsabilité et notre rôle dans un internet sûr et fluide. Nous militons pour le DAT (Digital Ad Trust).

En février nous organiserons le premier évènement UDA sur l’efficacité dans lequel nous partagerons le fruit du travail entamé avec Bearing Point depuis plusieurs mois et qui va donner lieu à la création d’une plateforme sur l’efficacité qui a vocation à être le véritable référentiel de la mesure de l’efficacité en France.

Question cash / Réponse cash : votre plus grosse crainte aujourd’hui, la non transparence des GAFA ou la perte de confiance dans la publicité des consommateurs ?

J-L.C. : la transparence est essentielle car sans transparence pas de confiance possible. C’est vrai pour les GAFA comme pour les marques envers leurs consommateurs. La question est plus de savoir comment bâtir un dialogue plus équilibré, plus transparent et à l’efficacité mieux mesurée. Les annonceurs ont aujourd’hui atteint un niveau de maturité sur le digital qui leur permet de challenger les GAFA par exemple :
– Sur la qualité et l’objectivité de leurs mesures qui doivent être réalisées ou certifiées par des tiers indépendants
– La transparence de la chaîne de valeur, en particulier dans l’environnement programmatique
– Leur contribution réelle à l’efficacité des dispositifs de communication des annonceurs
– La visibilité réelle de leurs inventaires

Le mot de la fin : pourquoi venir aux Sommets du Digital ?

J-L.C. : parce qu’aujourd’hui plus que jamais on a beaucoup à gagner à dialoguer, débattre et apprendre ensemble !

Par ici pour retrouver l’interview originale réalisée par l’équipe Sommets du Digital.
Et par là les premiers noms des speakers 2019.

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