22 avril 2020

Temps de lecture : 3 min

Covid-19, révélateur des inégalités : 1 jeune sur 2 sceptique face à l’avenir

Optimiste, engagée, connectée : autant de mots qui disent et traduisent une génération qui opère le changement. Pourtant, face à la crise, c’est cette même tranche de vie que l’on voit précarisée et un poil désespérée. Impatiente et prise dans l’étau financier et professionnel urgents la relève citoyenne s’interroge et pense. Parce que l’avenir lui appartient, 20minutes poursuit son format #MoiJeune et questionne les jeunes sur le phénomène.

Optimiste, engagée, connectée : autant de mots qui disent et traduisent une génération qui opère le changement. Pourtant, face à la crise, c’est cette même tranche de vie que l’on voit précarisée et un poil désespérée. Impatiente et prise dans l’étau financier et professionnel urgents la relève citoyenne s’interroge et pense. Parce que l’avenir lui appartient, 20minutes poursuit son format #MoiJeune et questionne les jeunes sur le phénomène.

L’épidémie trace sa route avec pour unique crédo désinvolture et inconvenance. En attendant, la moitié de la population du globe terrestre est contrainte au confinement. Creuset de toutes les inquiétudes et questionnements, chacun y va de son état des lieux et de son commentaire, s’aventurant sur un continuum allant de l’optimisme révolutionnaire au chaos final, sans lendemain. Parmis eux, les jeunes, sceptiques et inquiets. De 18 à 30 ans, ils esquissent le futur, et l’avenir, c’est eux. Pour cette raison, le Baromètre HEYME / 20 Minutes / OpinionWay les interroge sur la crise via son enquête #MoiJeune*.

 Moral en baisse pour 42% d’entre eux et scepticisme grandissant, 1 jeune sur 2 ne croit pas à la fin du confinement annoncé pour le 11 mai. Réalistes, pragmatiques, pour 39% c’est impossible car trop tôt, contre 5% trop tard. Au scepticisme s’ajoute l’inquiétude qui sévit chez tous et toutes face à la mort potentielle. Si 30% (vs 36% début avril) des jeunes seulement sont inquiets pour leur santé personnelle, ils sont 60% (vs 69% début avril) à craindre pour la santé de leurs proches. Des chiffres légèrement en baisse par rapport au début du mois, mais qui -comme la courbe de mortalité que suis le virus- stagnent en plateau.

Un bilan morose pour la jeunesse plein de vie

Si le confinement nous concerne tous et toutes sans distinctions, les conséquences de ce derniers, elles, ne sont pas sans nuances. Sur le plan social, les inégalités n’ont jamais été aussi visibles et ne sont que renforcées. Tandis que certains s’ennuient dans leur résidence secondaires et reportent avec regret leur séjour estival au Club Med de Cancun, d’autres se précarisent, toujours plus. Inégalités conjoncturelles et structurelles mettent une partie de la jeunesse au pied du mur. Concrètement, le Covid-19 rime avec mise en danger de la situation professionnelle pour près de 30% d’entre eux. Pour 36% d’entre eux, la crise va affecter leur avenir professionnel de manière critique (12%) à modérée (24%). En attendant, 41% sont en télétravail et 26% en chômage partiel.

Précarité dans le rétroviseur

L’impact est réel. Car qui dit situation professionnelle en dégringolade, dit revenus compromis. Pour 15% des jeunes, la situation est critique. Pas tous et toutes épaulés par papa maman, 30% des jeunes estiment que la crise a des conséquences négatives sur leurs revenus actuels (situation critique pour 6%) et pour 35%, elle aura aussi des conséquence négatives sur les revenus à venir (situation critique pour 12%).

Conséquences concrètes

Concrètement, trouver un job d’été, financer ses études, payer son loyer : des obligations impossibles à gérer compte tenu de la crise pour 14% des jeunes. Pour ceux qui voulaient changer de job (12%), c’est à remettre à plus tard. Quant aux employés (9%), ils sont inquiets pour la survie de l’entreprise sans laquelle ils travaillent. Autant de situations et bien plus encore qui mettent 56% des jeunes dans une situation d’insécurité professionnelle et financière, les deux étant intrinsèquement liés. Enfin, confinement = dégradation sans conteste du moral pour 42% des sondés, mais aussi de la santé (15%), notamment du poids (31%), de la vie amoureuse (12%), familiale (12%), sociale (16%).

Précaires mais solidaires

Parce que la détresse collective laisse émerger des mouvements solidaires et des attitudes engagées, les jeunes prennent le pas. 31% d’entre eux participent à au moins une action bénévole permettant de pallier la précarité citoyenne et institutionnelle face à la pandémie. Dons à des associations (13%), soutien a des personnes seules par téléphone (10%), courses pour des personnes âgées ou atteintes du Covid-19 (7%) ou encore confection de masques ou sur-blouses, maraudes, soutien à des personnes dans le besoin et autres (11%), les idées ne manquent pas !

*Baromètre « #MoiJeune, confiné et demain ? » HEYME – 20 Minutes – OpinionWay
Echantillon de 604 personnes âgées de 18 ans à 30 ans, membres de la communauté #MoiJeune. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, du statut d’activité, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées du 17 au 20 avril 2020. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252. Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,8 à 4,1 points au plus pour un échantillon de 600 répondants.

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