« Avec un bon compliment, je peux vivre deux mois », disait Mark Twain. Alors soyez prêts car cela tombe bien. Demain 1er mars, nous allons fêter… si, si… la « Journée mondiale du compliment », cet évènement créé en 2003 aux Pays-Bas et voulu par ses initiateurs comme étant « la journée la plus positive dans le monde ».
Vous allez dire, encore une journée bidon parmi les quelque 500 journées mondiales répertoriées actuellement (sourire, solitude, marmotte, femmes, radio, plomberie, etc.). Mais si, pour une fois, de façon totalement utopique, on passait les 24 prochaines heures à se faire des compliments ? Imaginez Donald Trump disant à Kim Jong-un: « tu as vraiment une jolie coupe de cheveux » et le dictateur nord-coréen lui répondant : « et toi, tu as une belle couleur ». Ou encore encore Netflix déclarant à Amazon : « You're beautiful, it's true ». Et Amazon lui affirmant : « Brillantissime».
Utopie ? Sans doute. « Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre le fond de notre cœur dans nos discours se montre, Que ce soit lui qui parle et que nos sentiments ne se masquent jamais sous de vains compliments », conseillait Alceste, héros tellement lucide du Misanthrope. Mais nous aurons au moins rêvé un moment. Et puis, tant pis si les compliments que nous recevrons et donnerons demain ne sont pas totalement sincères, ils provoqueront au moins un sourire. Et nous en avons bien besoin.
Isabelle Musnik
Elle est la fondatrice et directrice de la publication d'INfluencia, lancé en 2004. De nationalité française et britannique, et journaliste économique de formation, elle a démarré sa carrière à l'Expansion et à la Vie Française/Vie Financière. Elle a été éditrice de CB News de 1986 à 2003 et a lancé le Gunn Report for Media en 2014. Elle est co-auteure du livre "Le luxe demain. Les nouvelles règles du jeu", Dunod
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