9 mai 2017

Temps de lecture : 2 min

Réalité virtuelle : quand un musée rencontre une villa

Inviter ses visiteurs à télécharger une application afin de pouvoir se projeter dans des mondes oniriques qui soudain prennent vie, telle est l’ambition ludique et digitale proposée par le musée de la Chasse et de la Nature avec la Villa Kujoyama. Aux commandes : Julie Stephen Chheng et Thomas Pons. De quoi déplacer les foules X, Y, Z...

Inviter ses visiteurs à télécharger une application afin de pouvoir se projeter dans des mondes oniriques qui soudain prennent vie, telle est l’ambition ludique et digitale proposée par le musée de la Chasse et de la Nature avec la Villa Kujoyama. Aux commandes : Julie Stephen Chheng et Thomas Pons. De quoi déplacer les foules X, Y, Z…

Malgré les expositions exceptionnelles et sur-médiatisées qui incitent les foules à parcourir les pavés d’un musée, trainer dans ces lieux culturels sans aucune autre raison que celle de découvrir leur cadre et leurs collections permanentes est loin d’être un réflexe inné et systématique. Pourtant, les trésors ne manquent pas, et à chaque fois on en ressort heureux, enrichis et pleins d’envies.

Pour déclencher de nouvelles vocations et développer sa fréquentation, le Musée de la Chasse et de la Nature a donc décidé de démontrer que ses murs sont tellement vivants qu’ils réservent des surprises autant classiques et contemporaines que pro-actives car placées sous le signe de la réalité augmentée. Intitulé Uramado, ce projet muséal très graphique et divertissant est mené en partenariat avec la Villa Kujoyama à l’occasion du Festival du design D’Days 2017 (du 2 au 14 mai). « Uramado » signifiant « fenêtre » et « verso » en japonais, ce mot incarne l’imbrication d’univers en tant que projection mentale.

Mêler le réel et le virtuel au fil des salles et des œuvres qui s’animent

Créé par Julie Stephen Chheng et Thomas Pons (*) qui ont « travaillé des fenêtres en papier avec la réalité augmentée », ce parcours ludique relie intimement le réel et le virtuel en s’animant une fois l’appli téléchargée sur son smartphone (ci-dessous). Ainsi, des Tanukis et Yokais (esprits) de la nature japonaise parsèment les différentes salles, interrogeant et interagissant avec les tableaux et objets du Musée. L’objectif des auteurs étant « d’utiliser le téléphone comme un filtre merveilleux sur le réel, pour mêler étroitement l’espace dans lequel sont posées les images et l’univers virtuel proposé, tout en jetant un pont fantastique entre deux mondes, l’un Japonais et l’autre Français, qui partagent une admiration commune pour la Nature ». De plus, lors de l’après-midi de ce 10 mai, le public aura à disposition des stickers de tanukis augmentés qu’ils pourront mêler à leurs dessins ou pliages en papier. Une expérience onirique et numérique à tenter d’autant que l’entrée pour l’occasion est gratuite.

(*) Julie Stephen Chheng et Thomas Pons sont diplômés de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. L’un réalisateur de films d’animation et de clips vidéo, l’autre graphiste et auteure de livres transmédias, ils réalisent ensemble des projets mêlant design, image et animation en utilisant la réalité augmentée. Ils sont également auteurs d’Animated Chronicles.

 

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