11 juillet 2025

Temps de lecture : 3 min

Sexualité estivale : les fantasmes des Français entre lit, canapé et réseaux sociaux

Chaque été depuis 2020, adam&eve scrute les désirs intimes des Français. En 2025, entre fantasmes classiques et ascèse tendance, les résultats en disent long sur nos pratiques… et nos contradictions.

Cet été s’annonce déjà d’une chaleur torride mais quelles sont vos envies les plus hots pour les semaines à venir ? C’est pour répondre à cette question qu’adam&eve publie depuis 2020 à l’approche des grandes vacances une étude qui analyse la sexualité des Français.

Les lieux préférés pour réaliser nos fantasmes les plus secrets risquent, on vous prévient, de vous décevoir. Pensez donc : plus de la moitié (56%) des 1000 personnes âgées de 18 à 65 ans interrogés par la boutique en ligne de jouets pour adulte ont répondu leur… lit. Un peu plus du tiers de ce panel (34%) aimerait faire des galipettes sur un canapé ou dans un hôtel et 33% des sondés souhaiteraient tester quelques positions dans un bain, une douche, sur une table ou dans la nature. La voiture (22%), la plage (21%), le sol (12%) et les lieux publics (11%) attirent moins. La peur de salir, les grains de sable, les maux de dos à venir et les regards malveillants semblent doucher nos ardeurs…

Les hommes fantasment davantage

Cette enquête montre, par ailleurs, que les hommes fantasment davantage sur les lieux atypiques ou audacieux. 41% rêvent de nature (vs 24% des femmes), 27% de voiture (vs 16%), 26% de plage (vs 16%) et 16% de lieux publics (vs 7%). Même l’avion (12% vs 4%) et le télétravail (9% vs 4%) les inspirent davantage.

Les 18-29 ans sont la tranche d’âge qui aiment le plus l’originalité. Ils sont en effet ceux qui citent le plus de lieux inattendus comme le sol (15%), la voiture (31%) ou les fêtes (16%). Mais du fantasme à la réalité… « Paradoxalement, les plus de 45 ans ne sont pas les moins aventureux, assure Azur Lebas, senior brand manager chez adam&eve. Les moins de 25 ans ont tendance à moins de masturber et à avoir moins de relations sexuelles que leurs ainés. » La faute à qui ? Mais aux réseaux sociaux évidemment… Beaucoup d’influenceurs font l’apologie de l’abstinence et cela a un intact sur les plus jeunes.

Rien ne vaut l’abstinence

Le « Celibacy » (ou « célibat » en français) est devenu une vraie philosophie de vie pour la Gen Z. Pour eux, « celibacy » est surtout synonyme d’abstinence. Sur Tik Tok, le hashtag #celibacy cumule plusieurs dizaines de millions de vues. On y voit des vidéos de jeunes hommes et de jeunes femmes qui expliquent pourquoi ils ont fait le choix de ne plus faire l’amour : « Taking time away from sex can be the number one answer to curing your depression, gaining more focus on your career goal, learning more about you » (Ne plus faire l’amour peut vous aider dans votre dépression, vous faire recentrer sur votre travail et vous permettre d’en apprendre plus sur vous« ), explique l’un d’eux. « Je me sens mentalement beaucoup plus forte », explique une jeune femme, un an après son dernier rapport intime.

Le net, pourquoi faire ?

La Génération Z délaisse également de plus en plus internet pour apprendre de nouvelles choses sur la gaudriole. Dans une étude publiée par la plateforme de rencontre en ligne JOYclub, un quart des répondants de cette classe d’âge affirmait ne pas imaginer que la Toile puisse leur apporter des contenus sur le sexe alors que 39% de la Génération X (45-54 ans) pense le contraire. À l’inverse, les plus âgés, qui n’ont pas grandi avec internet, s’y tournent davantage pour explorer du contenu sexuel.

Une tendance de fond ?

Azur Lebas ne sait pas si cette tendance est appelée à durer. Il constate toutefois que les résultats de son étude annuelle sont « assez similaires d’une année sur l’autre ». Peu de différences existent également entre la France et l’Allemagne où adam&eve est également présent. « Les lieux sur lesquels les gens fantasment le plus sont assez similaires, précise le senior brand manager du site. Par contre, le Covid a eu un certain impact sur leur imaginaire car durant la pandémie, les internautes ont eu plus de temps disponible pour s’informer sur leur sexualité et cela a eu des impacts sur leurs envies. » Gregory Dorcel l’a récemment confirmé dans un entretien accordé à INfluencia. Les gens « ont une définition plus ouverte et plus inclusive de la sexualité, avec moins de tabou, résume le président du groupe éponyme. Il y a aussi moins de codes, avec une réelle volonté de vivre des expériences multiples. Les gens ne veulent d’ailleurs plus être catégorisés en fonction de leurs expériences sexuelles. »

Concernant les achats de sextoys, les tendances de fond restent les mêmes. Si la clientèle est composée d’une proportion égale d’homme et de femme, ces messieurs achètent plutôt des jouets pour leurs partenaires alors que les consommatrices les choisissent pour elles-mêmes ou pour leur couple. Et vous ?

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