22 juin 2016

Temps de lecture : 2 min

La schizophrénie du changement

Transformation des entreprises et ROI font-ils bon ménage ? Sous la pression de leurs actionnaires, les managers font le grand écart entre la course aux résultats à court-terme et les chantiers du changement. Une équation impossible ?

Transformation des entreprises et ROI font-ils bon ménage ? Sous la pression de leurs actionnaires, les managers font le grand écart entre la course aux résultats à court-terme et les chantiers du changement. Une équation impossible ?

Inutile de vous dépeindre le tableau de notre contexte économique et social, vous le savez, il est morose. Morose depuis un moment avec de trop rares perspectives d’embellie à l’horizon pour nous rassurer. La crise donc. Pour les entreprises, quelle que soit leur taille, maintenir leur activité, ou mieux la développer, relève donc du défi quotidien. A cela sont venus s’ajouter ces dernières années l’urgence des résultats, une course au retour sur investissement qui exige des bénéfices immédiats pour le moindre euro investi. Une pression, pour ne pas dire un poids, déjà lourde sur le dos des managers.

Mais ce n’est pas tout. Ces dernières années, une nouvelle donne a complètement changé les règles du jeu. Appelez-là comme vous voulez : transformation digitale, disruption, changement de paradigme… La réalité, c’est qu’en moins de temps qu’il nous faut pour construire une ligne TGV, des entreprises comme Airbnb, Netflix, Tesla se sont imposées comme des acteurs incontournables de leur marché, en réinventant au passage les codes et les cultures. Bousculées par ces nouveaux arrivants, les entreprises traditionnelles ne peuvent pas ignorer le phénomène et entament, elles aussi, leur transformation. Certaines plus sérieusement que d’autres. Parce que la transformation digitale d’une entreprise ne se résume pas à une page Facebook et la cantine gratuite « comme chez Google ». C’est une véritable mue qui remet tous les compteurs à zéro. Elle impose de repenser sa vision, sa chaine de valeur, ses process et ses outils pour fournir une expérience client optimale.

Patience, patience, patience

D’où la notion de schizophrénie du changement : comment aborder la rupture tout en assurant la continuité du business ? Pour Emmanuel Vivier, co-fondateur du Hub Institute interviewé dans le dernier numéro de One to Me, le magazine de la nouvelle relation client : « Si l’on caricature, ce serait comme de présenter un nouveau-né à son patron et de s’entendre rétorquer : ‘’Il ne sait pas marcher, ni parler, ni lire. On ne pourra rien en faire !’’ Face à des dirigeants qui attendent un retour sur investissement immédiat et une vision claire, la transformation répond par l’agilité, l’itération et le changement de cap si c’est nécessaire… »

La solution tient notamment dans la capacité du Top Management à réellement vouloir ce changement, à l’amorcer, à l’accompagner et à en assumer les contreparties. En France, on voit déjà de belles marques comme Orange, Accor, L’Oréal… avancer dans cette optique, et l’on peut parier que ces entreprises seront parmi les plus innovantes ces prochaines années. Quant à celles qui continuent à se voiler la face et se contentent de quelques gadgets de communication comme un Hackaton par ci, une application là, on peut craindre qu’elles ne fassent plus partie du paysage économique français dans 10 ans.

Pour en savoir plus, découvrez l’interview d’Emmanuel Vivier, co-fondateur du Hub Forum

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