13 mai 2018

Temps de lecture : 2 min

Des mini-bureaux dans le métro de Tokyo

Ces « box » aux allures de Photomaton permettront aux Tokyoïtes de travailler en attendant leur train. Les solutions pour aider les salariés et les indépendants à ne pas perdre leur temps dans les transports se multiplient dans le monde entier.

Ces « box » aux allures de Photomaton permettront aux Tokyoïtes de travailler en attendant leur train. Les solutions pour aider les salariés et les indépendants à ne pas perdre leur temps dans les transports se multiplient dans le monde entier.

Bloqué sur un quai de gare un jour de grève ? Besoin d’un coin tranquille pour participer à une conférence téléphonique imprévue ? Envie de lire en paix vos courriels avant de rentrer dans une rame bondée ? Les Tokyoïtes pourront, à partir du mois de juin, avoir accès à des mini-bureaux dans deux stations de métro de la capitale japonaise. Avec sa hauteur de 2 mètres, sa longueur de 1,6 mètre et sa largeur de 1,1 mètre, cet espace ressemble davantage à un Photomaton qu’au QG d’un président de multinationale. Situés à Kitasenju et à Tameikesanno qui sont deux des stations les plus fréquentées de la ville, ces bureaux ont été mis au point par Tokyo Metro et Fuji Xerox. Ils seront équipés d’une table, d’un ordinateur et d’une connexion internet et pourront être réservés en quelques clics grâce à une application.

Avec la mobilité du travail qui ne cesse de s’accroître et l’arrivée des smartphones et des tablettes qui permettent de rester connecté et de travailler n’importe où, la nécessité de trouver des espaces plutôt calmes pour réfléchir, écrire et communiquer avec un collègue ou un client devient sans cesse plus évidente. Le projet du métro de Tokyo n’est ainsi pas la première initiative pour aider les salariés ou les indépendants à trimer durant leurs déplacements.

En Belgique aussi…

En Belgique, l’ « office on wheels » est un autocar dans lequel trente personnes peuvent vérifier leur mail ou écrire leurs présentations en posant leur ordinateur portable sur des tables équipées de prise de courant. Un accès à la Toile et une machine à café sont aussi disponibles dans ce « bureau sur roue ». Le distributeur Colruyt, qui teste ce véhicule, propose même à ses collaborateurs qui voyagent à bord de ce bus pas comme les autres de décompter la durée passée sur la route sur leur temps de travail. Fort du succès de sa première période d’essai de six mois qui a permis d’économiser 32,2 tonnes de CO2, la chaîne de supermarché a annoncé, le 24 mars, sa volonté de poursuivre avec le transporteur Mandel Car, ce projet pilote pendant deux années supplémentaires. Les constructeurs automobiles commencent, eux aussi, à imaginer des solutions originales pour les travailleurs qui ont l’habitude de se déplacer en semaine.

Nissan a ainsi été le premier à créer un bureau mobile 100% électrique. Conçu avec l’agence de design Studio Hardie, l’e-NV200 WORKSPACe dispose d’un bureau modulable, d’un ordinateur à écran tactile, d’une connexion wifi, d’un éclairage à LED contrôlé par smartphone, d’un chargeur de téléphone à induction, du système audio Bluetooth, d’un mini réfrigérateur et d’une machine à café.

Depuis plusieurs années, la mode est au coworking. En octobre dernier, le site Bureaux à partager a recensé pas moins de 600 de ces espaces en France, un chiffre qui a décuplé en cinq ans à peine. Mais de plus en plus de salariés ou d’indépendants souhaitent aujourd’hui travailler dans le calme ou dans les transports pour ne plus perdre de temps inutilement. Nissan, Mandel Car et le métro de Tokyo tentent de combler ces envies. La RATP et la SNCF pourraient, peut-être, s’inspirer de ces exemples…

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